l’expansion qui divise la politique

D’un côté développement économique. De l’autre, la protection de l’environnement. Et au milieu, la tentative, ou plutôt la nécessité, de maintenir les deux aspects ensemble. Cela peut se résumer ainsi comme le “cas Ali” qui, depuis près de deux ans, anime le débat politique, et pas seulement, dans la ville du Saint.

La chronique

Tout commence en septembre 2021, lorsque l’entreprise dirigée par la famille Canella (117 supermarchés dont Vénétie et Émilie-Romagne, plus de 4 700 salariés et environ un milliard et demi d’euros de chiffre d’affaires) présente à la municipalité de Padoue, dirigée par un conseil de centre-gauche dirigé par le maire (civique) Sergio Giordani, la demande d’élargir de 50 000 à 200 000 mètres carrés de son propre centre logistique dans via Swedish, en bordure de la zone industrielle, dans le quartier Granze di Camin. La demande est en particulier déposée auprès du Suap, le guichet unique des activités productives, étant donné que ce dernier, grâce à une loi régionale spécifiqueprévoit une procédure administrative plus rationalisée ainsi que la possibilité de procéder par dérogation au plan d’intervention, ce qu’on appelait autrefois le plan de régulation, dans la mesure où il concerne une extension d’un site de production et pas une nouvelle construction. Et peu importe si l’intervention suppose un volume supérieur à 700 mille mètres cubes. Comme cela arrive toujours dans ces cas-là, une conférence ad hoc des services est instituée, qui prend neuf mois pour analyser la légitimité du projet d’Alipour ensuite l’approuver, à l’unanimité, en juin 2022, précisément à l’époque où Giordani, ancien administrateur de la chaîne de supermarchés Despar (le premier concurrent de la famille Canella), il a été réélu maire, gagnant dès le premier tour contre le candidat (civique) de centre-droit Francesco Peghin, aujourd’hui président du Calcio Padova.

Le « non » de la Coalition.

Dans le procès-verbal final de la Conférence des Services, parmi tant d’autres, figurent les signatures de la Commune, de la Province, de la Région, des pompiers, de l’ARPAV et de l’Autorité Sanitaire Locale 6 Euganea. Et c’est précisément avec la publication de ce rapport que la discussion, à l’intérieur et à l’extérieur des portes de la mairie, commence à s’échauffer, ne serait-ce que parce que l’approbation finale du projet d’Ali appartient au conseil municipal. Et les premiers à s’agiter, avec les habitants de Granze di Camin et les militants de Legambiente, sont les représentants de la Coalition Civique, le groupe le plus à gauche de la majorité, qui répètent sans cesse : « Nous avons gagné les élections en promettant l’arrêt de la consommation des terres et nous ne pouvons donc pas dire que nous sommes d’accord avec une opération qui envisage de transformer une superficie de 150 mille mètres carrés du agricole au constructible”.

Les 20 derniers jours

Le temps passe, la résolution nécessaire pour ratifier l’agrandissement du centre logistique tarde à arriver au parlement citoyen et conseillers (majoritaires) ceux qui entendent ne pas s’exprimer en faveur sont de plus en plus nombreux. En fait, à ceux de la Coalition Civique se joignent certains du Parti Démocrate et de la Liste Giordani, à tel point que, quand le projet d’Ali arrivera à la Chambre (peut-être le 27 mai prochain), le maire aura peut-être besoin de quelques voix de l’opposition pour donner son feu vert décisif, peut-être à commencer par celui de son (ancien) adversaire Peghin, qui, en tant qu’entrepreneur et ancien patron de la Industriels de Padoue, il était ouvertement favorable, divisant à son tour son front, celui du centre-droit, entendant dire non pour ne pas servir de béquille au conseil. Et pendant ce temps, tandis que les catégories économiques s’alignent pour soutenir l’intervention (« Sans investissements de ce genre, Padoue mourrait », soulignent Confindustria, Ascom et Confesercenti), Alì fait savoir que l’opération, qui garantirait un revenu de 100 millions, a de nombreuses implications vertes, notamment le verdissement de cinq hectares et la plantation de plus de 2 500 arbres. Et si les voix favorables en dehors des catégories économiques, du moins pour le moment, ils ont du mal à ressentir, le front du non dit : « Il est temps d’en dire assez de la surconstruction ». Comment cela va-t-il se terminer ? Nous le saurons peut-être dans une vingtaine de jours.

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