Comment sauver Venise ? Du ticket vers le futur, débat ouvert : envoyez-nous un email

Quarante mille payants en deux jours (plus de vingt mille rien que vendredi). Beaucoup, au-delà de toute estimation faite par ville de Venise ces derniers mois : déjà 220 mille euros dans les caisses de Ca’ Farsetti grâce au ticket, qui pourtant n’était pas censé servir à renflouer les comptes de la Commune de Venise, mais plutôt à décourager les touristes quotidiens (mais peut-être qu’il ne le fait pas encore) pour visiter la ville les jours les plus chargés. Certes, le droit d’accès de 5 euros introduit à titre expérimental jeudi par le maire de Venise Luigi Brugnaro, pendant 29 jours en 2024 (pour l’année prochaine le conseil pourrait décider de l’étaler sur plusieurs mois et d’augmenter le montant jusqu’à dix euros), continuent de se diviser.

La première mesure

Cela divise les opérateurs économiques et politiques, cela divise les citoyens mais aussi les touristes eux-mêmes qui visitent la ville. Inutile, il ne régule pas les flux, disent certains. C’est une première mesure après des décennies de paroles, la réponse des autres. Cela limite la liberté de mouvement, la plus grande accusation. Chacun peut circuler librement, c’est une manière de sauvegarder la ville, les explications de la Municipalité. Et qu’en penses-tu? Le ticket d’accès sauvera-t-il vraiment Venise du surtourisme ou s’agit-il simplement d’une opération cosmétique ? C’est une façon de gagner du cash ou vu l’absence de Loi spéciale selon laquelle l’argent est essentiel pour l’entretien de la ville ? Est-ce la bonne façon de réguler les flux ou existe-t-il d’autres initiatives que l’administration municipale aurait dû ou aurait pu adopter ? Écrivez-nous un email à [email protected]. Nous aimerions que les réponses dépassent les raisons de drapeau, d’idéologie ou de cœur. Nous vous demandons de présenter vos idées et également de proposer vos solutions pour l’avenir de Venise. Partir du billet mais surtout aller au-delà. Vraiment la Sérénissime risque-t-il de devenir, pour certains, c’est déjà le cas, Veniceland (pour paraphraser le terrain de jeu américain) ? Ou une ville musée où les habitants ne sont que résiduels ?

Habitants du centre historique

En outre, jusqu’à présent, le nombre d’habitants du centre historique est tombé en dessous de 49 mille, tandis que le nombre de lits pour touristes approche rapidement les 50 mille. Est-ce la faute d’un trop grand nombre d’hôtels et d’un trop grand nombre d’hébergements devenus réservés à l’usage exclusif des touristes ? Pourtant, pendant deux ans, Ca’ Farsetti (amendement Pellicani) pourrait introduire une limitation temporaire des jours de ce qu’on appelle les “locations à court terme”, mais ne l’a pas encore fait. «Nous ne voulons pas devenir comme Barcelone avec, à l’avenir, des panneaux affichés aux fenêtres disant “Les touristes rentrent chez eux”. Venise est une ville inclusive et doit être visitée avec respect. » Brugnaro a dit l’autre jour. Pour la Commune, il est préférable de faire un décalogue pour les visiteurs qui passent la nuit dans la ville. Une sorte de règlement avec une série de dispositions : de la façon dont les déchets sont éliminés à ne pas faire de bruit la nuit, jusqu’aux bonnes pratiques à adopter dans la ville. Sans le limiter le nombre d’emplacements mais en donnant les propriétaires auront la possibilité de choisir : ceux qui choisissent de proposer un service moins bon pourront louer 90 ou 120 jours par an au maximum, pour les autres il n’y aura aucune contrainte. Mais il faut aussi dire qu’en 2010, il y avait 16 000 résidences secondaires ou troisièmes à Venise. Cette année, sur un total de 36 700 unités, plus de 23 000 sont « secondes ». Le billet est-il donc le bon moyen de trouver l’équilibre entre résidents et touristes ? Ou plutôt introduire un plafond d’accès, comme le disent certains (ce qui est pourtant interdit par la réglementation européenne) car l’effet dissuasif n’est pas encore visible.

Le seuil maximum

Vendredi dernier, le conseiller de Budget Michele Zuin: «A ceux qui disent que l’effet dissuasif n’a pas existé, je réponds que l’expérimentation de ces 29 premiers jours de 2024 nous sert justement à travailler sur ce que devrait être le seuil maximum de touristes présents dans la ville, sans faire exploser le public services, transports, sanitaires”. Mais personne ne sait encore comment le seuil pourrait être respecté. Et répétons-le, ce n’est pas seulement une question de ticket oui, de ticket non. Repeupler Venise signifie ramener dans la ville des fonctions et du travail, des entreprises et de nouveaux employés. Alors écrivez-nous. Nous recommandons la taille de l’e-mail : même court, pas plus de mille caractères. Afin de pouvoir accueillir le plus grand nombre possible.

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