«Engagez-vous dans la valorisation des terres»

Il le dit en plaisantant, mais le message est plutôt mordant. “Je ne voudrais pas que le ministère soit caché sous terre, en plus du chef de file.” Le maire de Trente Franco Ianeselli exhorte le ministère de l’Environnement et de la Sécurité énergétique (Mase) à assainir les terrains pollués des anciennes usines Sloi et Carbochimica, qui reviennent sous le feu des projecteurs en relation avec les travaux du périphérique ferroviaire. La Commune et la Province ont demandé une réunion urgente à Mase pour faire le point sur la situation, également à la lumière de la récente décision du Conseil d’État sur la zone de Sequenza, adjacente aux sites contaminés. Sur cette question, l’administration municipale prépare l’ordonnance qui oblige les propriétaires actuels de Sloi et Carbochimica à sécuriser la zone.
La saisie des zones
Mais procédons dans l’ordre. Les terres de Sloi, chargées de plomb, et de Carbochimica, chargées d’hydrocarbures, constituent l’un des 41 Sites d’Intérêt National (Sin). Les Sin sont de vastes zones contaminées identifiées par l’État pour une réhabilitation environnementale. La compétence appartient donc au ministère.
Le Sin du nord de Trente s’étend sur 21 hectares : 11 hectares de terres, c’est-à-dire les anciens Sloi et Carbochimica, et les 10 autres hectares de canaux, soit environ 7 kilomètres de canaux où les deux usines déversaient leurs eaux usées. Le terrain est saisi depuis novembre dernier. Le parquet de Trente a ordonné la saisie de preuves dans le cadre de l’enquête ouverte à l’été 2023 sur les hypothèses de pollution de l’environnement et de catastrophe environnementale. Les scellés visent à vérifier la propagation des polluants.
Le cas Séquence
Une chose est sûre. Les polluants Sloi sont déversés sous la zone Sequenza, qui n’est pas classée Sin. Il s’agit du complexe de 2,8 hectares où le groupe entrepreneurial Podini (propriétaire du magasin discount Md) a proposé la construction de six tours, un nouveau quartier résidentiel. En novembre 2023, une concentration de triéthylplomb dans les eaux souterraines de 0,2 microgrammes par litre d’eau a notamment été certifiée, soit le double de la limite légale et de sécurité de 0,1 microgrammes par litre. D’où l’appel du maire de Trente.
Le groupe Podini a en effet déposé un recours contre la municipalité pour qu’elle émette l’ordonnance obligeant les propriétaires de Sloi et Carbochimica à procéder à la bonification de leurs terrains. Les propriétaires sont réunis dans le consortium de valorisation et de développement Trento Nord : Tim srl d’Albertini, Mit srl de Tosolini et Imt srl de Dalle Nogare. La Municipalité s’est défendue en disant que c’est au ministère de décider. Pour faire court : nous avons engagé une procédure judiciaire et le Conseil d’État a finalement accepté le recours de Sequenza (le T du 9 juin). Bref, la Municipalité doit émettre l’ordre de sécuriser la zone Sequenza envers les propriétaires de Sloi et Carbochimica.
L’appel du maire
«Après un échange avec la Province, nous avons commencé à préparer l’ordonnance, qui doit être émise dans les 90 jours à partir de juin – explique Ianeselli – Entre-temps, nous avons cependant demandé une réunion urgente avec le ministère. Pour l’instant, en effet, seul le parquet est actif dans les zones polluées de Sloi et Carbochimica. Le ministère doit exercer son rôle pour garantir que les terres soient remises en état. » La réunion servira également à clarifier une fois pour toutes les compétences dans le domaine de la séquence. Car l’une des phrases du Conseil d’État lui-même pourrait laisser ouvert un autre scénario, celui selon lequel il appartiendrait au ministère de prendre l’ordonnance.
L’accusation du No Tav
Pendant ce temps, le comité No Tav revient à l’attaque. «La chaîne de contrôles sur les zones polluées de Trento Nord n’a pas fonctionné et ne fonctionne pas et l’absence d’un véritable réseau de contrôles met en danger la population de la ville – lit-on dans un long document signé par les partisans du No Tav, parmi lesquels Elio Bonfanti – Celui de la “non-compétence” est le leitmotiv du maire de Trente qui semble ne pas savoir qu’il est responsable des soins de santé dans la municipalité, alors que l’administration n’est dotée d’aucune structure dédiée aux zones polluées de Trento Nord (contrairement par exemple à la municipalité de Fidenza où une dizaine d’employés travaillent au nettoyage du plomb et des hydrocarbures aromatiques polycycliques d’une zone moins étendue et moins contaminée que celle de Trente)”. Les No Tav dénoncent que «au sud la situation de l’ancien port de Filzi témoigne d’une forte pollution par les hydrocarbures aromatiques polycycliques tant dans la nappe phréatique que dans le sol (sur environ 50 carottages, seulement en 6 points le sol dépasse la contamination maximale possible, définie par le Code de l’Environnement, pour les zones résidentielles et les parcs) – ajoutent-ils – Dans le sud-ouest, des hydrocarbures aromatiques polycycliques ont été trouvés sur la place de l’école Schmidt. Enfin, les données très récentes fournies par RFI à l’Observatoire de l’environnement et de la sécurité au travail, parues sur le site Internet de ce dernier le 19 juin 2024, indiquent une présence importante d’hydrocarbures aromatiques polycyclines et de plomb diéthyle et triéthyle dans la rivière Lavisotto”, concluent-ils.

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