Le Tribunal d’Arezzo révoque la confiscation (ex art. 11 ln 146/2006) appliquée dans le cadre du plaidoyer sur les biens d’entreprises sans rapport avec la procédure pénale

Le Tribunal d’Arezzo révoque la confiscation (ex art. 11 ln 146/2006) appliquée dans le cadre du plaidoyer sur les biens d’entreprises sans rapport avec la procédure pénale
Le Tribunal d’Arezzo révoque la confiscation (ex art. 11 ln 146/2006) appliquée dans le cadre du plaidoyer sur les biens d’entreprises sans rapport avec la procédure pénale

dans Droit pénal Web, 2024, 6 – ISSN 2499-846X

Tribunal d’Arezzo, Bureau GIP/GUP agissant en qualité de juge d’exécution, 24 avril 2024
Dr Giulia Soldini

Par ordonnance du 24 avril 2024, le GIP près le Tribunal d’Arezzo, agissant en qualité de juge d’exécution, a accepté l’incident d’exécution présenté par trois société à responsabilité limitée opérant dans le secteur de la transformation et du commerce des métaux précieux pour se plaindre de l’illégitimité du confiscation appliquée vers eux à la suite de l’issue d’une procédure pénale à laquelle les requérants n’avaient absolument aucun lien.

En particulier, la mesure ablative contestée avait été ordonnée dans le cadre d’un procès pénal au cours duquel je représentants légaux des sociétés instants en relation avec un comportement associatif de portée transnationale visant prétendument à la réception de biens volés et au commerce illégal de métaux précieux. Ils avaient choisi de définir la procédure pénale initié contre eux à travers le rite spécial de négociation de plaidoyer mentionnés dans les articles. 444 cpp et suivants, d’accord avec le parquet sur l’application d’une peine de prison avec sursis.

Cependant, dans le contexte de « approbation » de l’accord de plaidoyerle GIP avait ordonné d’office le confiscation par équivalent ex art. 11 de la ln 146 de 2006 non seulement de avoirs des défendeursmais aussi de marchandises d’une série de société (y compris les entreprises instantanées) que l’on croit imputable à l’accusé. En outre, la confiscation avait été appliquée à hauteur d’un imontant égal à la valeur totale de la matière précieuse échangée (plutôt que par rapport à la seule augmentation de capital prétendument réalisée par les défendeurs, égale à propagé entre prix d’achat et prix de revente) e “conjointement et solidairement” entre tous les prévenus en vertu du principe selon lequel, en cas de complicité de personnes dans le délit, la confiscation et la saisie préventive qui lui sont destinées peuvent indifféremment concerner chacun des participants également pour la totalité du profit constaté, quel que soit le profit matériellement et individuellement réalisés par chacun.

Devant le juge de l’exécution, les sociétés requérantes ont soulevé de multiples questions la censure.

Premièrement, ils se sont plaints du fait que confiscation par équivalent ancien art. 11 de la loi 146/2006 ont été prononcés contre eux en public violation du principe de légalité, de prévisibilité et de prédétermination suffisante des sanctions pénales ancien art. 25 Constitution et art. 7 CEDH, puisque la disposition susmentionnée prévoit l’applicabilité de la confiscation par équivalent qui y est réglementée uniquement dans le cas où la procédure pénale aboutit à une condamnation, excluant ainsi la possibilité que cette mesure puisse être ordonnée lorsque la procédure pénale est définie par une peine appliquant la peine à la demande des parties. Alternativement, dans le cadre de cette plainte, les sociétés ont également demandé au juge de porter plainte question de légitimité constitutionnelle de l’art. 11 de la loi 146/2006 s’il est interprété dans le sens de permettre l’application de la confiscation par équivalent même en cas de règlement de la procédure avec une peine appliquant la peine à la demande des parties, contrairement à l’art. 25 de la Constitution et à l’art. 117, co. 1, Constitution en relation avec l’art. 7 CEDH, tel qu’interprété par la Cour européenne des droits de l’homme.

Deuxièmement, les sociétés requérantes ont contesté l’illégitimité de la confiscation en raison de la violation claire et flagrante des garanties de participation dérivant de l’art. 7 CEDH, tel qu’interprété par la Cour européenne dans l’affaire GIEM et autres, ainsi que par l’art. 8, paragraphes 1, 7 et 9 de la directive 2014/42/UE, en raison de leur non-implication dans la procédure pénale au cours duquel la mesure contestée a été ordonnée et l’absence, par conséquent, de constatation substantielle de culpabilité. En fait, la confiscation avait été ordonnée sur la base de simple hypothèse de l’identification complète et automatique du représentant légal auprès des sociétéssans aucune forme de participation de ces derniers à la procédure pénale et donc au mépris du leur droit de défense. En outre, le juge n’a pas considéré que les sociétés étaient incontestablement des entités dotées d’une réelle autonomie et d’une propre efficacité juridico-économique. Afin de prouver cette circonstance, les entreprises présentées au juge d’exécution une série de demandes d’enquête, partiellement accepté par le GIP du Tribunal d’Arezzo. Alternativement, dans le cadre de ce grief, les requérants ont également demandé au juge de poser une question préjudicielle de nature interprétative à la Cour de Justice de l’Union européenne en vertu de l’art. 267 TFUE concernant le respect de la législation européenne pertinente régissant la participation de tiers aux procédures de confiscation.

Enfin, les requérants contestaient le défaut de proportionnalité de la confiscation appliquées à leurs biens, car la mesure ablative avait été ordonnée pour un montant dépassant de plus de vingt-cinq fois celui du bénéfice économique réel que les personnes physiques accusées dans la procédure pénale avaient hypothétiquement obtenu.

Avec l’ordonnance en question, le GIP du Tribunal d’Arezzo a examiné les griefs de la défense concernant l’impossibilité de déduire le caractère fictif des sociétés du seul fait qu’elles étaient dirigées par des accusés individuellement – et non en tant que représentants légaux des sociétés – dans le cadre de procédures pénales concernant des comportements illicites liés au commerce de métaux précieux, c’est-à-dire liés au même secteur d’activité mentionné dans l’objet social des requêtes. Le juge a également soutenu que la défense avait fourni une preuve complète que les sociétés n’étaient pas de simples écrans fictifspar lequel les défendeurs avaient agi en tant que bénéficiaires effectifs des actifs, mais en tant qu’entités pleinement opérationnelles dotées d’une réelle autonomie.

Compte tenu de cette décision, le juge de l’exécution, tout en statuant la question de la légitimité constitutionnelle n’est manifestement pas infondée de l’art. 11 du Ln 126/2006 soulevé par les sociétés, a ensuite conclu que cette question n’était pas pertinente dans le cadre de la procédure concernée. De même, le juge a estimé que la question interprétative qui sous-tendait la demande de décision préjudicielle formulée par les sociétés n’était pas pertinente.

Comment citer la contribution dans une bibliographie :
V. Cafaro, Le Tribunal d’Arezzo révoque la confiscation (ex art. 11 ln 146/2006) appliquée dans le cadre de négociations de plaidoyer sur les actifs d’entreprises sans rapport avec la procédure pénale, dans Criminal Law Web, 2024, 6

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