Dans la localité Brignanoà la périphérie de Salerne, se déroule la condamnation à mort d’un ouvrier agricole, coupable d’avoir volé et assassiné un homme avec une hache et un couteau. Abolie en 1889 par le code pénal Zanardelli, la peine de mort fut effectivement réintroduite en 1926 par Benito Mussolini comme mesure extrême en cas d’attentat à la vie des membres de la famille royale ou du chef du gouvernement. Une décision ratifiée à l’été 1931 par nouveau code Roccoce qui accroît le nombre de crimes graves de droit commun ainsi que de délits politiques passibles de la peine de mort.
L’abolition définitive de la peine de mort date du 1er janvier 1948. comme l’indique la nouvelle Constitution. La dernière condamnation à mort pour délits de droit commun a été prononcée contre les auteurs du massacre de Villarbasse, un acte commis dans un but de vol qui a eu lieu à l’automne 1945. L’ancien chef de l’Etat Enrico De Nicola il refusa la grâce et le 4 mars 1947 à 7 h 45, les condamnés furent fusillés à Basse di Stura à Turin. Les noms des condamnés : Francesco La Barbera, Giovanni Puleo, Giovanni D’Ignoti.
La dernière exécution eut cependant lieu le lendemain, le 5 mars 1947, vers 5 heures du matin, à Forte Bastia, juste à l’extérieur de La Spezia. Les condamnés sont Aurelio Gallo, d’Udine, chef d’un soi-disant “service d’enquête autonome” au commandement provincial de la Garde nationale républicaine de La Spezia, l’ancien capitaine du GNR et commissaire auxiliaire de la police de La Spezia, Emilio Battisti, de Trente, et l’ancien maréchal du GNR Aldo Morelli, tous déjà condamnés à mort en mai 1946, par la Cour d’Assises locale, pour collaboration, torture et responsabilité dans la déportation de milliers de personnes vers des camps d’extermination. L’exécution est douloureuse car le peloton doit tirer une seconde fois car la première volée ne tue que le maréchal Morelli, tandis que l’ancien commissaire de police reste blessé au sol et Gallo indemne. Après la première volée, Gallo dit, s’adressant au peloton : “Tu ne devrais plus tirer, mais fais ce que tu veux.”
