Massimo Troisi trente ans après sa mort, le brillant « contre-napolitain »

Massimo Troisi trente ans après sa mort, le brillant « contre-napolitain »
Massimo Troisi trente ans après sa mort, le brillant « contre-napolitain »

Au jeu de ce qu’il aurait pensé, dit, écrit, quel film il aurait fait, s’il aurait exaucé son désir de revenir au théâtre, quel « vieil homme » se cacherait dans cet éternel « enfant » de Massimo TroisiIl est difficile d’échapper à ce jeu. Surtout aujourd’hui, alors qu’il est parti depuis exactement 30 ans, trahi à seulement 41 ans par un cœur qui a toujours dansé, les dernières images du tournage de “Le Facteur” à Salina où d’affectueux cardiologues-anges gardiens l’ont aidé à obtenir sur les trois marches de l’hôtel sur l’île. Troisi Massimo da San Giorgio a Cremano, un Eduardo plus désenchanté, un Totò plus surréaliste, un napolitainisme aux racines profondes mais aux fruits différents, hors rhétorique et hors registre, une “Pulcinella sans masque” comme il fut baptisé.

Débuts au cabaret, avec ses compagnons de toujours Lello Arena et Enzo De Caro, pour démanteler les stéréotypes, de San Gennaro au Vésuve, du drame à la “basse”, d’abord à Sancarluccio de Naples puis à Chanson à Rome et de là avec Pippo Baudo le Le trio La Smorfia arrive à la télévision au “Luna Park” et avec Enzo Trapani, mentor Giancarlo Magalli, à “Non stop”. Succès fulgurant, salles toujours plus grandes. Mais malgré ce triomphe, Troisi veut courir seul, rompt le trio et écrit son premier film, “Ricomincio da tre” (1981), dans lequel le protagoniste Gaetano tente en vain de saper les clichés du jeune migrant napolitain. Recettes : 14 milliards (en anciennes lires). Et le succès vient aussi de “Désolé pour le retard”, du surréaliste “Nous devons juste pleurer” associé à Roberto Benigni, de “Les voies du Seigneur sont finies”, de “Je pensais que c’était de l’amour… au lieu de cela, il était une calèche” jusqu’à “Postino” dont il confie la direction à Michael Radford pour des raisons de santé. Mais presque comme pour dissiper le mythe de l’artiste qui écrit, joue et met en scène lui-même, le triptyque arrive aussi avec Ettore Scola qui le définit comme « un intellectuel du contre-napolitisme » (« Splendeur », « Quelle heure est-il », “Le voyage du Capitaine Smashes”). Les récompenses affluent : Coppa Volpi, Nastri d’argento, Globi d’oro, David di Donatello et, à titre posthume, même deux nominations aux Oscars pour “Le Facteur”, son aventure extrême sur le plateau.

Des hommages presque partout, ces jours-ci, pour le triste trentenaire, de la Cineteca di Bologna à sa Naples, en passant par le prix que Salina inscrit à son nom depuis des années. Et, imparable, le jeu de “qui et quoi cela aurait été”: «Il aurait minimisé, comme toujours, mais sans rien laisser passer sous son nez ce qui ne lui plaisait pas», dit Anna Pavignano qui était, pour ans, son partenaire de vie et de travail.

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