Encore un noyé dans le Latium, et encore sur la plage libre. 400 victimes par an. Est-il possible que personne ne s’occupe de ce problème ? (G. Cavalleri et A. Tarquini)

Encore un noyé dans le Latium, et encore sur la plage libre. 400 victimes par an. Est-il possible que personne ne s’occupe de ce problème ? (G. Cavalleri et A. Tarquini)
Encore un noyé dans le Latium, et encore sur la plage libre. 400 victimes par an. Est-il possible que personne ne s’occupe de ce problème ? (G. Cavalleri et A. Tarquini)

régate de voile 37e Trophée Gorla 2003 bateau de patrouille CP 862 Garde côtière

Quelques jours après la mort de l’enseignant de 62 ans, projeté contre les rochers et noyé à Ladispoli le 13 juin, une autre tragédie s’est produite sur les côtes du Latium, cette fois à Anzio. Les faits remontent au dimanche 16 juin après-midi, lorsqu’un homme de 66 ans s’est noyé : il s’appelait Alfredo Baccarini, il était géomètre et était originaire de Lanuvio, il est mort sous les yeux de sa compagne. Les deux hommes passaient la journée au bord de la mer, sur une plage libre de la région de Ponente. D’après ce que nous comprenons, après le déjeuner, le couple est entré dans la mer pour nager mais à un moment donné, peut-être à cause du fort courant, les deux se sont retrouvés en grande difficulté. Ils ne pouvaient pas regagner le rivage. L’homme de 66 ans, en particulier, a commencé à haleter, peut-être à cause d’une maladie (ou d’une congestion ?). Les sauveteurs de l’établissement de Saint Tropez sont intervenus pour les secourir. Une fois arrivés à terre, Alfredo a rapidement perdu connaissance et les tentatives de réanimation ont échoué. Les premiers à tenter de le réanimer ont été les sauveteurs, puis 118 sont également arrivés sur place. L’autorité portuaire d’Anzio et les carabiniers sont également arrivés.

Comme chaque été, il n’y a pas de jour sans drames sur nos plages. Hier, dans le Latium, mais dans presque toutes les régions italiennes, a été publié un bulletin de guerre qui, faisant état d’environ 400 noyés chaque année, jette une lumière sinistre sur le phénomène des vacances. Est-il possible qu’il n’y ait toujours pas de force de secours nationale et que des kilomètres de côtes restent à découvert ? Depuis des années, un plan a été préparé mais jamais mis en œuvre qui devrait donner vie à un système intégré de sécurité maritime, un service public pour la sécurité des personnes en mer, la protection, la sauvegarde et la surveillance de l’environnement, qui ne représenterait pas seulement un outil primordial pour la protection des citoyens et la valorisation du milieu marin, mais aussi l’outil de l’image du territoire et de son développement touristique, avec des effets positifs sur les investissements et l’augmentation des emplois notamment dans les secteurs tertiaires et tertiaires avancés.

D’après les données fournies par le Commandement Général des Autorités Portuaires/Garde-Côtes, la longueur du littoral dans lequel les Italiens et les étrangers affluent chaque été s’élève à environ 5.400 kilomètres. En moyenne, entre juin et septembre, plus de 350 000 citoyens se pressent sur chaque kilomètre de littoral balnéaire, soit environ 2 900 personnes par jour sur un kilomètre. Étant donné qu’il est prévu qu’il augmente en raison de la tendance à l’allongement de la saison balnéaire, également en raison de l’augmentation moyenne de la température. C’est alors dans cette situation environnementale que s’insèrent les politiques socio-économiques régionales émergentes, visant à faire vivre aux citoyens la mer toute l’année, tant le long des plages qu’en encourageant le développement de la petite navigation de plaisance.

En Italie, nous comptons chaque année environ 400 noyades mortelles et 800 hospitalisations dues à la noyade. Le nombre de décès dus aux noyades dans les eaux intérieures, les rivières et les lacs, mais aussi les ruisseaux, les canaux, les bassins artificiels, les fossés d’irrigation, les carrières et les étangs est également proportionnellement important. Entre 2016 et 2021, 78 décès en moyenne par an ont été enregistrés dans ces lieux, une quantité particulièrement élevée si l’on considère qu’ils sont fréquentés par un nombre limité de personnes (Source : MondoBalneare.com).

En Italie, au début des années 1970, les noyades étaient de près de 1 400 par an, avant de diminuer à environ 400 par an à la fin des années 1990. « Malheureusement – ​​explique Enzo Pranzini sur le site spécialisé – il n’a pas été possible d’aller plus loin et de savoir que nos données ne sont pas sans rappeler celles d’autres pays à revenu élevé, ou qu’au Vietnam environ 3.500 enfants se noient chaque année (dix par jour ! ) et sur le lac Victoria, les victimes annuelles se situent entre 5 000 et 6 000, nous ne devons pas réduire notre engagement dans la lutte contre ce problème critique qui est le nôtre”.

« La noyade consécutive à une maladie – souligne le site – est considérée comme quelque chose d’inévitable contre lequel il n’y a rien à faire, un « cas de force majeure », un événement imprévisible dû à des causes naturelles et dont personne n’est responsable. Les personnes âgées meurent dans l’eau parce qu’elles sont « fragiles », souffrant de comorbidités. En cette fin de saison, c’est désormais un leitmotiv dans les régions du Centre-Nord, les plus touchées : ‘Il n’y a en effet pas eu de noyades car tous ou presque tous les événements malheureux concernaient des personnes âgées tombées malades dans l’eau'”.
Bien sûr, les politiciens locaux tentent de passer ce problème sous silence, mais c’est avant tout une prise de conscience qui manque dans le comportement des individus et les médias peuvent donc théoriquement faire beaucoup.
Malheureusement, la presse locale enregistre des épisodes individuels et les traite comme des événements d’actualité locale. Il n’y a pas d’inquiétude sociale face à ce problème et personne ne prend la peine de suivre ces tragédies au niveau national. Pour éviter de nuire au tourisme. Une vision à courte vue qui, comme d’habitude, fait prévaloir la couleur de l’argent.

Il faut également considérer que pour diverses raisons (principalement le coût élevé des établissements), le nombre de visiteurs des plages gratuites a tendance à augmenter, sur lesquelles il n’y a pas d’obligation, à l’exception de la région Sicile, d’avoir des sauveteurs gérés par des sauveteurs. .de secours et équipés de matériel adapté, comme sur les plages agréées aux établissements balnéaires.

Le Système Intégré de Sauvetage Maritime – SISB est un projet adressé aux municipalités côtières pour la mise en œuvre d’un service public municipal de surveillance et de sauvetage efficace, fonctionnel, attendu de certains résultats et capable de remplir, notamment sur les plages libres et les eaux en face, des tâches de protection en temps utile des citoyens qui les fréquentent, en garantissant une couverture de sécurité maximale et une rapidité d’intervention maximale, en éliminant efficacement la discrimination entre les citoyens qui fréquentent les établissements balnéaires et les citoyens qui fréquentent la plage gratuite. Il sera compatible avec les besoins budgétaires des administrations publiques qui entendent mettre en œuvre ce service public, qu’il soit géré directement ou par mission, puisque, avec la même efficacité, il abaisse considérablement les paramètres actuels de présence de sauveteurs (un tous les 80 mètres de plage). ).

La présence dans la zone de ce Système Intégré de Sauvetage Balnéaire, en plus de garantir un service de secours et d’urgence, serait également un outil valable en termes de promotion positive du tourisme et de l’image de la station balnéaire sur laquelle il s’appuie.

Giancarlo Cavalleri et Aurelio Tarquini

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