Les instituts privés sont devenus des « usines à examens ». Mais une certaine école était déjà malade à Turin dans les années 70

Les instituts privés sont devenus des « usines à examens ». Mais une certaine école était déjà malade à Turin dans les années 70
Les instituts privés sont devenus des « usines à examens ». Mais une certaine école était déjà malade à Turin dans les années 70

LE COMMENTAIRE de Pier Franco Quaglieni

Une inspection du ministre Valditara dans 47 institutions privées révèle des irrégularités très graves qui révèlent quelque chose de pourri. Les écoles privées ont été créées à l’initiative du ministre Luigi Berlinguer et non, comme certains pourraient le penser, par un ministre de DC favorable aux écoles privées, également dites non publiques et en partie catholiques. Ce fut un très long débat qui divisa le pays : école publique et école non subventionnée par l’État, malgré l’interdiction de l’article 33 de la Constitution. Une controverse rancunière et finalement inutile a duré des décennies. Il existait des écoles légalement reconnues et accréditées, mais avec moins d’obligations et de droits en matière de délivrance de diplômes ayant une valeur légale car les votes se déroulaient en présence de commissaires du gouvernement. Berlinguer abolit ces contrôles et créa des écoles privées qui correspondaient pleinement à une école publique. J’ai une longue expérience dans le domaine et je me suis facilement rendu compte que les écoles privées étaient très éloignées des écoles publiques en termes d’enseignants, d’équipements et autres. Le caractère laïc de l’État était également en jeu mais Berlinguer l’a ignoré pour parvenir à son compromis « scolaire » historique qui, entre autres, n’a pas donné les résultats escomptés car les écoles privées, à l’exception des écoles religieuses, se sont retrouvées dans des eaux en très mauvaises conditions. L’école publique, une fois endormie les protestations de 1968, finit par l’emporter et l’école privée « laïque » faillit fermer ses portes. En fait, surtout dans le Sud, les écoles privées ont continué à vivre et à prospérer, comme le montrent les inspections de Valditara, devenant une usine à examens qui produit des qualifications sur la base de paiements parfois illicites et sans les exigences légales du partie de l’école elle-même et des élèves. C’est l’époque où certains de mes camarades en échec dans les écoles publiques se tournaient vers les écoles du Sud pour obtenir plus facilement leur diplôme. Il devient très important que le ministre Valditara ait envoyé des inspecteurs dans 47 structures qui se sont révélées égales seulement en apparence : enseignants sans qualification juridique, salles de classe insuffisantes, structures inexistantes, documents en désordre. L’école n’était pleinement opérationnelle que pour les examens, avec des inscriptions tardives d’élèves provenant d’autres localités. Le garantisme voulu par Berlinguer sans plus de contrôles a créé le monstre du profit scolaire (déjà bien identifiable à Turin dans les années 70 et 80) même si les hiérarchies régionales et provinciales du ministère auraient dû être vigilantes. L’assouplissement était déjà présent il y a de nombreuses années lorsque – je vais donner un exemple personnel – une résistance arrogante fut opposée à un commissaire du gouvernement dans une importante école catholique de Turin à la demande de lecture des dossiers des professeurs et dans une autre école, au présence d’un non adapté, aucun remplacement n’a été prévu. Il y a eu aussi des fonctionnaires d’État infidèles qui se sont mis indécemment au service des écoles non publiques jusqu’au remplacement au pied levé des commissaires aux examens finaux : un chahut infernal surmonté par la plus grave des réformes, le diplôme d’études secondaires avec interne des commissions qui ont perdu toute valeur sélective d’examen d’État et de maturité. Mais le fait que l’on découvre encore aujourd’hui des cas d’écoles vendant des diplômes est vraiment décourageant. Il s’agit d’une boîte de Pandore qu’il convient d’ouvrir complètement. Turin n’était pas exempte de certaines anomalies honteuses, jamais touchées par les syndicats confédérés qui s’occupaient d’autre chose. Il faut espérer que le ministre ira jusqu’au bout. L’école d’aujourd’hui est malade, peu utile, retranchée dans des enclaves idéologiques, mais elle doit être défendue dans l’espoir qu’une nouvelle réforme païenne arrive.

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