Le décret de sauvetage, une amnistie déguisée • Legambiente

Legambiente : Le texte approuvé par le Conseil des ministres en pleine campagne électorale est une “amnistie déguisée” : avec un consentement tacite en cas de non réponse des bureaux municipaux dans un délai de 45 jours, les abus seront automatiquement sauvés.

« Le décret Save Home approuvé aujourd’hui par le Conseil des ministres, après des mois d’annonces et d’indiscrétions, est une disposition erronée qui nécessite de profonds changements car elle risque d’être une amnistie déguisée ». So Legambiente qui, après avoir examiné le texte, dénonce certains points: “la clause de double conformité est supprimée avec de nouvelles possibilités d’amnistie, c’est une table rase des sanctions pour les violations supérieures à 2%, les sanctions financières sont recalculées à la baisse et, surtout, le principe du consentement tacite qui remplace le silence-rejet pour les formalités abus de construction. Aucune Commune ne pourra jamais examiner une procédure d’amnistie dans le délai imparti de 45 jours et des amnisties illégitimes pourront donc être présentées sans que personne ne puisse les rejeter. Une règle parfaite pour ouvrir la voie à de nouveaux abus. Nous présenterons nos amendements à toutes les forces politiques pour éviter de nouveaux problèmes à un pays chroniquement maltraité par le ciment illégal.”

C’est pourquoi, dans le sillage de la tradition, la politique favorable aux squatteurs fait à nouveau campagne en faveur de l’amnistie des bâtiments, même si elle est déguisée en règle de simplification. Une initiative de pure propagande électorale, qui génère des attentes et de nouveaux abus.

Le cœur de la réforme par Salvini du décret présidentiel 380/2001 est la modification des articles. 34, 36 et 37, le premier relatif aux “tolérances de construction”, les deux suivants qui permettaient déjà de remédier à certaines interventions illégales faute de titre, qui aurait été délivré sur demande.

Selon Legambiente, il y a donc quatre points les plus critiques.

  1. Modification des seuils de tolérance. L’article 34 prévoit que « Le non-respect de la hauteur, des séparations, du volume, de la surface couverte et de tout autre paramètre des unités immobilières individuelles ne constitue pas une infraction à la construction s’il est contenu dans la limite de 2 pour cent des mesures prévues dans la qualification. “. La réforme introduit le relèvement du seuil de 2% jusqu’à un maximum de 5% (pour les logements de moins de 100 mètres carrés), créant des écarts auxquels il n’est pas possible de remédier aujourd’hui.
  1. Silence assentiment. Le paragraphe 6 du nouvel article 36 bis est le « cœur » de la réforme Salvini du décret présidentiel 380/2001. En effet, il prévoit que les demandes d’évaluation de conformité sont soumises au régime du consentement tacite des bureaux techniques, alors qu’aujourd’hui c’est exactement le contraire qui s’applique, c’est-à-dire le refus silencieux. Si la Commune ne répond pas dans le délai de 45 jours à la demande d’amnistie de l’abus, celle-ci est considérée comme acceptée et “une fois les délais expirés… toute décision ultérieure du bureau communal compétent est sans effet”. Qu’est-ce que ça veut dire? Que la plupart des demandes seront automatiquement acceptées, compte tenu de l’impossibilité matérielle des bureaux de vérifier les pratiques en matière de permis de construire dans un délai aussi court. Mais il y a plus. La nouvelle règle établit que l’acceptation est définitive et non révocable, même en présence, par exemple, de fausses déclarations ou d’erreurs, pour lesquelles l’administration publique ne pourra faire valoir ses raisons qu’en justice.
  1. Recalcul des sanctions financières pour la délivrance du permis d’amnistie. Jusqu’à présent le montant de l’oblation pour le permis de construire (art.36) était basé sur le double du coût de construction, valeur objectivement estimable par l’administration publique, tandis que pour la SCIA (art.37) il était basé sur le double de l’augmentation. de la valeur marchande du bien. Cette dernière était tellement aléatoire et difficile à évaluer que, presque toujours, l’amende correspondait au minimum attendu, soit 516 euros. La modification prévue par le paragraphe 5 de l’article 36bis prévoit que l’oblation, dans les deux cas, se réfère à l’augmentation de la valeur vénale, comprise entre 1 032 et 30 984 euros. Il est facile de prédire que l’amende effectivement payée sera, dans ce cas aussi, l’amende minimale, avec une réduction significative des recettes pour les caisses municipales.
  1. Annulation de la « double conformité » pour les interventions réalisées en l’absence ou en non-conformité du SCIA. Si la disposition de la double conformité est maintenue pour les interventions en l’absence ou la non-conformité du permis de construire, elle est supprimée (lettre h, alinéa 1 art.36bis) pour les interventions réalisées en l’absence ou la non-conformité du SCIA ( prévu en revanche par l’actuel art.37 ). Ainsi, pour obtenir la SCIA en amnistie, il ne sera plus nécessaire que l’intervention sur le bâtiment soit conforme à la législation en vigueur au moment de sa construction et à la législation en vigueur au moment de la demande. Cela permettra de remédier à des abus qui jusqu’à présent ne pouvaient se faire.

« Le problème sous-jacent – ​​conclut-il Stefano Ciafani président national de Legambiente – c’est qu’en Italie, comme nous le signalons depuis des années avec le rapport Abbatti l’Abuso, les démolitions de bâtiments illégaux progressent lentement, tandis que de nouvelles formes d’amnistie sont proposées cycliquement. Pour mettre un terme aux briques illégales, des interventions décisives et opportunes sont nécessaires et ne peuvent plus être reportées. Il y a quatre actions principales sur lesquelles nous invitons toutes les forces politiques à travailler : il faut donner plein pouvoir aux préfets pour démolir les bâtiments qui ne sont pas démolis par les municipalités, des sanctions plus sévères pour ceux qui, en violation de la loi, permettent le raccordement de services publics aux squatteurs; davantage de ressources pour les démolitions décidées par les administrations locales et le pouvoir judiciaire ; des incitations pour les municipalités à répondre aux millions de demandes d’amnistie toujours sans réponse”.

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