Chaleur record dans les Marches: «Jamais comme ça depuis 1961»

ANCONA On sent encore sur notre peau le souffle brûlant de Minos, ses 37-38° accompagnés du sable du Sahara mais maintenant on respire un peu, avec les températures revenues à des valeurs acceptables et quelques tempêtes rafraîchissant l’air. Les trois prochains jours seront également marqués par une phase instable dans la région des Marches, avec des pluies et des averses surtout à l’intérieur des terres (depuis hier) mais le beau temps reviendra dans la seconde moitié de la semaine. Et il fera à nouveau très chaud. Alors que nous approchons de la moitié de l’année, 2024 est également susceptible d’être la année la plus chaude dans notre région depuis 1961, grâce à la surveillance des tendances météorologiques qui enregistre les températures et les précipitations.

Comme en 2007

En effet, cette première partie de 2024 est déjà la plus chaude des 63 dernières années, rejointe seulement par 2007. Ceci est certifié par la dernière analyse climatique mensuelle réalisée par les experts météo de l’agence régionale Amap, relative au mois de mai dernier, selon dont la température moyenne depuis le début de l’année (période janvier-mai 2024) est de 11,7°C, +1,9°C par rapport à la moyenne de la période trentenaire 1991-2020. « Pour le moment, 2024 apparaît comme l’année la plus favorable. le plus chaud depuis 1961, à égalité avec 2007″, écrivent les météorologues de l’Amap Danilo Tognetti et Stefano Leonesi. Cette phase pourrait même être la plus chaude depuis 1800, selon une étude du Cnr qui va au-delà des statistiques disponibles.

Et heureusement, May a su se ressaisir en matière d’ébullition. La température, bien qu’encore plus élevée, s’est rapprochée de la normale : la valeur moyenne régionale pour le mois a été de 17,1°C, soit +0,4°C par rapport à la période de référence historique 1991-2020. Depuis août 2023, dans le calcul mensuel des excédents thermiques, il n’est pas arrivé qu’il y ait un écart inférieur à un degré. Malgré la quasi-normalité du mois de mai «la température moyenne des 12 derniers mois (juin 2023-mai 2024) atteint le seuil de 16°C et dépasse celui de +2°C, anomalie par rapport à la moyenne historique 1991-2020, – lit-on en rapport – valeurs jamais enregistrées auparavant par notre réseau, record annuel (pas forcément solaire) à partir de 1961″. Juin s’annonce également bien, après la canicule de la semaine dernière : jusqu’à présent, nous sommes à une moyenne mensuelle pour les Marches de près de 22°C, +0,8 par rapport à la norme historique des trente dernières années.

Chaud et sec

Une année 2024 très chaude jusqu’ici, mais aussi plus sèche que la moyenne des trente dernières années. Mai a été le quatrième mois de l’année 2024 avec des précipitations inférieures à la normale. Seul le mois de mars a fait exception, clôturant avec un niveau de pluviométrie conforme à la tendance historique. Mais les analystes de l’Amap soulignent, pour l’exhaustivité de la reconstruction, que le total régional moyen de 63 mm, correspondant à une anomalie de -13%, « pourrait ne pas être suffisamment représentatif de la quantité réelle de pluie tombée sur l’ensemble du territoire régional car, très souvent, les précipitations étaient de nature thermo-convective et donc distribuées de manière inégale”.

Des phénomènes intenses et localisés, en pratique, qui ne peuvent pas toujours être mesurés, même avec un réseau de stations météorologiques très étendu comme celui de l’Amap Marche, qui compte environ 70 points de détection répartis sur l’ensemble du territoire régional. Dans la mise à jour du cinquième mois de l’année, le déficit de précipitations enregistré par le service Agrometeo de l’agence est de 22% par rapport à 1991-2020 et le total moyen pour la période est de 263 mm. La précipitation totale moyenne des douze derniers mois (juin 2023 – mai 2024) a été de 660 mm (-22% par rapport à 1991-2020) et constitue la huitième valeur la plus basse depuis 1961. Et aussi le mois de juin, dans le budget du trois premières semaines, n’offre pas de tendance encourageante. Jusqu’à présent, la pluviométrie moyenne pour le mois dans les Marches a été de 18,4 mm et il est peu probable que le niveau de 61,4 mm enregistré comme tendance au cours de la période 1991-2020 soit atteint.

L’alarme

Les effets sont déjà visibles sur le territoire, avec des alertes de sécheresse déclenchées dans diverses zones de la région. Surtout dans la zone de Piceno, où le préfet d’Ascoli a invité les maires à signer des ordonnances pour éviter une utilisation inutile des ressources en eau, et dans la zone de Pesaro, où dans les zones intérieures il y a eu une forte régression du débit des sources, jusqu’à à 25%.

Et cela ne s’améliorera pas à l’avenir, s’il est vrai qu’une étude présentée ces derniers jours par la Communauté de Valeur de l’Eau pour l’Italie de la Maison Européenne – Ambrosetti inclut les Marches parmi les 12 régions italiennes à fort stress hydrique. Les experts estiment que d’ici 2030, le stress s’intensifiera dans certaines régions, avec une augmentation de 8,7% en Ligurie, de 6,1% dans le Frioul-Vénétie Julienne et de 5,7% dans les Marches.

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Courrier Adriatique

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