l’overdose d’héroïne de son fils Daniel, la mort de sa petite-fille – -

l’overdose d’héroïne de son fils Daniel, la mort de sa petite-fille – -
l’overdose d’héroïne de son fils Daniel, la mort de sa petite-fille – -

La littérature a remplacé la vie Paul Auster plusieurs fois. Cela a pris les horribles connotations d’une tragédie. La précarité existentielle, un des thèmes si chers à cette géant de la littératuredécédé hier des suites d’un cancer à l’âge de 77 ans, est devenu une réalité en avril il y a deux ans, lorsque son fils Daniel, 44 ans, est décédé des suites d’unsurdose d’héroïne.

Une histoire atroce. Daniel Auster il a été arrêté le dimanche de Pâques 2022 puis libéré sous caution en attendant son procès pour la mort de sa fille Ruby, âgée de 10 mois, survenue à l’hiver 2021. La petite fille a été tuée par fentanyl et héroïne. Dans la maison ce jour-là, il y avait son père, Daniel Auster, qui sera plus tard accusé d’homicide involontaire. Elle a dit que sa fille avait ingéré le médicament pendant qu’il dormait.

Qui était Daniel Auster

Daniel, fils du premier mariage de Paul avec Lydia Davisil était “damné” : il est venu arrêté à plusieurs reprises pour drogue, a vécu de petits larcins. Daniel aurait très bien pu être l’un des personnages de Dormir sur ses deux oreilles, un roman de 1997 (la totalité d’Auster est publiée en Italie par Einaudi). Le miracle de la littérature est ici le fils qui peut devenir père: dans le livre, Paul raconte comment il se débrouille à Paris avec les boulots les plus disparates, incluant des collaborations occasionnelles avec des journaux, des traductions d’ouvrages depuis le français, dans une situation précaire qui semblait éternelle. Daniel est aussi le garçon qui vole un livre dans le film Fumée (1995), filmé par son père lui-même : une apparition très brève, qui relue avec la richesse des souvenirs d’aujourd’hui est encore plus douloureuse.

L’album photo de Siri Hustvedt

C’est passionnant de faire défiler les photos déchirantes de sa seconde épouse et écrivain Siri Hustvedt sur Instagram : la famille Auster qui renaît avec l’arrivée d’un autre petit-fils, Miles, né au nouvel an dernier, premier-né de sa fille Sophie. Le regard de Paul qui rencontre celui du nouveau-né, le naturel d’un échange secret où les yeux d’un homme mûr, proche de la mort, insufflent l’espoir à ceux d’une créature qui vient de venir au monde. «Je pense que ce serait terrible d’être seul à Terre du cancer», écrivait Siri en annonçant la maladie de son mari sur les réseaux sociaux il y a un an (Auster n’utilisait pas son téléphone portable).

L’histoire de la famille Auster a connu un autre chapitre littéraire avec L’invention de la solitude (1982), roman autobiographique «avec l’entrelacement original de l’essai, de la fiction et de l’autobiographie», un livre poignant et flétrissant né de l’expérience de décès du père de Paulavec qui il a eu une relation très difficile.

Dans le dernier ouvrage, Baumgartnerle protagoniste ne s’est jamais résigné à la perte de son épouse bien-aimée Anna, traductrice et poète : au contraire, il a complètement arrêté de vivre, comme l’écrit Alessandro Piperno dans une critique publiée dans « la Lettura ».

«Les moments de crise doublent la vitalité des hommes. Ou peut-être, plus simplement : les hommes commencent à vivre pleinement seulement quand ils sont dos au mur», écrit Auster ne Le livre des illusions (2002). Paul, que la vie a contraint jusqu’au bout au mur, a su peindre les murs de la pièce dans laquelle il vivait avec une grâce poignante et touchante.

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