Même les “Umarells” de Rho étaient fascinés par la voie romaine

Conversation avec des retraités observant les fouilles de la Piazza Visconti

Rho-“L’Italie, c’est toute l’antiquité !». Un sourire narquois accompagne la blague Giannien observant les six archéologues à l’œuvre sur le chantier de la Piazza Visconti, luttant avec des petits maillets et des brosses pour mettre au jour la voie romaine et le mur d’enceinte découverts lors de l’action des bulldozers pour la régénération de la zone située devant le mairie de Rho.

Gianni, comme les autres Umarell, passe chaque jour beaucoup de temps derrière la clôture, devant le Barreau National, le point le plus abrité du passage des voitures et des vélos. Observez et commentez. “Cherchent-ils où Napoléon a mis les pieds ? Je suis là à regarder chaque caillou… Le passé est le passé. Je préférerais voir un joli missile se diriger vers Mars…».
Nous soulignons qu’en prenant soin du passé, on trouve les racines de l’avenir, mais M. Gianni est clair : «Je ne perdrais plus de temps…». Mais il investit le temps de passer la matinée à vérifier l’évolution du chantier. Un autre retraité, Paulsemble plus intéressé par les différentes démarches entreprises par les archéologues du C&V Studio di Archeologia : “Quel est le métier du retraité ? Mettez vos mains derrière votre dos et commentez les chantiers. Vous venez ici, vous voyez. Nous discutons. J’ai suivi chaque étape. Ils ont creusé et creusé…”.

De temps en temps, quelqu’un interroge les experts au travail, qui sont prêts à répondre avec beaucoup de courtoisie et d’attention. Après tout, voir autant d’attention accordée à leur mission est plutôt gratifiant. Hommes et femmes, adultes et enfants s’arrêtent. Tout le monde semble curieux et intéressé. Le lundi, jour de marché, c’est bondé, mais les Umarells ne manquent pas tous les jours de la semaine.

Certains retraités s’appuient sur leur expérience professionnelle pour commenter : «J’étais dans le métier. Je sais ce que je dis – il commente Giancarlo, qui vit à Rho depuis seulement cinq ans mais qui s’entend très bien – En regardant une rue qui est restée intacte pendant plus de mille ans, cela me fait penser qu’il vaut mieux ne pas faire de comparaison avec les bâtiments d’aujourd’hui : elle est encore solide, maintenant on ne sait pas combien de temps les bâtiments des années 2000 tiendront». Giancarlo demande si le marché reviendra devant la mairie, il s’enquiert des projets et des idées. Et il propose de créer, pas au centre, une belle place pour le marché, dédiée uniquement à cela. A côté de lui, un journal sous le bras, Paris exhorte : «J’ai entendu dire que la Surintendance voulait couvrir la voie romaine. Ce serait dommage, Rho pourrait devenir célèbre grâce à ces trouvailles historiques ! En plaisantant sur son propre nom, celui du fils de Priam, roi de Troie et d’Hécube, Paris avoue sa passion pour l’histoire : “En Italie, là où on creuse, on trouve des trouvailles. Une richesse. J’aime Rho et pour rien au monde je retournerais à Milan, que j’ai abandonné il y a 60 ans : il y a trop de circulation, trop de chaos, ici c’est bien. Et c’est bien aussi de faire les Umarells».

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