Le parti grec de centre-droit Nouvelle Démocratie (Parti populaire européen) a remporté les élections, mais a perdu plus d’un million de voix par rapport aux élections nationales de l’année dernière, tandis que l’opposition n’a pas réussi à rattraper son retard.
La Nouvelle Démocratie a obtenu 27,7 %, bien en dessous de l’objectif de 33 % fixé par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et bien en dessous des 41 % obtenus lors des élections législatives de juillet 2023, perdant près de 1,1 million de voix.
Le principal parti d’opposition Syriza (Gauche européenne) arrive en deuxième position avec 14,9%, suivi par le socialiste Pasok (S&D) avec 13,03%, le parti conservateur grec de la solution (ECR) qui a obtenu 9,72% et par les communistes (9,3%).
Même les petits partis ont réussi à élire un député européen chacun : le conservateur Niki, le parti de gauche Plefsi Eleftherias et le néo-conservateur Foni Logikis.
Un autre élément de ces élections a été le taux d’abstention, qui a atteint près de 60 %. De nombreux analystes à Athènes ont interprété l’abstentionnisme comme un message adressé à l’establishment politique grec.
Un front progressiste en vue ?
Le lendemain, la Grèce se retrouvait confrontée à un nouveau paysage politique. Mitsotakis a subi un coup dur électoral, dont l’opposition n’a pas réussi à en profiter.
Certains hommes politiques de gauche ont déjà évoqué la nécessité pour les partis progressistes (Syriza, Pasok) d’unir leurs forces contre la Nouvelle Démocratie, estimant qu’ensemble ils ont vaincu les conservateurs.
La grande question est de savoir qui dirigera un éventuel front progressiste, étant donné que les dirigeants de Syriza et du Pasok ne s’entendent pas.
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