«Revenir caissière le temps d’une journée au supermarché»

Le pli vient d’être fait. L’écharpe nouée avec soin sur le manteau bleu bien repassé. L’étiquette nominative visible sur la poche poitrine. Un sourire pour tout le monde. L’émotion du premier jour de travail. Même à 90 ans. Celles de Lucina, une retraitée de Côme qui rêve de retourner à la caisse du supermarché. Le métier d’une vie. Un rêve que Lucina Pegoraro, 91 ans le 8 avril, invitée de la Casa Santa Maria della Provvidenza à Lora, un quartier de Côme, il s’est confié aux “petits-enfants du Père Noël”. Un grand groupe de bénévoles né grâce à l’association de Côme «Un Smile in Più» et spécialisé dans la réalisation des souhaits des personnes âgées. Même hors saison.
À la fin de l’année dernière, à l’approche de Noël, on a demandé à Lucina ce qu’elle voulait comme cadeau. Sur sa lettre, la retraitée écrit : « Titre de souhait : caissière au supermarché ». Puis elle expliqua : « Salut, je m’appelle Lucina ; pendant de nombreuses années, j’ai travaillé comme caissière dans un supermarché (GS de Côme, ndlr) et aujourd’hui, après tant d’années, même si je suis à la retraite, j’aimerais vraiment, vraiment revivre les émotions de ce travail, même ne serait-ce que pour un petit moment. Merci à ceux qui pourront exaucer mon souhait !

Micaela, “petite-fille du Père Noël” de la région de Vénétie, a lu le souhait de Lucina et a fait des démarches pour l’exaucer. Avec la collaboration d’Esselunga, le rêve du retraité est devenu réalité. Hier après-midi, l’homme de 90 ans est revenu s’asseoir à la caisse du magasin Lipomo. Deux heures de travail, sous les yeux curieux de dizaines de clients. «J’ai travaillé comme caissière pendant plus de vingt ans, puis ils m’ont laissé à la maison à cause de mon ancienneté. Mais l’envie de travailler est toujours restée en moi.”, dit Lucina en prenant place à la caisse. Il lui a fallu quelques minutes pour reprendre confiance dans son travail, malgré les nombreux changements et innovations technologiques dans le supermarché. Un paquet de céréales, un paquet de serviettes, des biscuits. Quelques articles passés sur le lecteur de codes-barres et Lucina redevient la caissière qu’elle a toujours été. Même le fruit portant l’étiquette que le système n’a pas reconnu ne l’a pas arrêtée. Un coup d’œil à sa collègue, puis la nonagénaire est passée “en mode manuel” et a tapé le code pour enregistrer elle aussi cet article. A la fin des premiers achats, il n’y a aucun problème même en payant par carte. Réception au client, sourire inévitable et salutation affectueuse.

Client après client, Lucina terminait avec joie son « quart de travail ». Pour elle un bouquet de fleurs et des applaudissements sincères et spontanés des collègues et des clients. De Lucina, un merci tout aussi sincère aux “Petits-enfants du Père Noël” et à ceux qui ont collaboré pour réaliser son souhait. À ceux qui lui demandent avec étonnement pourquoi elle a exprimé le désir de travailler, Lucina répond sans trop réfléchir. «L’envie de travailler ne m’a jamais quitté, j’aimais faire mon métier et je l’ai exercé pendant plus de vingt ans – a expliqué l’homme de 90 ans -. Est-ce que tout le monde rêve de vacances ? Bien sûr, les vacances, c’est bien, quelques jours, en été. Mais pas plus. Mieux vaut l’envie de pouvoir travailler».
Puis Lucina enlève le manteau bleu. Pour cette fois, du moins. Il n’y a plus qu’à attendre la prochaine lettre au Père Noël. Ou à ses « petits-enfants », sans pour autant aller au Pôle Nord.

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