Non, cette fois, cela n’a même pas de sens de souligner la discrète première moitié des coqs, comme d’habitude capables de réagir seulement après avoir pris la gifle dès la 5ème minute de jeu. Le but de Pittarello sur une passe décisive de Giraudo, totalement oublié par Dorval, est une énième douche froide du prêt-à-partir ; ce n’est plus une nouvelle et cela ne vaut pas la peine de récapituler chaque fois que le triste scénario se répète. En fait, Bari ne lève pas le drapeau blanc maintenant uniquement parce que Cittadella lui propose une généreuse collaboration : d’abord Cassano devient l’auteur de la folle passe en retrait qui permet à Acampora (le ressuscité) d’envoyer Nasti au but pour l’égalisation, puis Rizza Graces Pissardo a raté un but à zéro mètre.
Sans l’aide des Vénitiens, une équipe qui a atteint la finale du championnat avec pratiquement aucun but à marquer, nous aurions célébré des funérailles 90 minutes plus tôt, et nous aurions déjà consacré cette semaine aux épreuves qui – inévitablement – mettront tous en jugement. les responsables de ce désastre sportif ; qu’ils le veuillent ou non. Un voile de confusion indéchiffrable plane sur l’équipe rouge et blanche (ou le peu qu’il en reste), plastiquement reproduite par la « triple alliance » Polito-Giampaolo-Di Bari qui commande les opérations depuis le banc. Qui donne réellement les indications n’est pas clair, mais nous pensons ne pas être loin de la vérité si nous disons que le réalisateur Polito essaie, en s’essayant au rôle de guide technique, de remédier à une équipe constituée (entre l’été et l’hiver ) sans critères, et a réussi encore pire lors d’une saison complètement ratée.
Bari commence avec le 4-3-1-2, puis (avec la blessure de Maita et l’entrée d’Achik) déjà en première mi-temps ils passent au 4-3-3, puis passent au 4-2-4 avec l’entrée de Puscas et Kallon en finale. Un module différent pour chaque guide technique, un fouillis tactique qui traduit sur le terrain le manque de clarté qui habite l’esprit de ceux qui dirigent l’équipe, qui de leur côté confirment à chaque bonne occasion qu’ils ont très peu de contenu technique, et encore moins d’âme. En effet, si les deux meilleurs joueurs sur le terrain sont Acampora qui n’avait pas débuté depuis la nuit des temps, et le gardien Pissardo (préféré trop tard à Brenno, il y aurait peut-être quelques points de plus maintenant) alors les contours du désastre sont parfaitement dessinés. Il est vrai qu’en première mi-temps le gardien Kastrati dit non à Sibilli avec un arrêt instinctif complexe, puis en seconde période Achik est d’abord bloqué sur la ligne par Pavan, puis tente d’attirer le joker à distance, sans grand succès. Mais c’est peu, bien trop peu pour une équipe qui devrait s’émouvoir par la force du désespoir, et qui, une fois de plus, semblait – au mieux – se contenter d’un énième point « politique ». Un calcul qui a mal tourné, mais un autre encore.
Et maintenant? Vendredi sera le moment de vérité, d’une manière ou d’une autre. Il faudra croiser les gants à distance avec Ternana et Ascoli, deux équipes techniquement peut-être pas supérieures à Bari, mais qui mettent vraiment tout en œuvre pour sauver leur peau. Les défaites dans les dernières minutes ont même vaincu le très rapide Catanzaro, l’équipe des Marches a réussi à récupérer un point à la dernière minute sur le terrain de Palerme ; ces résultats donneraient actuellement à Bari une qualification pour les barrages dans une position désavantagée, mais tout est encore si liquide qu’aucun calcul ne peut offrir de soulagement et de rassurance. Le réalisateur Polito ou encore le président Luigi De Laurentiis, du “ventre” de Tombolato, auraient fait un beau geste envers les fans en se présentant devant les micros et en garantissant l’engagement maximum de chacun pour (au moins) tenter de sauver la catégorie . Mais ici, maintenant, si ce n’est pas le capitaine Di Cesare qui prend ses responsabilités, sur et en dehors du terrain, on préfère procéder à un silence de presse qui n’a jamais été déclaré ni communiqué, interrompu puis rétabli par à-coups. Et de cette attitude nous comprenons beaucoup de choses.
Ce sera une semaine de passion, disions-nous, qui débouchera sur le match entre Bari et Brescia à San Nicola vendredi prochain. Les hirondelles, avec le confort d’une qualification mathématique pour les playoffs, joueront pour tenter de conquérir des positions plus avantageuses dans la grille de promotion des playoffs, tandis que Bari risquera sa vie ; des joueurs, du staff, de la direction, de la propriété, mais surtout d’une fanbase vilipendée et indignée au-delà de toute mesure. Les presque 900 supporters rouges et blancs arrivés à Cittadella n’auraient pas mérité cette dernière gifle ; mais, là aussi, nous risquons de nous répéter.
Pour espérer les playoffs, probablement de la quatrième à la dernière place du classement, il faudrait à tout prix une victoire contre Brescia, pour éviter l’humiliation supplémentaire de rester en suspens en attendant les résultats des autres équipes. Oui, une victoire… Bari est appelé à faire, au dernier corner, ce qu’il n’a pas réussi depuis 12 (douze) matchs, deux mois et trois semaines. Tout espoir, désormais, ne tient qu’à un fil très mince, suspendu dans les airs face au gouffre infernal du retour en Serie C.