“Stove na tempi”, du 16 au 19 avril au Théâtre San Michele pour ouvrir les portes de la joie en langue vernaculaire

Manfredonia. Notre femme infatigable est surprenante et multiforme comme toujours Dina Valente ne se contredit jamais, avec la compagnie « Teatro Stabile Città di Manfredonia » assistée par Filomena Trottaa porté la Comédie Vernaculaire sur scène du 16 au 19 avril au Cine-Teatro San Michele »Horaires de Stovena», offrant des soirées de joie saine à un public insouciant et enjoué.

La scène s’ouvre dans le salon d’une famille manfredonienne ordinaire des années 1950, avec la mère poule occupée à ranger et à tout garder sous contrôle, comme tout Manfredonien typique qui se respecte !

Le seul point sensible est que Lucie (Rosa Vairo), fille de Cheline (Tina Guida), est tombée amoureuse du jeune Tonine (Alessandro Francavilla) qui n’est pas vraiment “riche” et sa mère n’est visiblement pas d’accord : comment répare le? Avec la classique “fujtina” qui mettra tout en ordre, orchestrée par le cousin je-sais-tout de Tonine, Biasine (Matteo Caratù) qui a organisé l’escapade dans les moindres détails.

Non loin de la maison de Cheline et Ciancicche, un autre scénario s’ouvre. Cette fois, cependant, le public apparaît dans un foyer modeste, celui des malheureux Chiarine (Filomena Trotta) et Faiole (Antonio Vairo) mais ici aussi faisant office de “Général”, mettant tout le monde au garde-à-vous, la femme de maison s’occupe de il donne des ordres à gauche et à droite et organise la vie de tous les membres de la famille.

Les protagonistes sont vifs et pleins d’énergie, habillant parfaitement les rôles de leurs personnages, au point qu’on a vraiment l’impression de plonger dans le passé parmi les ruelles et les rues, appelées dans les coutumes populaires vernaculaires et aujourd’hui oubliées.

Et les malentendus et les « qui pro quo », assaisonnés d’un mélange de saine ignorance, ne manquent pas, qui font s’extasier le public avec des éclats de rire confinant aux larmes.

Les protagonistes se suivent sur scène, se rencontrent, se disent des choses mais au final ils composent et décomposent un tableau à la fois ironique et dramatique qui les amène à pénétrer dans le cœur des spectateurs.

Et s’il n’y avait pas les mensonges du malheureux Faiole qui tente jusqu’au bout de cacher la vérité à sa femme sans méfiance et les “gitans” de la maîtresse Nurine (Sipontina Verrini) et de la veuve Iangiulelle (Teresa Grieco), très expert pour compliquer les choses et attiser la discorde, peut-être ne serions-nous pas là pour parler de ces deux familles colorées, que le hasard a rapprochées et que le destin a “liées”, grâce à la main du prancer Scazzamurrille (Emanuele Guida) qui fera Tonine riche, lui permettant ainsi d’épouser Lucie.

On ne peut manquer de mentionner les enfants de Cheline : Peppenille (Gaetano De Benedictis) et Coline (Andrea Spano) qui sont excellentes dans leur interprétation malgré leur jeune âge, ainsi que Pavelucce (Antonio Renegaldo – Ciro Salvemini), époux des intrigantes Nurine et Sipuntine. (Raffaella Li Bergolis), fille de Chiarine et des très gentils “complices” Laline (Michael Gravinese) et Felucce (Luciano Segreto).

Entre un sourire et l’autre, nous espérons vraiment n’avoir oublié personne, car chacun des protagonistes mérite nos applaudissements et la juste reconnaissance, pour avoir consacré une partie de son temps à la préservation d’un important patrimoine culturel, traditionnel et folklorique. Et comme l’a rappelé la grande Dina Valente à la fin du spectacle “faisons en sorte que nos enfants parlent le dialecte, qu’il ne faut pas oublier”, nous voulons aussi nous rappeler qu’il ne faut pas nier ses racines.

Pris dans notre « mondialisation/standardisation », peut-être perdons-nous parfois de vue nos origines, les traditions populaires qui nous permettent aujourd’hui d’être ce que nous sommes devenus, avec notre identité et nos particularités, fiers d’être des DOC Manfredoniens !

Encore un grand merci du fond du cœur à tous ceux qui nous offrent ces moments où passé, présent et futur se confondent entre rires sains et souvenirs cachés…

Mariella La Forgia

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