«Exportation, Istat nous place à la troisième place en Italie» – Pescara

«Exportation, Istat nous place à la troisième place en Italie» – Pescara
«Exportation, Istat nous place à la troisième place en Italie» – Pescara

L’AIGLE. Les exportations des Abruzzes explosent. Les données publiées par l’Istat sont sans équivoque : la croissance des exportations au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’année précédente, s’est élevée à 12,4 %. Un bond en avant qui place les régionales à la troisième place du classement national. Avec l’économiste Pino Mauro, professeur à l’Université “D’Annunzio Chieti-Pescara”, nous avons analysé les données qui ont émergé et les secteurs qui stimulent la croissance des exportations. Il y a deux piliers : la pharmaceutique et l’automobile.
Professeur Mauro, la performance des Abruzzes au premier trimestre de l’année nous donne une région qui connaît une forte reprise en termes d’exportations. Un fait prévisible ?
La tendance, en 2024, est clairement expansive, si l’on compare les chiffres se référant à la même période de 2023, avec une croissance générale de 12,4% des exportations, ce qui place les Abruzzes sur le podium : exactement à la troisième place en Italie après la Calabre et le Molise. Un chiffre qui pour les Abruzzes, qui ont enregistré l’année dernière une valeur d’exportation de 10 milliards d’euros, représente une note extrêmement positive, même par rapport aux deux premières régions du classement qui ont connu une croissance plus importante, mais avec des chiffres économiques relatifs aux exportations nettement inférieurs à ceux ceux des Abruzzes.
D’où vient ce résultat sensationnel à bien des égards ?
La forte poussée provient de deux secteurs stratégiques : le secteur pharmaceutique, concentré dans la province de L’Aquila, qui a connu une croissance de 48,2% au premier trimestre de l’année, avec une tendance soutenue et consolidée après la pandémie. Le deuxième secteur est celui des moyens de transport, dits automobiles, qui ont leur point d’appui dans la province de Chieti, qui a connu une croissance de 26,5 points de pourcentage. Nous sommes confrontés à des valeurs qui témoignent de la grande compétitivité des entreprises des Abruzzes sur les marchés internationaux.
À l’échelle nationale, quel est le portrait qui se dégage ?
Au premier trimestre 2024, une croissance trimestrielle des exportations est estimée pour le Centre de +1%, une baisse limitée pour le Nord-Est (-0,9%) et une contraction plus importante pour le Nord-Ouest (-3,5%) et le Sud et les Îles (-4,1%). Sur une base annuelle, la baisse des exportations nationales en valeur (-2,8%) est la synthèse de dynamiques territoriales très différentes : on constate une croissance marquée pour les Îles (+8,9%) et relativement plus contenue pour le Sud (+4,3%). ), tandis que le Nord-Est (-2,4%) et le Nord-Ouest (-3,4%) affichent une baisse et le Centre (-10,4%) une forte contraction. Au cours des trois premiers mois de l’année, les plus fortes baisses tendancielles des exportations concernent les Marches (-55,5%), la Basilicate (-35,3%) et la Ligurie (-14,7%), tandis que les régions les plus dynamiques sont la Calabre ( +26,9%), Molise (+22,2%), Abruzzes (+12,4%) et Campanie (+9,6%).
Le secteur automobile se confirme comme un secteur stratégique dans les Abruzzes. Pouvez-vous nous fournir des données supplémentaires ?
Le poids exercé par le secteur automobile, qui a un impact global de 41% sur les exportations des Abruzzes, est notable : un atout important de cette région, tant en termes d’emploi, de production que de compétitivité. Il existe une culture manufacturière des Abruzzes qui doit être préservée.
À la lumière de la crise de Stellantis, les données pourraient-elles connaître un renversement de tendance dans les mois à venir ?
En 2035, nous serons confrontés à la transition définitive vers les voitures électriques. Il faut voir quelle est l’intention de Stellantis avec le site d’Atessa par rapport à cette échéance : les investissements réels qu’ils comptent réaliser dans les Abruzzes et les perspectives de croissance du marché des transports, notamment au regard des changements imposés par l’UE.
Pour en revenir aux données de l’Istat, par rapport à 2019, donc sur une période de 5 ans, les exportations vers les Abruzzes augmentent de 24%, tandis qu’en Italie elles diminuent. Comment l’expliquez-vous ?
Ce chiffre peut être interprété avec la montée en puissance du secteur pharmaceutique, qui, sans surprise, a connu une croissance de près de 50 % l’année dernière. Le seul secteur qui a toutefois enregistré une baisse de 11 % entre 2009 et aujourd’hui est celui de l’automobile. Cela signifie que si le secteur productif des moyens de transport et la chaîne d’approvisionnement entrent en crise, c’est l’ensemble des Abruzzes qui entrera en crise. Le fait économique à souligner est que l’industrie manufacturière ne représente pas un secteur en soi, mais génère d’autres emplois dans les services, les secteurs tertiaires avancés, la logistique, les transports et la recherche et développement. Il a un élément diffusant qui produit de nouveaux emplois. Les Abruzzes doivent être attentives aux changements en cours dans le secteur automobile, qui s’oriente définitivement vers l’électrique, mais compte tenu de l’ampleur du phénomène, c’est le pays et l’Europe entière qui ont besoin d’investissements et de stratégies pour accompagner cette transition.
À l’échelle provinciale, quelle région réussit le mieux en termes d’exportations ?
Sans aucun doute la province de L’Aquila, qui passe de 20,5% en 2021 à 22% en 2024 : un énorme bond en avant impulsé par l’industrie pharmaceutique. Même si l’on regarde le premier trimestre de cette année, c’est la province avec la meilleure performance en termes de croissance des exportations. Cependant, en valeur absolue, Chieti représente 55 % des exportations des Abruzzes. Teramo est bloqué à 17,8%.
Des chiffres attribuables uniquement aux grandes entreprises ?
Dans le cadre économique, la prépondérance des grandes entreprises est évidente, mais les entreprises ancrées dans le territoire, qui associent tradition et innovation, jouent également un rôle. En parcourant le rapport Istat, nous pouvons voir comment le textile et l’habillement, au premier trimestre 2024, ont augmenté de 25 %, l’alimentation et les boissons de 5,7 %, l’ameublement de 10 %. Un scénario complexe qui implique aussi bien de grandes entreprises que des petites et moyennes entreprises endogènes, qui ont une forte tradition locale.
La ZES unique représente-t-elle une nouvelle opportunité de développement pour les Abruzzes ?
Il ne fait aucun doute que les avantages fiscaux et bureaucratiques découlant de cette mesure, combinés aux investissements publics et privés, peuvent donner une très forte impulsion à l’économie régionale et accroître davantage les exportations à l’étranger.

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