Naples, la Camorra se concentre sur le tourisme et les loyers : argent sale à Dubaï

Naples, la Camorra se concentre sur le tourisme et les loyers : argent sale à Dubaï
Naples, la Camorra se concentre sur le tourisme et les loyers : argent sale à Dubaï

Ils ont flairé l’affaire. Et ils ont décidé de diversifier leurs activités, afin de garantir des collectes propres et de se protéger des rafles et des saisies.

D’un côté, il y avait les activités traditionnelles, celles basées dans les magasins spécialisés dans l’artisanat, les bars et les restaurants à travers l’Europe ; de l’autre, ils visaient le tourisme. Oui le tourisme. Là camorra au nord de Naples, celui qui pèse Capodimonte et qui tient en échec une partie de l’économie de la ville, s’était orienté vers le secteur de la location à court terme, après avoir constaté la vague touristique qui a frappé Naples dans les années d’urgence post-covid.

Les enquêteurs du parquet de Naples dirigés par en sont convaincus Nicolas Gratterià l’issue des investigations du procureur Maria Sepe et la vétéran du pool anti-Camorra Rosa Volpe. Pleins feux sur le rôle joué par Mariangela Carrozzafemme de Oscar Pecorellice dernier désigné par la DDA comme un patron sanguinaire (responsable des meurtres de l’interminable saga criminelle qui a ensanglanté la région nord de Naples), qui dictait la loi depuis la prison de l’Opéra à travers un système d’appels vidéo illégaux (et via des emails envoyés depuis un ordinateur accordé pour des raisons défensives).

Mais revenons aux locations courte durée : « 4 décembre 2023 Mariangela Carrozzafemme de Oscar Pecorelli (la femme est en fuite, ndlr), a acheté une propriété située à Salita Miradois, dans la zone de Rione Sanità, au prix de 64 550 euros et, le 12 juin 2024, a déposé la demande d’accréditation en tant qu’exploitante du activité de location à court terme qu’il exerce au sein d’une propriété de via Alfieri, dont Salvatore Ciotola est propriétaire, mais en fait il est à la disposition de son mari”.

Les affaires

La femme souhaitait donc augmenter sa capacité d’hébergement, dans le but de diversifier ses opérations de recyclage, du moins selon ce qui ressort du décret du procureur. Sepeau terme des investigations menées par les financiers de la cellule de police économique et financière.

Deux coups de feu le même jour, grâce à une opération conjointe qui a vu en première ligne les carabiniers du commandement provincial et les policiers de la Naples Flying Squad. Dix-neuf arrestations pour l’association Camorra, deux meurtres, une tentative de meurtre et une série d'”exploits” à partir de 2020 (on en parle dans l’autre morceau de cette page), il vaut mieux penser du côté économique.

Huit millions d’actifs saisis, on dénombre une trentaine de prête-noms présumés utilisés pour blanchir les produits de l’activité économique. Choix et décisions souvent pris dans une cellule de la prison de l’Opéra, où Pecorelli dictait la loi, demandant à son épouse de diriger les caméras sur les visages des affiliés convoqués de temps en temps. Mais il existe un fil d’or – encore largement occulté – qui concerne le recyclage par la monnaie électronique. Parmi les noms des suspects, celui d’un jeune informaticien se démarque.

Il s’appelle Alexandre S.., devra répondre du blanchiment d’argent en collaboration avec le même patron Petit mouton: en résumé, l’informaticien est accusé d’avoir converti environ 43 mille euros en monnaie virtuelle, grâce à la création de portefeuilles (un portefeuille numérique), de manière à permettre Vittorio D.L.., qui était basé à Dubaï, d’utiliser de l’argent virtuel pour acheter – au nom et pour le compte de Oscar Pecorelliné en 1979 – une montre de marque Rolex, modèle Chrodograph en céramique, qu’il a ensuite livrée à Stefania P.. qui, à son arrivée à Rome, le remit à Georges C. et en même temps Mariangela Carrozza».

Ensuite, la montre a été vendue, à travers des catalogues officiels, permettant à l’épouse de Pecorelli de récolter 57 mille euros : de l’argent clair, nettoyé grâce à la conversion de la monnaie traditionnelle en codes électroniques”. Mais des dizaines d’entreprises et d’actifs sont bloqués depuis la fin de l’initiative du Premier ministre Sepe. Un réseau de titres fictifs dans divers types d’activités, allant des parts de sociétés dans des magasins d’artisanat ou commerciaux (comme ceux qui vendent des chaussures ou des accessoires vestimentaires), jusqu’à intéresser un club culturel dédié à Dame Diane.

Une enquête qui a confirmé la pression exercée par la Camorra sur les ventes aux enchères immobilières, où certains prétendus hommes de paille avaient acheté des propriétés sous un régime de monopole : il s’agissait des cols blancs du patron connu sous le nom de ‘o malommo, celui – pour ainsi dire – qui crie et dicte la loi dans une cellule d’une prison à sécurité maximale, convoquant les membres et affiliés comme s’il était un manager en visite professionnelle.

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