Entre Milan et Gênes un 3-3 pyrotechnique !

Aucune concession de plage dans la région de San Siro. Alors que les journées de Serie A et B deviennent de plus en plus chaudes pour une poignée d’équipes, en théorie le classement des deux prétendants sur le terrain devrait insuffler un air de soulagement et de rafraîchissement dans l’antre du Diable. Plutôt pour le plus grand plaisir des spectateurs Gênes et Milan, bien que gérant leurs forces, jouent pour se surpasser, et le résultat est un match nul dans lequel seules et surtout les émotions gagnent..
L’onze par Gilardino se présente avec une formation la plus proche possible de celle qui a battu Cagliari, nette de la défection du concerné Guðmundsson, avec un seul changement tactique : Spence à droite à la place de Sabelli, puis le trio Vasquez-De Winter à l’arrière devant Martinez -Vogliacco, Martin à gauche, au milieu Badelj, Frendrup et Thorsby, paire d’attaquants italo-ghanéen et italo-argentin, Ekuban-Retegui.
L’un des derniers Milan di Pioli, les valises en main malgré trois podiums en autant de championnats, s’aligne sur le 4-2-3-1, avec Theo Hernández à gauche, Florenzi à droite, Tomori à côté de Gabbia pour protéger Sportiello, en remplacement des blessés Maignan, Bennacer et Reijnders au milieu de terrain, Chukwueze et Leão sur les ailes du milieu offensif, puis Pulisic derrière Giroud, les deux protagonistes du match aller très discuté.
Dans les trois premières minutes, Gênes apparaît plus animéet l’impression se matérialise au troisième tour d’horloge, lorsque Vogliacco entre dans la surface échangeant sur la droite avec Spence, et son dribble arrive arrêté par un atterrissage irrégulier de Tomoriau coeur du quartier. Peineen l’absence de Guðmundsson enfin Retegui peut montrer ce qu’il vaut sur placebat et déplace Sportiello.
Milan essaie de se précipiter à la recherche du match nul, mais en réalité ses attaques ne sont pas très convaincantes, ils essaient de raisonner et de comploter mais le onze blanc extérieur de Gilardino contient ses adversaires sans souffrir.
Le plus volontaire est Pulisic, le plus décevant est Leão, qui lorsqu’il est appelé à l’action tente de s’allumer avec son jeu de jambes élégant et s’éteint immédiatement après dans une fumée évanescente.
A la 14e minute, l’Américain bat deux adversaires et tire autour, mais ne parvient pas à tirer ; de même des autres Frendrup tire à la 27e minute, pas trop loin des poteaux.
Au milieu, peu avant, une belle intervention partagée de Vasquez enlève le ballon à Pulisic immédiatement avant qu’il ne parvienne à finir au but.
Le match s’est poursuivi sur le modèle du pressing des Rossoneri sans trouver d’ouvertures et des Grifo à la recherche d’une belle occasion en contre-attaque jusqu’aux cinq dernières minutes de la première mi-temps, où Martínez était impliqué à plusieurs reprises.
Pulisic tente à nouveau depuis le bord, un arrêt de l’Espagnol, depuis le corner qui en résulte Theo Hernández se démarque mais le numéro un ibérique s’étend à nouveau à la perfection.
Genoa semble destiné à rentrer aux vestiaires avec la tête, mais à la 45e minute, ils laissent Chukwueze voler en contre-attaque, qui remporte le duel de vitesse avec Spence et passe pour le plongeon de Florenzi, évitant le marquage de Vogliacco.
Cravate.
Le Gênes se révèle brûlant en début de mi-temps :
à la 48e minute, Vogliacco, l’un des protagonistes de la journée, sprinte de manière décisive sur la droite et centre parfaitement pour Ekuban.
De quelques mètres la pointe s’élève et, en sonnant, brise la porte.
Le match revient rapidement au scénario de la première mi-temps, au moins jusqu’à la 65e minute, lorsque Theo Hernández coupe la défense génoise par la gauche avec une progression personnelle exaltante, mais sa conclusion est trop centrale.
Peu après Giroud a une très belle occasion, servi par un long ballon d’Okafor, il est seul devant Martinez mais son piqué finit à côté.
Enfin Milan semble trouver les espaces qu’il recherchait tout au long du matchGilardino prépare les remplacements mais y réfléchit trop tard et concède l’égalisation : Matteo Gabbia réalise un tir parfait depuis le coin de Florenzi et marque le 2-2.

Gilardino présente Haps et Strootman pour Martin et Badelj, mais les Rossoneri sont dans leur meilleur moment et Giroud invente le 3-2 : Pulisic le capte parfaitement, d’une volée du pied gauche il fait exploser Martinez.

Gênes ne l’acceptera pas et se rapproche rapidement du côté de Sportiello, suite à l’un de ses rebonds, Ekuban s’élance du bord mais le deuxième gardien des Rossoneri réalise un arrêt.

Tourbillon de remplacements d’un côté et de l’autre, Gilardino introduit Cittadini et le très jeune Papadadopoulos pour deux protagonistes du jour comme Vogliacco et Ekuban – une belle performance sur tout le front offensif pour l’Italo-Ghanéen -, puis enfin le 3-3 arrive : Thorsby, un autre joueur sauvage, place un centre à ras de terre de la droite très tendu, Retegui bondit et privilégie les touches de Tomori et Thiaw, pour le but contre son camp du dernier.

Federico Burlando

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