La centrale électrique, grande, imposante, sombre, se dressait fière et triomphante dans les campagnes désolées de l’Union soviétique, dans cette nation qui dans quelques années allait devenir la République d’Ukraine.
LES FAITS – Dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, lors d’un essai de routine au cours duquel les dispositifs de sécurité avaient été débranchés, une forte explosion se produit au réacteur numéro 4 ; le rejet de matières radioactives c’est endémiquedes particules hautement radioactives de césium et d’iode sont dispersées dans l’atmosphère en très peu de temps.
Là radioactivité détecté immédiatement après l’accident, dans les environs de la centrale, il atteint 250 millions de Curies (environ 100 fois la radioactivité libérée par les bombes d’Hiroshima et de Nagasaki). Lors de l’accident de Fukushima en 2011, les valeurs détectées n’étaient pas très différentes mais ce qui s’est passé dans la centrale de Tchernobyl il y a 30 ans était bien supérieur en termes de rapidité de contamination et d’ampleur de la catastrophe.
DOMMAGES INCALCULABLES – Au cours de ces 38 longues années, des milliers de personnes ont été contaminées par la radioactivité Ukraine, en particulier les enfants ; 66 décès ont été confirmés au cours des premières semaines de l’urgence, principalement des employés de la centrale nucléaire et des hommes des équipes de secours qui sont intervenus pour éteindre l’incendie qui fait rage au réacteur 4.
Selon leONU les victimes « à long terme » de cette énorme tragédie s’élevaient à plus de 4 000, tandis que pour les organisations humanitaires, les victimes étaient bien plus nombreuses.
SILENCE – Les autorités soviétiques ont mis plus de 36 heures pour diffuser la nouvelle et alerter les citoyens ; le 45 mille citoyens de Pripyat ils ont été évacués seulement 40 heures après l’événement tragique, alors que le nuage de particules radioactives affectait désormais une zone aux dimensions énormes.
LE NUAGE SUR L’EUROPE – En quelques jours, la radioactivité s’est répandue dans une grande partie de l’Europe, y compris en Italie : les contrôles sur les produits cultivés ont été intensifiés, notamment dans le nord de l’Italie, avec une attention particulière également sur la production laitière. La consommation de lait et de salade, produits considérés comme les plus contaminés par le nuage radioactif, a été interdite.
LES IMPLICATIONS SUR LA POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE – En 1987, en Italie, un référendum a effectivement sanctionné l’abandon de l’énergie atomique dans notre pays pour la production d’électricité ; la participation a été massive, précisément sur la vague émotionnelle de ce qui s’est passé un an plus tôt.
AUJOURD’HUI – La centrale électrique conserve plusieurs tonnes d’uranium à l’intérieur, protégées par un épais sarcophage en béton armé créé spécifiquement pour contenir les radiations qui émanent encore des barres de combustible.