à Tarente les dauphins symbole de résistance selon National Geographic

«Malgré la longue histoire industrielle de Tarentela population de dauphins il a prospéré pendant des millénaires. Les habitants se battent pour que cela continue. » La description des dauphins qui résistent « à des années de pollution» est le symbole de la résilience. Et cela est contenu dans un rapport détaillé dans la revue scientifique National géographique qui met en lumière Tarente et les dauphins. Dauphin qui devient « une sorte d’animal totem de la ville, comme s’il était l’animal protecteur. Non seulement symbolique mais véritable protecteur de la ville, lié au mythe fondateur”, explique Giovanni Pietro Marinò, archéologue à MarTa, Musée Archéologique de Tarente.

La ville, note le prestigieux journal, reste visiblement marquée par son passé industriel récent, « avec ses gigantesques structures qui surplombent l’horizon. Pendant des années, les habitants ne quittaient pas leur domicile les jours de grand vent pour éviter que la pollution de l’air ne se propage dans la ville. Pourtant, elle abrite une vie marine unique et florissante. »

Une ville de contrastes, de blessures et de points de suture, de chutes et de montées. Et toute la beauté est constituée de cette nature qui n’abandonne pas. “C’est comme un puzzle qui devient de plus en plus riche à mesure que les pièces augmentent”, explique Roberto Carlucci, biologiste marin de l’Université de Bari. Un animal identifiant l’histoire de Tarente, à tel point qu’au IIIe siècle avant JC, la ville de Bimare était suffisamment riche et puissante pour frapper sa propre monnaie. Il a été choisi pour forger Taras, fils du dieu de la mer Poséidon, chevauchant un dauphin afin d’identifier la pièce comme provenant de Tarente.

«Dans les bons jours, on peut encore voir des dauphins depuis le front de mer du vieux Tarente, s’approcher très près de la ville par curiosité ou pour chasser de la nourriture. Des études récentes ont montré, grâce au séquençage génétique, que les dauphins rayés du Golfe possèdent des caractéristiques génétiques uniques que l’on ne retrouve pas dans d’autres régions de la Méditerranée. Cela suggère que les dauphins observés aujourd’hui pourraient être les descendants de ceux observés par les Grecs de l’Antiquité. »

Le rapport mentionne l’association Jonian Dolphin Conservation qui croyait en la valorisation de la ressource marine à une époque sans méfiance. Après plus d’une décennie d’enquête, les chercheurs de l’organisation de conservation ont identifié six espèces de cétacés dont les dauphins à long bec qui représentent également la plus grande population estimée à environ 20 000 individus. Mais comme le démontrent les nombreuses observations, il y a aussi des cachalots qui utilisent la zone comme nurserie et les chercheurs ont aussi occasionnellement repéré des rorquals communs.

L’un des secrets possibles de cette merveille, révèle le National Geographic, se trouve « à quelques kilomètres des côtes de Tarente, entre les Pouilles et la Calabre : un canyon sous-marin qui atteint 2 000 pieds à son point le plus bas. Le canyon est un habitat actif pour les céphalopodes, dont se nourrissent les cachalots. Ses pentes abruptes mélangent également verticalement les eaux chaudes proches de la surface avec des eaux froides plus profondes et riches en nutriments, augmentant ainsi la production de phytoplancton à la base de la chaîne alimentaire. Dans un écosystème bien équilibré, le phytoplancton abrite une gamme diversifiée de créatures marines telles que les crevettes, les escargots et les méduses, qui nourrissent les poissons dont dépendent les dauphins pour se nourrir.

Une nature qui résiste, donc. Et qui se retrouve également dans d’autres espaces. Par exemple dans la Mar Piccolo, où vivent les hippocampes ou sur les plages de la province ionienne – de Lizzano à Ginosa Marina – sur lesquelles nichent les tortues. Et on peut également citer la Salina Lo Monaci et la réserve naturelle, au sein du deuxième sein de la Mar Piccolo, « Palude la Vela », habitat des flamants roses.

Aujourd’hui, Tarente cherche un avenir plus vert pour les humains et les dauphins, lit-on à un moment donné dans le rapport. Autrement dit, Tarente cherche désormais un avenir plus vert pour les humains et les dauphins. Une rencontre-choc entre Nature et progrès qui a beaucoup peiné sous ces latitudes pour trouver un juste compromis.

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

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Journal des Pouilles

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