« Le roi Kasaï. Une nuit coloniale au cœur de l’Europe » : Christophe Boltanski à Lecce

« Le roi Kasaï. Une nuit coloniale au cœur de l’Europe » : Christophe Boltanski à Lecce
« Le roi Kasaï. Une nuit coloniale au cœur de l’Europe » : Christophe Boltanski à Lecce

LECCE – Un roman volumineux et majestueux comme un éléphant d’Afrique abattu, une page noire de l’histoire coloniale européenne qui ne s’oublie ni ne pardonne, une enquête personnelle et historique, une confrontation avec les fantômes d’un passé douloureux et injuste : mardi 25 juin ( 19h00 – entrée gratuite | bibliotecaognibene.it – ​​​​0832404612) le Cloître des Augustins de viale Michele De Pietro 10 à Lecce accueille la présentation du roman “Le Roi Kasaï. Une nuit coloniale au cœur de l’Europe” de Christophe Boltanski.

Publié en Italie par Add Editore avec une traduction de Sara Prencipe, le volume fait partie de la série “Ma nuit au musée” créée par les Éditions françaises Stock qui propose aux écrivains de passer une nuit dans un musée. De ces expériences naissent des textes surprenants, poétiques et passionnants qui permettent des explorations de différents territoires, des réflexions philosophiques, esthétiques, sociologiques et une création littéraire pure. Boltanski choisit le Musée de l’Afrique, autrefois Musée royal de l’Afrique centrale, construit à Tervuren dans la région du Brabant flamand pour célébrer la gloire de l’empire colonial belge et de son roi Léopold II.

C’est ici, dans ce majestueux bâtiment désormais « décolonisé », que Boltanski décide de passer une nuit, visitant l’underground, plein de stéréotypes racistes gravés dans le marbre et le bronze, puis réapparaissant dans les galeries où les vitrines scintillantes contiennent oiseaux, poissons, reptiles, primates, jusqu’à l’homme-léopard de Tintin. Et le roi Kasaï : cinq mètres de haut, sept mètres de long, quatre pattes grosses comme des bouées, deux voiles grises déployées au vent comme des oreilles et une centaine de kilos d’ivoire à l’avant. Elle se démarque, loin de tout, comme une arche symbolique de la cruauté d’une époque oubliée. Dans King Kasai, l’auteur suit les traces du chasseur qui a participé à l’expédition du Musée et a tué l’éléphant en 1956, entrant dans l’obscurité de l’un des nombreux « cœurs des ténèbres » de l’Occident, autrefois plein d’une culpabilité impensable, et maintenant à peine permis.

Fils du sociologue Luc et petit-fils de l’artiste Christian, Christophe Boltanski fut correspondant de la guerre du Golfe, de Jérusalem et de Londres, travaillant pour les journaux “Libération”, “Le Nouvel Observateur”, “Revue XXI”. Avec le roman “La Cachette” (Sellerio 2017) il remporte le Prix Fémina. L’événement, promu en collaboration avec Diffoniamo idées de valeur, Conversazioni sul futuro et Officine Culturali Ergot, fait partie de la quatrième édition d’Agostiniani Libri, une revue littéraire de la Commune de Lecce et de la Bibliothèque Ognibene.

Info bibliotecaognibene.it – 0832404612 conversationssulfuturo.it

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