Italgas dérape, le marché craint une augmentation de capital pour 2i Rete Gas

Italgas dérape, le marché craint une augmentation de capital pour 2i Rete Gas
Italgas dérape, le marché craint une augmentation de capital pour 2i Rete Gas

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(Il Sole 24 Ore Radiocor) – Les soldes sur Italgas qui glissent en bas de la liste principale sur la Piazza Affari. Lundi, la société dirigée par Paolo Gallo a entamé une période de négociation exclusive pour l’achat de 100% du capital de 2i Rete Gas. En cas d’accords contraignants, Italgas couvrira les besoins financiers correspondants en recourant à un prêt « relais », garanti par JP Morgan, dont le refinancement pourra s’effectuer au moyen d’une combinaison d’actions, de dettes ou d’instruments « equity like », avec l’objectif de maintenir le profil de notation actuel d’Italgas.

L’annonce des négociations a conduit Italgas à reporter la présentation du plan industriel initialement prévue le 12 juin. Les analystes estiment qu’une éventuelle opération pourrait générer des synergies intéressantes sur le plan des coûts même si, compte tenu de la structure financière actuelle des deux sociétés (pour les deux, le rapport dette nette/Rab n’est actuellement pas loin de 70%) « nous avons soutenu à plusieurs reprises qu’un l’acquisition par Italgas n’a pas pu être entièrement financée par de la dette. Partant d’une estimation de la RAB de 2i Rete Gas d’environ 4,7 milliards et d’une valeur de l’offre en termes de valeur d’entreprise de 5 milliards, nous estimons qu’une offre en numéraire ramènerait le ratio Dette/Rab à environ 80%, en faisant l’hypothèse de l’émission d’une obligation hybride, il tomberait à environ 73%, ce qui est encore trop élevé par rapport à la limite de 70% nécessaire au maintien de la notation”.

Pour cette raison, Intermonte estime qu’il pourrait être nécessaire d’émettre des capitaux propres pour une valeur égale à 40 à 50 % de la valeur des capitaux propres de 2i Rete Gas (donc 700 à 900 millions). Alternativement, «pour descendre en dessous de 70% en termes de Dette/Rab sans recours aux fonds propres, l’opération devrait comporter la vente d’une composante du Rab de 2i Rete Gas égale à 1,5 milliards (environ 30% de 2i Gas Network). En supposant un financement de 50 % de l’opération avec des fonds propres (et sans ventes de Rab) avec une remise de 14 % sur le Terp, nous estimons une accrétion de pré-synergies moyenne à élevée à un chiffre qui pourrait atteindre la zone à deux chiffres ou à deux chiffres. y compris les synergies. En ce qui concerne les synergies, les courtiers estiment qu’il est possible d’atteindre la surface de 50 millions HT, soit environ 10% des coûts d’exploitation éligibles”. Equita se concentre plutôt sur « les risques antitrust qui pourraient se matérialiser par une vente partielle d’actifs » étant donné qu’Italgas contrôle environ 33 % des points de relivraison en Italie et 2i Rete gas 20 %. «Enfin, nous pensons que les remèdes antitrust seront tout aussi importants pour comprendre quel sera le levier post-deal et donc l’augmentation de capital nécessaire pour maintenir la notation actuelle de la dette», poursuivent les courtiers qui soulignent en même temps comment «l’opération pour Italgas, cela a du sens car cela permet à l’entreprise de se développer dans le secteur en Italie et de pouvoir créer des synergies grâce à la numérisation des réseaux”.

Au premier trimestre bénéfice de 125 millions (+12%)

Mardi, avant l’ouverture des marchés, Italgas a également levé le voile sur les résultats du premier trimestre, clôturé sur un bénéfice net de 125,3 millions d’euros (+12%). Le bénéfice net part du Groupe s’élève à 117,6 millions, en hausse de 13,5% par rapport aux 103,6 millions de la même période de 2023. Le chiffre d’affaires total s’élève à 431,3 millions en raison de la hausse des revenus de la distribution régulée de gaz (+11,2%) qui compense baisse des autres revenus qui ont diminué de 89,3 millions principalement en raison de la réduction des revenus liés aux activités d’efficacité énergétique, due notamment à l’épuisement de la poussée des dits Superbonus. Les investissements techniques s’élèvent à 160,9 millions et 175 km de gazoducs ont été posés (dont 104 en exploitation et 98 en Grèce). L’EBITDA a augmenté de 9,6% à 325,7 millions et l’EBIT à 192,7 millions (+11,7%). Equita estime que le premier trimestre “a été légèrement meilleur que les estimations en termes d’ebitda et de bénéfice net”. Dans le même ordre d’idées, Intermonte parle de «résultats sensiblement conformes aux attentes au niveau opérationnel, tandis que le résultat net a été légèrement meilleur».

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