BepiColombo, on a un problème de propulsion

BepiColombo, on a un problème de propulsion
BepiColombo, on a un problème de propulsion

La note de presse et le https://twitter.com/esaoperations/status/1790747580554531107, publié par l’ESA, l’Agence spatiale européenne, concernant le problème de propulseur apparu lors de la dernière manœuvre de BepiColombo. Ils révèlent peu de choses sur la gravité réelle de la situation et, surtout, sur la possibilité de retrouver la pleine fonctionnalité au vu de la dernière année et demie du voyage avant la mise en orbite autour de Mercure, prévue pour décembre 2025.

Le problème, tel que rapporté par l’Agence, est apparu le 26 avril lors d’une manœuvre orbitale, lorsque le module chargé du transport n’aurait pas été en mesure de fournir suffisamment d’énergie électrique aux propulseurs de la sonde. BepiColombo est une mission conjointe de l’ESA et de l’agence spatiale japonaise Jaxa composée de trois unités : deux orbiteur (Mercure Magnetospheric Orbiter de la JAXA et Mercury Planetary Orbiter de l’ESA) et un module responsable du transport, le Mercury Transport Module (MTM), qui utilise une combinaison de propulsion électrique et de poussée gravitationnelle.

“Lors de l’utilisation de la propulsion électrique, nous avons rencontré un problème où le satellite n’était pas en mesure de fournir toute l’énergie électrique nécessaire”, explique-t-il à Inaf moyen Andrea Accomazzo, responsable de la division Missions interplanétaires au centre de contrôle de l’ESA à Darmstadt, à partir de laquelle sont contrôlées les opérations aériennes et les manœuvres orbitales de BepiColombo. «Cela a provoqué un arrêt de la propulsion électrique, comme prévu dans ces cas-là. Ces arcs de propulsion électrique font partie des manœuvres nécessaires pour guider la sonde dans son approche de Mercure. La situation a été temporairement stabilisée en réduisant le niveau de poussée des moteurs du satellite et d’autres charges électriques, afin de disposer d’une alimentation électrique stable. En l’absence d’autres problèmes, cette solution est capable d’atteindre les conditions orbitales pour réaliser les trois transits gravitationnels avec Mercure attendus entre septembre et janvier. Les investigations pour comprendre l’origine du problème rencontré se poursuivent avec l’accompagnement nécessaire. Il faudra du temps pour avoir une image plus précise de la situation. »

Les composants du vaisseau spatial BepiColombo. De bas en haut : module de transfert de mercure, orbiteur planétaire Mercury, installation de protection solaire et d’interface et orbiteur magnétosphérique Mercury. Le vaisseau spatial est montré avec des panneaux solaires et des instruments déployés. Crédits : Esa/Atg médialab

L’équipe de l’ESA à Darmstadt travaille depuis fin avril avec des partenaires industriels pour résoudre le problème en vue des prochaines manœuvres orbitales. Ils ont réussi, le 7 mai, à ramener la poussée de BepiColombo à environ 90 pour cent de son niveau précédent. Cependant, la puissance disponible du module de transfert est encore inférieure à ce qu’elle devrait être, ce qui l’empêche de restituer la pleine poussée.

«La situation est actuellement sous contrôle et les moteurs tournent presque à plein régime, une légère réduction de puissance qui ne met pas en danger les autres.» survol en septembre”, rassure-t-il Gabriele Cremonese, responsable scientifique de l’instrument Symbio-Sys à bord de BepiColombo. Le survol dont il parle, c’est ce qui amène la sonde à rencontrer à nouveau Mercure pour sa quatrième manœuvre d’assistance gravitationnelle. Alors que, comme nous le disions, la mise en orbite autour de la planète est prévue pour fin 2025, avec le début des opérations scientifiques au printemps 2026. « Comme dans toutes les ressources et systèmes d’une mission spatiale, il y a des marges, et donc aussi pour la puissance du Mtm (le module de transfert chargé de la propulsion, éd). L’ESA et les entreprises impliquées s’efforcent d’optimiser l’énergie, y compris les marges. Pour l’instant, aucun changement dans les activités des instruments n’est prévu. »

«Les risques associés à ce problème pourraient également avoir des effets sur la définition de la mission», conclut Accomazzo, «ils nécessitent donc la plus grande attention et prudence de notre part». Bref, pour l’instant nous travaillons côte à côte, et la faisabilité des prochaines manœuvres ne semble pas remise en question. L’ESA indique qu’elle publiera de nouvelles mises à jour dès que des progrès significatifs seront réalisés dans les travaux.

Comment est fabriqué BepiColombo ? Regardez le service MédiaInaf TV:

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