2023 : le ralentissement de l’économie toscane

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Fort ralentissement de l’économie toscane, après la reprise post-pandémique : en 2023, l’augmentation du produit toscan n’était que de 0,6%, inférieure à celle nationale (0,9), selon l’indicateur trimestriel de l’économie régionale (Iter). Le chiffre d’affaires industriel a baissé de 3,5% à prix constants, les exportations réelles ont également diminué, les revenus ont stagné (-0,1%) et la consommation a très légèrement augmenté (+1,4%). Malgré cela, petite consolation, la croissance de l’année dernière nous a permis d’achever la récupération des niveaux d’activité perdus lors de la crise du Covid. C’est ce qui ressort du rapport « L’économie de la Toscane » présenté aujourd’hui au siège florentin de la Banque d’Italie.

« Après la forte reprise post-pandémique », lit-on, il y a eu un net ralentissement, conditionné par « la faiblesse de la demande, qui a été affectée par l’incertitude géopolitique (qui s’est aggravée avec la crise au Moyen-Orient), l’inflation élevée et les restrictions. politiques monétaires visant à le combattre. Les inondations de novembre dernier, qui ont touché des zones de Toscane caractérisées par une grande fragilité hydrogéologique, ont également eu des conséquences économiques importantes dans les territoires touchés”.

Le taux de natalité des entreprises diminue. Et leur production

Le taux net de création d’entreprises régionales a encore diminué l’an dernier, restant inférieur à la moyenne nationale. En ce qui concerne l’industrie manufacturière, on a enregistré une baisse de la production et des ventes, concentrée dans les petites et moyennes entreprises et dans le secteur de la mode. pénalisé par les inondations de novembre dernier qui ont touché une zone à forte concentration d’entreprises. Les plus grandes entreprises en font les frais, grâce à la présence de multinationales (il existe environ 6 800 unités locales en Toscane). Les exportations baissent de 0,6% (la réelle, la nominale augmente de 2,8%), même ici avec des données plus mauvaises pour la mode, dont la crise s’aggrave cette année.

On note également un ralentissement du secteur de la construction, concentré dans le secteur résidentiel privé, « dans un contexte de remodulation des avantages fiscaux (c’est-à-dire le Superbonus), les travaux publics soutenus par les fonds du Pnrr se portent mieux. Le secteur tertiaire est également en déclin, en raison de la baisse du pouvoir d’achat des citoyens. Le tourisme résiste, mais uniquement grâce à la composante étrangère. Malgré cela, la rentabilité a été favorable pour la majorité des entreprises, qui ont bénéficié de la baisse des coûts énergétiques.

L’enquête réalisée par Confindustria Toscana Nord auprès d’un échantillon d’entreprises manufacturières indique, dans les variations tendancielles moyennes, une baisse limitée de la production pour les provinces de Lucca (-1,2%) et Pistoia (-0,8) et très marquée pour celle de Prato ( -4.8), où se concentre l’activité du secteur textile toscan. Selon une enquête similaire menée par l’Union industrielle, la production manufacturière a chuté de 6,6% dans la province de Pise. Dans la province de Florence, selon les constatations de la Chambre de Commerce, la dynamique a été positive en moyenne sur l’année (2,7%) : la croissance, encore soutenue au premier semestre (8,9), contrastait avec une contraction au deuxième (-3,5), en raison de la forte baisse de l’activité dans le secteur de la maroquinerie et de l’habillement. Dans l’ensemble, les cinq provinces représentent plus de 70% de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière toscane.

L’emploi augmente, mais les salaires augmentent moins que les prix

Note positive sur le front de l’emploi régional, en hausse modérée ; une augmentation qui s’est concentrée sur la première partie de l’année, presque entièrement imputable au secteur des services, avec une prédominance des contrats à durée indéterminée.

La dynamique des salaires, conforme à la moyenne nationale, montre une augmentation nettement inférieure à celle des prix. Au cours de la dernière décennie, écrit le rapport, “les salaires des employés du secteur privé dans la région sont restés à des valeurs inférieures à celles enregistrées pour le pays et ont été affectés par une recomposition sectorielle vers des secteurs avec des niveaux de salaires inférieurs”.

Il en va de même pour le revenu familial, qui a légèrement diminué en termes réels, avec l’érosion du pouvoir d’achat due à l’inflation. Malgré la décélération des prix enregistrée au cours de l’année, la consommation a progressivement ralenti. Dans un contexte de ralentissement économique, on a constaté une décélération de l’endettement des familles toscanes, en raison de la composante des prêts pour l’achat de logements, qui est restée stationnaire, tandis que le crédit à la consommation a augmenté.

Directeur Barone : « Les entreprises sont trop petites, il est difficile d’investir dans les technologies »

« La productivité en Toscane est un thème que l’on retrouve essentiellement au niveau national – a commenté le directeur de la succursale florentine de Bankitalia Vito Barone – Le gouverneur Panetta a parlé dans ses considérations finales de deux problèmes du pays qui créent une hypothèque sur l’avenir. Le premier est la productivité, le second est la crise démographique. En Toscane, la taille des entreprises a un impact qui empêche de réaliser des investissements, notamment dans les technologies, propres à déterminer une reprise de la productivité dans laquelle les données languissent au niveau régional”. Et la situation en 2024 ne devrait pas changer. “Les premières données sur le PIB montrent une stabilisation du produit, donc en substance on devrait se retrouver avec des indicateurs qui sont sur la même ligne qu’en 2023”.

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