L’interdiction de la vaccination obligatoire vers l’échec

L’interdiction de la vaccination obligatoire vers l’échec
L’interdiction de la vaccination obligatoire vers l’échec

Christian Merz / Clé de voûte

L’initiative populaire « Pour la liberté et l’intégrité physique » aurait dû être rejetée, selon la première projection.

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09 juin 2024 – 12:11

Les électeurs suisses ont été appelés aux urnes ce week-end pour la quatrième fois sur une question liée à la pandémie de coronavirus. Et pour la quatrième fois, les citoyens ont probablement suivi les recommandations du gouvernement et de la majorité du Parlement, selon la première projection de l’institut Gfs.Bern.

Si à l’occasion du troisième vote, en juin 2023, près de 62% des électeurs et électeurs avaient renouvelé leur confiance au Conseil fédéral pour sa gestion de la crise sanitaire, acceptant la loi Covid-19, contre laquelle un référendum, cette fois la proportion aurait dû être plus massive.

En effet, la dernière enquête a montré que 75% des personnes interrogées étaient contre ou plutôt contre l’initiative.

Lancée pendant la pandémie en réaction aux restrictions décidées par le Gouvernement, l’initiativeLien externe promue par le Mouvement suisse pour la liberté stipulait que “les interventions sur l’intégrité physique ou mentale d’une personne nécessitent son consentement”. Le texte précisait également que “l’intéressé ne peut être sanctionné ni subir de préjudice social ou professionnel pour avoir refusé de donner son consentement”.

Même si la vaccination n’était pas clairement mentionnée dans le texte de l’initiative, c’est précisément celle-ci qui était dans le viseur du comité de promotion.

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La vaccination obligatoire testée lors des urnes en Suisse

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Le 9 juin, le peuple suisse est une nouvelle fois appelé à se prononcer sur une question liée au Covid-19. Au centre du débat : la vaccination obligatoire.

La vaccination obligatoire à l’épreuve des urnes en Suisse

Lorsque l’initiative a été lancée, fin 2020, il n’existait pas encore de vaccin contre le Covid-19. Plus tard, lorsque cela a été développé, le gouvernement a imposé pendant un certain temps certaines restrictions aux personnes non vaccinées. Ils ne pouvaient notamment pas entrer dans certains lieux publics, comme les restaurants, sans présenter un test négatif.

Une situation intolérable pour une partie de la population et pour ceux qui ont promu l’initiative. « Ni la politique, ni l’industrie pharmaceutique, ni les organisations internationales ne doivent décider de ce qui se retrouve dans notre corps », peut-on lire sur le site Internet du Freedom Movement. Un autre argument avancé par ce mouvement – ​​qui n’apporte aucune preuve – est qu’à l’avenir ils implanteront des puces sous la peau de la population.

Seule l’UDC a soutenu l’initiative

Parmi les grands partis, seul l’Union démocratique du centre (UDC, droit souverainiste) a soutenu l’initiative.

« Il existe déjà un droit à la liberté personnelle, notamment en ce qui concerne l’intégrité physique et mentale – a déclaré pendant la campagne le conseiller aux Etats de l’UDC Pirmin Schwander. Cependant, pendant la pandémie, ce droit a été limité et violé. C’est pourquoi un complément à la Constitution est nécessaire.”

Des arguments qui n’ont fait leur chemin ni au sein du gouvernement ni au Parlement auparavant, ni parmi les électeurs ce week-end.

« Aujourd’hui déjà, personne ne peut être vacciné sans son consentement », a souligné le Gouvernement, soulignant que le droit à l’intégrité physique et mentale est déjà inscrit dans la Constitution et ne peut être « limité que pour des raisons très importantes et dans les conditions fixées par la Constitution ». Constitution elle-même ».

En outre, selon les opposants, l’initiative aurait probablement eu des répercussions dans d’autres domaines, par exemple sur les activités de la police.

“Si on le prend au pied de la lettre, on ne peut plus prélever l’ADN d’une personne suspecte sans son consentement”, a relevé le conseiller national socialiste Baptiste Hurni lors des débats.

La vaccination obligatoire n’est pas totalement exclue

En réalité, la vaccination obligatoire n’est pas totalement exclue en Suisse. La Loi relative à la lutte contre les maladies humaines transmissibles stipule à l’article 22Lien externe que “en cas de danger considérable, les cantons peuvent déclarer la vaccination obligatoire des groupes de population à risque, notamment des personnes exposées et des personnes exerçant certaines activités”.

Une mesure qu’aucune autorité cantonale n’avait prise pendant la pandémie. Contrairement à certaines institutions et entreprises.

A Genève par exemple, de septembre 2021 à août 2022, le CHU avait imposé la vaccination obligatoire à tout nouveau personnel embauché.

La compagnie aérienne Swiss avait licencié 150 membres d’équipage qui avaient refusé le vaccin. Une affaire sur laquelle la justice suisse devra éclaircir. Certaines des personnes licenciées ont en effet dénoncé leur ancien employeur, estimant que la mesure – bien que couverte par la convention collective du personnel de cabine – était disproportionnée. Le tribunal compétent de Zurich n’a pas encore statué.

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