Naples, il ne nous reste plus que Conte

Le présent, dernier acte de cette saison absurde, est déjà le passé. Nous ne pouvions pas penser différemment à l’intérieur et à l’extérieur de Naples, de De Laurentiis aux supporters, quelles que soient les chances très minimes d’accéder à la troisième coupe d’Europe, la Conférence, basée sur une heureuse combinaison de résultats. La dixième place actuelle – l’équipe n’a plus été aussi basse depuis 15 ans (elle a terminé douzième avec Donadoni à la fin du championnat 2008-2009) – est le reflet fidèle de ce que les Azzurri et leurs trois entraîneurs n’ont pas réussi à faire dans ces derniers temps. mois entachant le championnat gagné avec sacrifice et mérite.

Naples a hâte de tourner la page et de recommencer à voir grand, en se repositionnant au sommet. Mais cela ne se produit pas par la grâce divine. Cela demande un travail acharné et intelligent. Et avant de se battre comme des lions sur le terrain, avec le même esprit que les hommes de Spalletti, il faut savoir bien construire la machine.

De Laurentiis a commencé la refondation en choisissant un jeune directeur sportif : on comprendra bientôt quelle est la véritable autonomie de Manna, ayant grandi à la Juventus, où il n’y a pas de dominus dans le club, de la gestion financière aux choix de marché. La plus importante des opérations est liée au coach. Gasperini a rejeté la tentation de la “belle femme” et poursuivra sur le chemin entrepris à Bergame il y a huit ans, amélioré au point de faire de l’Atalanta l’une des grandes équipes d’Europe. Les contacts avec Conte ont repris et intensifiés, attiré depuis longtemps par l’idée de recommencer son parcours en Serie A depuis Naples trois ans après avoir remporté le Scudetto avec l’Inter. Cette possibilité le stimule, convaincu qu’il est que l’équipe peut exprimer des valeurs décidément supérieures à ce que l’on a vu cette saison. Un passage de la dernière interview de De Laurentiis était clair, et finalement rassurant, pour celui qui siégera sur le banc bleu : Naples sera à nouveau compétitif à la fin d’un voyage, il ne faut pas s’attendre à ce que cela se produise immédiatement car nous devons reconstruire.

Conte serait une garantie absolue. Pas réussi, car cela dépend de nombreux facteurs, pas seulement éventuellement des compétences d’un entraîneur qui a gagné quatre fois en Serie A et une fois en Premier League. Mais ce serait certainement un gage de qualité, qui manquait au travail de Naples cette année. Conte, le grand nom sur le banc (Pioli est en attente et n’en déplaise à un pragmatique comme lui), a de larges épaules et semble être l’homme idéal pour relever à nouveau ces murs effondrés à Castel Volturno. C’est comme si le vestiaire s’était désintégré et cela se confirme par les rumeurs qui circulent sur le prochain Naples. Du départ d’Osimhen (mais y aura-t-il quelqu’un qui paiera la clause de 120 millions ?) aux doutes sur la permanence du capitaine Di Lorenzo, qui ne se sent plus comme un drapeau à la fin d’une saison ennuyeuse après les extraordinaires qui lui a permis de devenir un point fort également en équipe nationale. Eh bien, pour un tel contexte, il faut un entraîneur avec de la personnalité et de l’expérience, sans trop se soucier de la formation, du 4-3-3 qui ne doit plus être un dogme.

Ce qui compte, c’est la substance, celle qu’Antonio a su mettre en jeu presque partout où il est allé. De cette négociation pas facile que De Laurentiis a entreprise avec une série de stop and go il y a sept mois, après avoir vu Garcia tomber sous les coups de la Fiorentina à Maradona, on a surtout souligné l’aspect contractuel, les millions demandés et offerts, les clauses à discuter , la durée. D’accord. Mais deux aspects émotionnels ont été sous-estimés : la volonté de Conte de s’occuper de la place la plus prestigieuse du Sud, son Sud, et le désir de travailler dans la ville de Giampiero Ventrone, le Marine, l’un de ses amis les plus proches parti trop tôt.

Le rideau tombera aujourd’hui au stade Maradona après le match contre Lecce, par hasard la ville et l’équipe première de Conte. Il y aura de grands espaces vides dans les tribunes : cette flamme doit être ravivée au plus vite. Il s’agit d’une situation proche de celle rencontrée par l’entraîneur lors de son retour à la Juventus à l’été 2011, après la saison terminée par son prédécesseur Delneri à la septième place et hors d’Europe. Il s’est retrouvé à Turin parce que De Laurentiis a forcé Mazzarri, le véritable objectif du manager Marotta, à respecter le contrat avec Naples. Et le premier des trois championnats consécutifs est arrivé immédiatement. Mais maintenant, avec les drapeaux bleus baissés et le drapeau tricolore arraché des chemises, mieux vaut ne pas voler trop haut et plutôt prendre contact au plus vite avec celui qui devra diriger la rédemption.

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