Le port de Messine – la Repubblica

La première belle chose du lundi 3 juin 2024, c’est le port de Messine, vu d’en haut, par une soirée de fin de printemps, avec un vent du nord qui souffle, tourne et toutes les lumières sont allumées. La Madone a une base “enveloppée” et me bénit quand même. Un drone passe au-dessus des terrasses et transmet des images lointaines d’une fête, avec un groupe qui mélange Carosone et Jovanotti. La forme de la faucille est désormais clairement reconnaissable, comme si ces lumières étaient des points enfin unis pour que quelque chose puisse apparaître. Les bateaux de croisière sont partis, supprimant les perturbations et les encombrements. Quelqu’un évoque le fantôme de la Palazzata di Minutoli, le grand théâtre d’immeubles à l’entrée de la ville, détruit par le tremblement de terre de 1908. Soudain, le feu d’artifice éclate : c’est pour la république, pour la ville, pour un couple heureux. Cela ressemble à un panorama parfait et intangible. Jusqu’à ce qu’une voix derrière lui prononce la phrase : “Et comme ce sera encore plus beau quand le pont sera là !”. Et la panne d’électricité arrive. Les incendies, les cendres dans la mer. Bonne nuit les musiciens.

03/06/2024

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