«Je n’ai pas parlé hébreu depuis si longtemps»

DE NOTRE JOURNALISTE
TEL AVIV « Je ne parlais pas l’hébreu depuis si longtemps. » Il embrasse son père, Noa Argamani, A eu 26 ans peu de temps après sa capture. Gratuit, après 8 mois. Elle sourit malgré l’obscurité qu’elle a traversée, tandis que Yaakov la tient comme s’il ne la lâcherait plus jamais. «Elle va bien, aujourd’hui c’est mon anniversaire et c’est le plus beau cadeau que je puisse recevoir», dit le père. Les longs cheveux noirs de Noa que son père caresse sont encore sales. Mais à l’hôpital Tel Hashomer de Tel Aviv où elle est hospitalisée avec les autres, ils l’aident à se laver et à prendre soin d’elle. “Ils sont tous en bon état”, continuent de répéter les médecins à la foule qui se presse à la porte du service de cardiologie.

Née en Chine avec un passeport israélien, Noa a été kidnappée au festival de musique Nova, près de la commune méridionale de Reim, comme beaucoup d’autres jeunes, comme les trois autres libérés avec elle. Pour Noa, hier, il y a eu une étreinte immédiate avec son père Yaakov après les heures agitées de la libération. Des larmes de joie et d’anxiété. Puis transfert vers un autre hôpital, Ichilov, également à Tel Aviv. C’est là que se trouve la mère Liora, hospitalisée pour un cancer du cerveau de stade quatre.

C’est Liora, une citoyenne chinoise, qui a lancé un appel à la libération, demandant de pouvoir serrer une dernière fois dans ses bras sa fille unique. “Je ne sais pas combien de temps il me reste, j’espère avoir la chance de la revoir chez moi”, a-t-il déclaré en s’adressant au président Joe Biden.
Noa réapparaît le 14 janvier dans une vidéo publiée par le Hamas aux côtés des otages Yossi Sharabi et Itai Svirsky. Dans un premier clip, les trois ont demandé au gouvernement israélien de les ramener chez eux, tandis qu’un deuxième clip avait seulement Noa comme protagoniste et on l’entendait expliquer comment les deux otages qui étaient avec elle avaient été tués lors d’attaques de l’armée israélienne à Gaza. Bande de Gaza. Puis sa voix est à nouveau enregistrée dans une vidéo, datée du 31 mai, dont la famille demande à ne pas divulguer la divulgation.

Avance rapide jusqu’à hier. “Je suis tellement heureuse d’être ici”, dit désormais la jeune femme lors d’un appel vidéo avec le président israélien Isaac Herzog alors qu’ils lui donnent un Coca-Cola à boire. «Merci pour tout, merci pour ce moment». Lors d’un autre appel téléphonique, avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, elle a expliqué qu’elle était “très émue”. Phrases simples. Et puis que “je n’avais pas parlé hébreu depuis longtemps”. Noa, qui jusqu’au 7 octobre étudiait l’ingénierie informatique à l’université Ben Gourion du Néguev, écrivait sur les réseaux sociaux qu’elle adorait le “jeu d’équipe”. Désormais, pour elle, une nouvelle vie, à reconstruire jour après jour.
Un destin qui n’a pas été accordé à Shani Louk, quasiment du même âge que Noa. Père israélien, mère allemande, tatoueuse, influenceuse, mère d’un enfant de 5 ans. Elle a également été kidnappée près de Reim lors de la rave. Et maintenant jeté, impuissant, sur le dos d’un un pick-up lancé vers Gaza alors qu’autour d’elle il y avait des gens qui criaient et crachaient sur elle. Images, dans ce cas également, diffusées en ligne par le Hamas à des fins de propagande.

Son corps démembré, le sang séché sur ses cheveux noirs brillants, des images d’horreur que nous avons tous dans les yeux, qui ont traumatisé mais aussi provoqué une réaction. Le 30 octobre, Ricarda Louk, la mère de Shani, affirme avoir été informée par l’armée israélienne que l’ADN de sa fille avait été retrouvé sur un fragment d’os du crâne dans la zone du festival, ce qui suggère sa mort. Mais elle continue d’espérer. Ils lui ont dit que la carte de crédit de sa fille avait été utilisée dans un hôpital de Gaza peu après le 7 octobre. Mais cette vidéo laisse peu d’indices. Puis le 17 mai l’annonce de la découverte du corps. Et si pour Noa il y a maintenant les câlins d’un père heureux, d’un Shani, personne, pas même cette mère qui ne pouvait abandonner, ne pourra plus jamais caresser ses longs cheveux noirs.

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