Poutine, le cercle magique des loyalistes est divisé après l’attentat de Moscou : “C’était une erreur d’accuser Kiev”

Poutine, le cercle magique des loyalistes est divisé après l’attentat de Moscou : “C’était une erreur d’accuser Kiev”
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Suivez « l’exemple ukrainien » pour l’attaque de Volersert le président russe Vladimir Poutine notamment pour accroître la pression sur Kiev et le . Et la fermeture du Kremlin à l’Ouest inquiète les chancelleries atlantiques. Le risque a également été ressenti par le Premier ministre Giorgia Meloniqui hier, sur “Fuori dal coro”, a précisé qu’il faut “être musclé dans les actes et non dans les attitudes” et qu’il n’était pas d’accord avec les propos utilisés par Emmanuel Macron sur les troupes à Kiev, car “je suis convaincu qu’il faut faire attention au ton que nous utilisons”. “Si nous n’abandonnons pas – a poursuivi le Premier ministre – nous forcerons Poutine à s’asseoir à la table des négociations pour rechercher une paix juste”. Et la multiplication des frappes de missiles sur l’Ukraine (comme celle d’hier à Kharkiv) montre que les intentions du dirigeant russe, du moins pour le moment, sont claires.

L’escalade en Ukraine est parallèle à l’attaque contre Hôtel de ville de Crocus semble avoir sa propre logique perverse. Cela n’aide pas le corps à compter. Le bilan pourrait être encore plus lourd que les 140 décès confirmés – dont 84 identifiés – par la commission d’enquête russe. Selon Baza, un média russe proche des services de sécurité de Moscou – cité par Gardien – 95 autres noms ne figurent pas sur la liste officielle des victimes : il s’agit de personnes dont les membres de la famille n’ont pas pu les contacter depuis le soir du 22 mars. S’ils devaient faire partie des victimes, le bilan dépasserait les 230 morts. Mais le massacre de Moscou a connu des auteurs et une revendication claire : celle d’ISIS-K. Pourtant, dès les premières heures qui ont suivi l’attaque, une autre piste a commencé à circuler et à alimenter l’appareil russe.

Celui qui arriverait directement à Kiev et qui a été réitéré avec force par le secrétaire du Conseil national de sécurité, Nikolaï Patrouchevet par le chef des services de sécurité, Alexandre Bortnikov.
Le scénario unirait l’ennemi de la « guerre existentielle » déclenchée par Poutine à celui de la terreur islamiste. Hier également, certains députés de la Douma et personnalités publiques liées au système Poutine ont signé un appel adressé à la Commission d’enquête de la Fédération de Russie pour enquêter sur les liens entre les États-Unis, les membres de l’OTAN et l’Ukraine pour les “actes de terrorisme” commis dans le pays. Et parmi les déclarations des signataires, il y a aussi la possibilité d’une implication de l’Etat islamique. Mais si le chef du Kremlin semble déterminé à trouver de manière obsessionnelle un indice justifiant les accusations portées contre Kiev et l’Occident, tout le monde dans l’entourage du tsar ne serait pas d’accord avec cette manœuvre. Cela a été révélé par certaines sources de l’agence Bloomberg, selon lequel le président russe se heurterait à une certaine résistance de la part de plusieurs membres de l’élite de la Fédération. Nous parlons avant tout de représentants des hautes sphères économiques et politiques, mais aussi de loyalistes du leader du Kremlin. Des hommes qui sont restés proches du président même tout au long de la guerre en Ukraine, mais qui tenteront cette fois de le faire renoncer Poutine de persévérer dans cette chasse. Ce qui, pour de nombreux observateurs, apparaît comme une nouvelle tentative visant à renforcer le sentiment anti-ukrainien dans l’opinion publique.

DIVISIONS INTERNES

Pour Marie ZakarovaSelon le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, les nouvelles de divisions internes seraient la « mère de toutes les fausses nouvelles ». Pourtant, les révélations de Bloomberg sur les différences au sein du « cercle magique » du Kremlin semblent trouver leur source dans les propres déclarations du président et de ses collaborateurs. Poutine, qui, comme l’a dit hier le porte-parole Dmitri Peskov, «n’a pas dormi de la nuit, la nuit de l’attaque contre l’hôtel de ville de Crocus» pour travailler, a dû admettre que les auteurs étaient des terroristes islamistes. Il relance la thèse de la fuite présumée des terroristes vers le territoire ukrainien. «Il est nécessaire de répondre à la question : pourquoi, après avoir commis le crime, les terroristes ont-ils tenté de se rendre en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ?”, a-t-il demandé publiquement. Poutine. Mais c’est ensuite son allié Alexandre Loukachenko lui-même qui l’a nié, affirmant qu’en réalité la voiture dans laquelle voyageaient les hommes de l’Etat islamique se dirigeait vers la Biélorussie, et seulement plus tard vers l’Ukraine. Il y a seulement deux jours, Peskov lui-même, qui est la voix de Poutine auprès de la presse (et du monde), a clairement indiqué qu’il était trop tôt pour parler d’une réaction contre Kiev. «Une enquête est toujours en cours. Il ne serait pas correct de spéculer à ce stade», a déclaré le porte-parole du Kremlin, faisant référence à l’implication présumée de l’Ukraine. Et si l’on ne peut toujours pas parler d’une phrase qui exonère totalement l’Ukraine aux yeux du tsar, c’est certainement une déclaration qui tente de ne pas jeter de l’huile sur le feu. D’autant plus dans une phase où les accusations contre Kiev et le bloc occidental ne manquent pas.

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