Le Madrilène, vice-champion du monde en titre et actuel leader du classement général, a annoncé lundi après la dernière étape du calendrier au Mugello son alliance avec le constructeur de Noale pour les deux prochaines saisons.
La décision a été prise après que Ducati ait changé d’avis en moins d’une semaine, entre le Grand Prix de Catalogne et la manche italienne. Martin a quitté Montmeló satisfait de l’approche qu’il a reçue des dirigeants de Borgo Panigale, qui lui auraient offert la deuxième Demosedici GP rouge, aux côtés de Pecco Bagnaia et dans l’équipe officielle, et à Marc Marquez une moto identique à la sienne, mais en Pramac.
Selon Motorsport.com, le refus du Catalan de rejoindre l’équipe de Paolo Campinoti a ébranlé les bureaux de Ducati, notamment le PDG Claudio Domenicali. Lors de l’étape du Mugello, Valera a reçu un responsable du constructeur bolognais qui l’a informé que rien n’avait été convenu. Cela a amené Martin à prendre les rênes et à accepter la proposition d’Aprilia, ce qui a officialisé son arrivée le lendemain.
“A Barcelone, Ducati nous a présenté un scénario dans lequel il pourrait garder sous son égide les trois parties impliquées : Jorge, Pramac et Marquez. Pour une raison indépendante de notre volonté et de celle de Pramac, cette idée n’était pas possible et à ce moment-là, nous avons compris qu’il y avait des doutes. Le plan qui lui avait été proposé à Montmeló commençait à ne pas fonctionner au Mugello et il a décidé de prendre une autre voie”, a déclaré Valera à Motorsport. .com.
L’avenir à moyen terme de Martin étant résolu, le numéro 89 espère pouvoir à nouveau se battre pour le Championnat du Monde, comme il l’a fait l’année dernière, avec Bagnaia, jusqu’au dernier Grand Prix (Valence). À cet égard, certains estiment qu’il n’est pas dans l’intérêt de Ducati de maintenir la politique égalitaire entre ses pilotes qu’elle a promulguée jusqu’à présent et dont elle a été le porte-drapeau.
Le risque est clair et les compromis possibles sont énormes. D’un côté, Martin pourrait être sacré et apporter le numéro 1 à Aprilia. D’un autre côté, la victoire au Championnat du Monde pourrait être interprétée comme une erreur de la part de Ducati en optant pour Márquez. Malgré toutes ces conditions, le représentant du pilote Pramac estime que le constructeur italien prendra ses responsabilités.
Jorge Martin, Pramac Racing
Crédit photo : Gold and Goose / Motorsport Images
“Avec Jorge, Ducati a l’opportunité de démontrer qu’elle a gardé intactes les valeurs qu’elle a toujours soutenues. Depuis que Jorge a signé avec Ducati, il a toujours été traité comme un pilote officiel, avec une moto officielle, et à tout moment il ont bénéficié du même développement que les pilotes officiels. Ils ont toujours tenu leurs promesses et je suis sûr qu’ils continueront à le faire par respect pour le championnat, ses pilotes et tous les fans Ducati”, explique Valera.
Au-delà des gentlemen’s deals, très respectables, mais avec peu de valeur juridique, Ducati doit répondre au contrat qui fait de Pramac son équipe satellite de référence, avec les engagements contenus dans ce document, en termes de ressources humaines et de développement de prototypes.
“Il y a des contrats qui prévoient cela, et qu’on le veuille ou non, cela génère toujours confiance et tranquillité. C’est pourquoi nous avons été si calmes pendant toutes ces années. Pramac est une grande équipe avec le soutien de Ducati, et c’était la clé comprendre les résultats de Jorge”, poursuit l’intermédiaire, qui espère évidemment que Martín remporte le Championnat du Monde.
S’il ne le fait pas, ce sera à cause de ses propres défauts. “L’année dernière, nous avons eu le soutien de Ducati à tout moment, et si nous n’avons pas remporté le Championnat du Monde, c’est probablement à cause du manque d’expérience dans les courses finales, avec le titre en jeu. Maintenant, Jorge est mieux préparé pour ce type de situations et je suis sûr que si Ducati maintient l’accord stipulé dans le contrat, Martin aura les outils et l’opportunité de se battre pour le Championnat du Monde”, confie Valera.
