«Israël-Hamas, une avancée décisive dans la trêve est proche»

Quelques heures avant la fin de la semaine de Pâque. Peut-être le dernier à arrêter la « manœuvre militaire » d’Israël sur Rafah. La proposition d’Israël, affirme Izzat al-Risheq – membre du Politburo du “Mouvement de la Résistance islamique” – “est toujours à l’étude”. Une délégation de “politiques” conduite par Jalil Hayya – l’adjoint de Yahya Sinwar – a quitté Doha pour le Caire : des “discussions de grande envergure” avec des médiateurs égyptiens étaient à l’ordre du jour. Une véritable « pression » diplomatique qui coïncide avec l’arrivée en Arabie saoudite du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, pour le Forum économique mondial extraordinaire.

De retour au Caire, les négociations harassantes pour la libération des otages israéliens détenus depuis le 7 octobre sont toujours sur la table. La dernière médiation – filtrée par les renseignements du Caire – après qu’une délégation égyptienne a eu vendredi des pourparlers “largement positifs et fructueux” avec Israël. Aucun détail sur le contenu de la proposition qui permettrait de surmonter “les obstacles” qui ont jusqu’à présent empêché la trêve. Nous sommes en Egypte, alors que l’appel de Blinken à Riyad, s’il n’est pas un ultimatum formel, a certainement le ton d’un « dernier appel » : « Le Hamas a devant lui une proposition extraordinairement généreuse de la part d’Israël ». Le Hamas est « la seule chose qui s’oppose à la population de Gaza et à un cessez-le-feu ». “Ils doivent décider et ils doivent décider rapidement”, insiste le secrétaire d’Etat américain : nous avons besoin d’une “bonne décision” qui conduise à un “changement fondamental” dans les négociations. Un non à la trêve – avait alors prévenu Blinken lors d’un face-à-face avec le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan en marge du Forum économique mondial – rendrait le Hamas “responsable de la poursuite du conflit à Gaza”.

Une véritable “circulaire” de négociations également à Riyad, à laquelle a également participé ce soir le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani : les négociations « pourraient être à un tournant », a-t-il déclaré. Le « soutien » du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron au plan diplomatique américain a été fort : une proposition « très généreuse » faite au Hamas qui prévoirait, selon le ministre britannique, 40 jours de cessez-le-feu, la libération de milliers de prisonniers palestiniens, en échange pour la libération des otages. « J’espère que le Hamas acceptera cet accord » alors que « tous les regards du monde devraient être tournés vers lui » pour qu’il dise oui. Une occasion, le sommet de Riyad, de définir les détails du pacte de sécurité entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, indiqué dans les accords d’Abraham : un accord dont ils sont « très, très proches », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan. al-Saoud. Toutefois, faire pression sur le Hamas n’équivaut pas à un refus de donner le feu vert à l’attaque de Rafah, la ville située à la frontière sud de la bande de Gaza. S’exprimant également lors du Forum économique mondial extraordinaire de Riyad, le Premier ministre égyptien Mustafa Madbouly a déclaré que “nous devons faire de notre mieux” pour éviter l’attaque de Rafah qui “provoquera des catastrophes et des déplacements de Palestiniens”.

Pour le Premier ministre jordanien Bachar al-Hasawneh une opération à Rafah “serait un désastre”. Le souci d’éviter une nouvelle escalade est également partagé par le président de la CEI, le cardinal Matteo Zuppi: «S’il n’y a pas de cessez-le-feu et que l’appel n’est pas accepté, c’est une cause de souffrance supplémentaire et l’incendie produit encore du feu», a déclaré l’archevêque de Bologne.
Une affaire qui épaissit l’agenda déjà compliqué de Blinken, attendu aujourd’hui en Israël pour “boucler la boucle”, alors que le travail fiévreux de la diplomatie n’arrête pas la traînée de sang et de mort dans la bande de Gaza : au moins 25 morts à Rafah, dont au moins trois femmes, en raison des raids aériens israéliens. Selon le Hamas Santé, les victimes sont au nombre de 34.488. Des combats qui aggravent de jour en jour l’urgence humanitaire. Deux navires de la Flottille de la Liberté, la mission d’aide humanitaire prête à appareiller, se sont vu refuser l’autorisation de prendre la mer. Parallèlement, la Cuisine Centrale Mondiale – qui a perdu 7 travailleurs humanitaires le 2 avril – a annoncé la reprise de ses activités. Mais la trêve reste encore un mirage.

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