Dante Maffia, Isabella Morra et Matera, l’amour idéal dans les vers du poète calabrais

« Le passage d’un orage vers le coucher du soleil / le regard des Sassi avant que les réverbères ne réveillent les barreaux des fenêtres / avant que la lune ne s’endorme (…). Voici Isabella souriante, plus brillante que n’importe quel parfum léger et fou de basilic et de menthe qui s’étend de Valsinni à Kyoto »(Desuete parole). Encore de nouveaux vers intimes que l’éminent poète, professeur, essayiste et écrivain calabrais Dante Maffia consacre à Matera et à Isabella Morra, la grande poétesse de Valsinni parmi les plus belles voix du XVIe siècle. Le dernier texte de l’intellectuel natif de Roseto Capo Spulico /. Cosenza qui vit à Rome depuis les années 1960, s’intitule “Pain et huile” (Collaine des grands poètes internationaux – Pace Edizioni 2024 – préface de Letizia Leone) et contient un chapitre, avec une vingtaine de poèmes, intitulé à Isabella Morra. Dans les vers, le poète, désespérément fasciné par Isabelle et Matera, les compare pour chanter avec passion le sentiment d’enchantement qui le domine lorsqu’il se retrouve face aux magnifiques paroles du poète lucanien et à la beauté hypnotique des panoramas de Matera. Au cours de sa longue et célèbre carrière, Maffia a consacré neuf volumes de poésie à la ville de Sassi, traduits en plusieurs langues dont le japonais. Et au Japon même, à Kyoto, son art poétique bien connu est célébré chaque année lors d’un événement culturel appelé « Récital Dante Maffia Haiku ». Dans son art, Maffia exprime un grand amour pour la Lucanie, qui, notamment avec Matera, est devenue partie intégrante de son monde poétique, comme le dit le critique de Matera Giovanni Caserta, à travers un sentiment corporel platonique mais aussi intense, riche en variations et en empiètements tous centrés sur « l’Amour ». . En fait, la Cité des Pierres est comparée à une femme/mère que le poète décrit avec un lyrisme intense, une suggestion artistique et de grandes émotions. « Durant mon adolescence, je suis venu te rendre visite, Matera, avec mon amie Isabelle, récemment ressuscitée. C’était la seule fois où tu te sentais jaloux, tu avais une réaction malheureuse. Mais Isabelle, maintenant tu sais, c’est une rencontre de page… (Tu es une poésie faite de pierre). En bref, comme on peut le lire dans les vers, c’est une intense interaction d’émotions exprimées envers la Ville des Sassi et la poétesse de Valsinni, toutes deux adorées, qui guident le poète vers un « langage » – rapporte Letizia Leone dans la préface de le volume – assumé non pas comme une recherche expressive mais comme une expérience globale ». Un équilibre harmonieux de contemplation et de sentiments, ajoutons-nous, raconté avec la profonde délicatesse d’un amour idéal.

Filippo Radogna

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