“Il y a aussi un danger pour la pêche.” C’est pourquoi ils constituent un danger pour l’écosystème marin

“Il y a aussi un danger pour la pêche.” C’est pourquoi ils constituent un danger pour l’écosystème marin
“Il y a aussi un danger pour la pêche.” C’est pourquoi ils constituent un danger pour l’écosystème marin

“Là Pouilles enregistre une population de chien ver en expansion”. C’est ce qu’affirme Lucrezia Cilenti, chercheur du centre commercial Ispa Foggia. Les « vers de feu » sont colorés et carnivores, mesurent en moyenne entre vingt et trente centimètres de long, avec des épines urticantes et, s’ils sont fragmentés, sont capables de se régénérer. Ce sont des vers marins dotés de poils urticants. Ces dernières années, ces organismes indésirables se sont multipliés notamment dans les mers de Sicile, des Pouilles et de Calabre.

Comment se comportent les chiens vers

«Les premières observations en Italie sont très anciennes, elles remontent à 1835, sur la côte est de la Sicile – explique Lucrezia -. La présence du vermocane est actuellement enregistrée le long de toutes les côtes italiennes. Dans les Pouilles, nous connaissons une plus grande diffusion dans des zones très spécifiques. Plus précisément, nous parlons du Salento, en particulier de la zone marine protégée de Porto Cesareo, et du Gargano, en particulier dans la zone des îles Tremiti. Les complices de cette prolifération sont les canicules estivales. Il est indéniable que la hausse des températures contribue à des impacts significatifs sur la biodiversité et la structure des communautés méditerranéennes. En effet, la paruline (Hermodice carunculata) est un polychète prédateur thermophile, qui préfère les substrats rocheux. Et précisément la température, en plus d’affecter la reproduction et le taux d’expansion de la répartition en Méditerranée, semble également influencer son taux de voracité. Et donc – poursuit-il – de son ingestion par certaines espèces de coraux, comme celui communément appelé « Astroides calycularis ». La température optimale, qui augmente le taux de prédation de la paruline sur les autres espèces, se situe autour de 26°C.”

La toute première population de vermocane en phase d’expansion en Italie a été détectée précisément dans les Pouilles. Au cours des cinquante dernières années, cette tendance croissante a encore progressé, comme l’explique le chercheur du CNR, jusqu’à nos jours, avec un déplacement de cette espèce plus au nord que par le passé, atteignant les côtes de la Sardaigne, de l’archipel toscan (mer Tyrrhénienne , Méditerranée occidentale) et les îles croates les plus septentrionales (mer Adriatique).

«Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes confrontés à une espèce envahissante, menaçante surtout dans l’eau, non seulement pour les animaux qui vivent dans les réserves naturelles marines, notamment les coraux et les gorgones, mais aussi pour le travail des pêcheurs – dit Lucrezia Cilenti -. Les multiples conditions de stress, résultant de l’augmentation des températures et des compétitions biologiques entre espèces exotiques et endémiques, représentent une menace importante pour la biodiversité et les habitats clés de la mer Méditerranée. Comprendre ces dynamiques est fondamental pour anticiper et atténuer les impacts potentiels sur la biodiversité locale, ainsi que pour gérer et conserver les espèces et les habitats vulnérables. La plupart des signalements de la présence du ver dans nos mers proviennent de pêcheurs qui se blessent au cours de leur activité ou qui trouvent dans leurs filets des poissons tués par ces vers marins. Nous invitons tout le monde à ne pas cesser de signaler.”

L’Institut national d’océanographie et de géophysique expérimentale (OGS) a publié une note sur son site officiel. On lit : « Les spécimens ont une couleur très vive. Ils ne doivent pas être touchés s’ils sont repérés car leur corps est couvert de poils contenant des toxines piquantes qui peuvent provoquer des douleurs, des brûlures, des œdèmes, des démangeaisons et des engourdissements. »

Des plans de surveillance sont actuellement en place pour comprendre sa répartition et mettre en œuvre des mesures d’éradication. L’OGS, en particulier les chercheurs travaillant dans les bureaux siciliens de Panarea et Milazzo (Me), a commencé à travailler sur le vermocane dès 2022, précisément sous la pression de la communauté locale de pêcheurs de Milazzo. Ainsi a été lancé le projet intitulé « Worms Out » (qui implique également les Universités de Modène et Reggio Emilia, Catane et Messine, ISPRA, la Zone Marine Protégée de Capo Milazzo et ScubaBiology). La cible? Recueillir des données écologiques et biologiques sur la paruline, rechercher les meilleures solutions pour gérer sa présence et contenir sa prolifération. Le projet compte également sur la collaboration des citoyens. C’est pourquoi, pour quiconque repère un chien ver, l’Ogs a créé une application spéciale pour signaler sa présence.

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

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Journal des Pouilles

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