Agriculture intensive et pollution : le rôle du méthane

Agriculture intensive et pollution : le rôle du méthane
Agriculture intensive et pollution : le rôle du méthane

Le méthane est l’un des principaux polluants présents dans l’atmosphère, directement lié à l’augmentation de la température globale et donc à la crise climatique. Et l’agriculture intensive en est l’une des principales sources.

Quand on parle de réchauffement climatique, on fait souvent référence au CO2, car le dioxyde de carbone est le principal gaz présent dans l’atmosphère. Dommage qu’il ne soit pas le seul en fait. Le méthane est l’un des polluants les plus impactants de la Planète, et bien qu’il soit moins pris en compte par le grand public, il s’agit bel et bien d’un gaz dangereux pour notre avenir.

Qu’est-ce que le méthane ?

Le méthane est un gaz à effet de serre, c’est-à-dire un hydrocarbure composé d’un atome de carbone et de quatre atomes d’hydrogène (CH4) et est souvent émis dans l’atmosphère en tant que sous-produit de processus naturels et anthropiques. Une fois dans l’atmosphère, c’est particulièrement efficace pour retenir la chaleur et pour cette raison, il contribue à l’effet de serre. Méthane c’est le deuxième gaz à effet de serre présent dans notre atmosphère, le premier est le dioxyde de carbone.

Comparé à ce dernier, le méthane est beaucoup moins permanent dans l’atmosphère : il se dégrade en plusieurs décennies, et non en plusieurs siècles. Néanmoins, Il a une capacité à modifier le climat environ 25 à 80 fois plus puissant que le CO2, c’est pourquoi c’est très inquiétant au niveau climatique. Par exemple, dans vingt ans, une tonne de méthane réchauffera l’atmosphère environ. 85 fois une tonne de CO2.

C’est précisément pour ces raisons que la communauté scientifique affirme que la réduction des émissions mondiales de méthane est une composante essentielle pour contrecarrer les effets de la crise climatique, et qu’il est essentiel d’intervenir sur les sources anthropiques de méthane pour rester autour de 1,5°C et l’Accord de Paris.

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D’où vient le méthane ?

À l’échelle mondiale, le méthane est émis par les activités humaines de plusieurs manières :

  • à propos de 20% vient de décharges et d’une mauvaise gestion des déchets qui, en se décomposant, libèrent du CH4 et du CO2 dans l’atmosphère.
  • à propos de 35% des émissions de méthane proviennent combustibles fossilesplus précisément de la production, de l’extraction et du transport de pétrole, de gaz naturel et de charbon.
  • agriculture — avecl’agriculture intensive devant – c’est la source principale concernant les émissions de méthane Nous parlons de environ 40% de tout le méthane émis par les humains dans le monde.

Méthane et bétail

Nous avons dit que l’agriculture est responsable de près de 40 % des émissions de méthane dans le monde, dont la majeure partie est liée à l’élevage intensif, principalement les bovins. Chaque vache peut rejeter entre 70 et 120 kilos de méthane par an. Les animaux comme les vaches, les moutons et les chèvres émettent beaucoup de méthane, car ce sont des ruminants qui digèrent leur nourriture dans des estomacs à plusieurs chambres.

Ils sont capables de digérer tous les types d’aliments non comestibles pour l’homme, mais l’inconvénient est que ils émettent du méthane en digérant.
Un autre élément important lié à l’agriculture intensive est les eaux usées. Le fumier est également une source d’émissions de méthane, provenant généralement des eaux usées et des lagunes à déchets des fermes industrielles. Car s’il est vrai qu’un ruminant laissé en liberté, dans des conditions naturelles et qui se nourrit d’herbes sauvages, peut régénérer le sol avec ses propres excréments, il n’en est pas de même pour l’agriculture intensive. De par les conditions de vie et d’alimentation, les eaux usées qu’ils produisent sont riches en substances polluantes et de plus, la grande quantité qu’ils produisent génère un problème de concentration et donc de pollution.

Fausses solutions et calculs sous-estimés

Malgré une prise de conscience croissante de l’importance de tout faire pour réduire les émissions afin d’enrayer la crise climatique, les institutions semblent ignorer l’apport de l’agriculture intensive.

C’est ce que démontre le Global Methan Pledge, un accord qui vise à réduire de 30 % les émissions mondiales de méthane d’ici 2030. Il est dommage que dans cet accord crucial L’agriculture intensive n’est pas mentionnée!

Et une étude, publiée peu après cet accord, a révélé que le émissions de méthane provenant du bétail intensifs de bétail peut être sous-estimé. Cette erreur de calcul pourrait mettre en péril la réalisation des objectifs de développement durable et de l’Accord de Paris, qui vise à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C.

L’analyse, menée par des chercheurs de l’Université de New York et de l’Université Johns Hopkins et publiée dans Environmental Research Letters, a en fait révélé que les émissions pourraient être de 39% à 90% supérieur à celui estimé.

Nous devons changer

Si l’on veut vraiment réduire les émissions de méthane pour contenir la hausse des températures et respecter les Accords de Paris, il faut intervenir précisément sur l’agriculture intensive, en éliminant drastiquement ces structures.

Parce que l’industrie de la viande investit de l’argent et de la recherche dans des « innovations » qui lui permettent de continuer à élever le même nombre d’animaux, voire davantage. Nous parlons de la proposition d’utiliser des algues comme additif alimentaire pour le bétail, de l’utilisation de biodigesteurs pour le fumier ou encore de l’utilisation d’une litière spéciale que les vaches devraient utiliser. Ce sont de fausses solutions, entre autres encore en phase de développement, qui seraient moins efficaces qu’une réduction des animaux élevés – une solution immédiate qui ne nécessite pas des millions de dollars en recherche scientifique.

Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons véritablement mettre un terme à la crise climatique.

Il est nécessaire de revoir notre alimentation pour protéger et sauvegarder les animaux et garantir la santé mondiale. Découvrez comment le faire au mieux !

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