Il meurt après avoir sniffé de la cocaïne


05 juin 2024 10h40
Pasqualino Trubia

Certaines nouvelles ne sont plus surprenantes, et c’est peut-être précisément la plus grande tragédie. À Olbia, un homme a perdu la vie après avoir sniffé de la cocaïne. Un nouveau décès lié à la drogue s’ajoute à la longue liste des victimes d’une société qui semble avoir perdu ses repères. Tout peut être dit, mais le problème demeure : nous sommes confrontés à une urgence sans solution efficace. La drogue est désormais un fléau très répandu, touchant toutes les couches sociales, des quartiers populaires aux salons aisés.

Et chaque fois qu’une vie s’éteint à cause d’une traînée blanche, la rhétorique habituelle se met en branle : déclarations de circonstances, promesses de contrôles plus stricts, plans de prévention qui restent sur le papier. Pendant ce temps, la cocaïne continue d’affluer dans les narines d’un trop grand nombre, alimentant un marché noir qui ne connaît pas de crise. Olbia ne fait pas exception. La ville, comme beaucoup d’autres en Italie, est devenue le théâtre de ce drame quotidien. Et les larmes et les appels ne suffisent plus. Nous avons besoin d’un changement de direction décisif, nous avons besoin que les institutions cessent de détourner le regard et affrontent le problème avec la détermination qui a fait défaut jusqu’à présent. La répression seule ne suffit pas ; nous devons intervenir en amont, avec des politiques sociales et éducatives qui offrent aux jeunes des alternatives valables et concrètes.

Mais soyons honnêtes : la drogue est aussi un business et, en tant que telle, elle séduit de nombreuses personnes. Trop d’intérêts en jeu, trop d’argent qui circule sous les radars. Et tandis que nous sommes indignés et émus par une énième victime, il y a ceux qui s’enrichissent aux dépens des autres. Une honte qui doit cesser. Si nous voulons réellement mettre un terme à ce massacre silencieux, nous devons faire des choix courageux, à commencer par la légalisation et la réglementation des drogues douces, qui pourraient saper le marché noir et en réduire les dégâts. La mort d’un homme par overdose est un échec pour tout le monde.

Un échec des politiques de prévention, un échec d’une société incapable de protéger ses membres les plus vulnérables, un échec des familles qui, trop souvent, ne voient pas les signes avant-coureurs. Alors arrêtons avec les hypocrisies et affrontons le problème de front, avec la dureté nécessaire mais aussi avec l’intelligence de ceux qui savent qu’il n’y a pas de solutions simples à des problèmes complexes. Olbia pleure une de ses victimes. Il faut pleurer avec elle, mais aussi retrousser nos manches et faire quelque chose de concret. Il ne suffit plus de s’indigner avec des mots. Nous devons agir immédiatement et de manière décisive si nous voulons vraiment changer les choses. Parce que toute mort évitable est une défaite pour nous tous.

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