Bagarre au Parlement, le Bureau de la Chambre suspend 11 députés : parmi eux aussi Iezzi et Donno. Fontana: «L’affrontement ne doit jamais se transformer en violence»

Bagarre au Parlement, le Bureau de la Chambre suspend 11 députés : parmi eux aussi Iezzi et Donno. Fontana: «L’affrontement ne doit jamais se transformer en violence»
Bagarre au Parlement, le Bureau de la Chambre suspend 11 députés : parmi eux aussi Iezzi et Donno. Fontana: «L’affrontement ne doit jamais se transformer en violence»

DeValentina Santarpia

Les honorables députés Iezzi, Amich, Cangiano, Furgiuele, Mollicone, Stumpo, Donno ont été sanctionnés ; Amendola, Candiani, Scotto et Stefanazzi. Durée variable de la censure avec interdiction de participer aux travaux parlementaires

Quinze jours de « censure avec interdiction de participer aux travaux parlementaires » pour l’honorable député de la Ligue du Nord Igor Iezzi ; 7 jours aux honorables députés Enzo Amich, Gianmarco Cangiano et Federico Mollicone, tous trois de Fratelli d’Italia, et aux députés Domenico Furgiuele (Lega) et Nico Stumpo (Pd) ; 4 jours à l’honorable M5S Leonardo Donno; 3 jours au dem Vincenzo Amendola et au membre de la Ligue du Nord Stefano Candiani ; 2 jours au PD Arturo Scotto et Claudio Michele Stefanazzi. C’est ce qu’a décidé le Bureau de la Chambre après la bagarre qui a éclaté hier à la Chambre suite à la protestation de l’opposition. Les mesures disciplinaires ont été adoptées avec 10 voix pour (les membres majoritaires du Bureau présents à la réunion, plus Roberto Giachetti d’Italia viva et Benedetto Della Vedova de +Europa) et six contre (Pd, M5s et Alleanza verdi et gauche).

Le Bureau rappelle que, « conformément à l’article 60, paragraphe 3, du Règlement, les décisions concernant les sanctions adoptées par le Bureau sont communiquées à l’Assemblée et ne peuvent en aucun cas faire l’objet de discussion».

Mais que s’est-il passé? Mercredi à Montecitorio, lors de la séance sur l’autonomie, le travail avait dégénéré, la protestation de l’opposition se terminant par l’enlèvement du cinq étoiles Leonardo Donno en fauteuil roulant après une attaque des députés de la Ligue et de la FdI. Ce matin, l’opposition est passée à l’attaque, dénonçant des “violences inacceptables” et des “méthodes en escouade”. Même la séance d’aujourd’hui à la Chambre de Montecitorio, pour l’examen du projet de loi Calderoli, a été immédiatement interrompue : l’opposition a contesté le procès-verbal de la Chambre, qui a qualifié l’épisode de la veille de « désordres » et non d’« agression », et a demandé que le bureau soit convoqué. Qui a ensuite décidé des sanctions à l’encontre des députés impliqués.

La confrontation politique entre différentes positions “ne pourra jamais se transformer en conflit physique, en offenser autrui ou en violence”, a souligné le président de la Chambre des députés, Lorenzo Fontana, en communiquant les sanctions. «Je ne peux que rappeler à tous les députés, notamment aux présidents des groupes parlementaires, de ne pas répéter des attitudes et des propos qui provoquent la violence et portent atteinte à l’image de cette institution.», a-t-il conclu.

Les députés du Parti démocrate protestent contre les décisions Anna Ascani et Stefano Vaccari: « Le Bureau n’a adopté aucun critère de proportionnalité dans la définition des jours d’interdiction des députés concernés. Il n’est pas acceptable de mettre sur le même plan les attaqués et les attaquants. » Insatisfait aussi Candiani (Ligue), qui estime que la sanction qui lui a été infligée (trois jours) est « disproportionnée par rapport à celle infligée au provocateur Donno, qui a écopé de 4 jours. Ce sont des faits qui ne devraient jamais se produire, à commencer par ceux qui provoquent les provocations. » Déçu aussi Filiberto Zaratti (Avs), selon lequel le bureau n’a pas établi “des sanctions équitables, au contraire cela a fini par confondre victimes et auteurs et nous n’en sommes pas là”. Le leader du groupe du Mouvement 5 Etoiles à la Chambre, Francesco Sylvestri, conteste : « Nous sommes confrontés aux sanctions les plus honteuses et les plus dangereuses que ce Parlement ait jamais connues. Il s’agit là d’une comparaison embarrassante qui ouvre des précédents très dangereux pour le progrès démocratique du pays. » Pendant Stumpo il estime qu’«un autre acte d’escadrisme a été réalisé en mettant tout le monde sur le même plan»: «Nous avons vu des parlementaires faire l’éloge du fascisme et de la Decima Mas et commettre des agressions physiques. Notre réaction a été celle de ceux qui ont juré sur la Constitution antifasciste. Celui-là même qu’ils continuent de piétiner chaque jour par leurs actes.”

Iezzi il a plutôt accepté la sanction, en commentant: «Une vérité a été établie: une mauvaise journée que beaucoup de pères ont eue…». Respectez également la décision Scotto, qui précise : « Nous n’avons jamais eu recours à la violence. Nous avons seulement condamné des gestes graves”, ou encore “protesté contre les fascistes qui ont simulé le X Mas dans la salle d’audience”. Purée Amendola accepte la mesure, tout en précisant qu’il « s’est opposé sans violence aux actes inacceptables de la droite dans la chambre, aux tentatives de diviser l’Italie avec l’Autonomie : agression, escadrisme, symboles fascistes des X MAS » et qu’il est prêt à protester «à chaque instant contre ce spectacle inconvenant».


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13 juin 2024 (modifié le 13 juin 2024 | 20h15)

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