“Les renforts arrivent” – Il Tempo


Christian Campigli

30 juin 2024

«La répétition en peu de temps d’épisodes qui ont provoqué une grande inquiétude sociale nous appellent à élever encore le niveau de prévention, à travers des activités ciblées, définies lors de la Commission spécifique pour l’Ordre Public et la Sécurité». Alfredo D’Agostino est le commissaire de police d’Udine, la ville dans laquelle est mort Shimpei Tominaga, un homme d’affaires japonais frappé par un adolescent pour avoir tenté d’interrompre une bagarre. Udine, ces derniers jours, a défrayé la chronique avec la mort d’un homme d’affaires japonais “coupable” d’avoir tenté d’interrompre une bagarre.

Malgré la confidentialité des investigations en cours, quelle idée avez-vous eu ?
«Ce qui s’est passé, la mort d’un citoyen qui, faisant preuve d’un profond sens civique, a tenté d’aider un jeune homme, nous a profondément touchés, en tant qu’hommes et en tant que professionnels. Une activité d’enquête est en cours visant à déterminer, en particulier, s’il existait une raison spécifique justifiant la présence dans la zone des trois garçons vénitiens impliqués dans l’affaire.

D’après votre expérience, s’agit-il d’un incident très grave mais isolé, ou y a-t-il un problème de sécurité à Udine ? La police est-elle présente en nombre suffisant ou faudrait-il davantage d’agents dans les rues ?
«Udine, comme beaucoup d’autres capitales provinciales de la péninsule, connaît des changements sociaux et voit apparaître des phénomènes jusqu’alors inconnus. Notre engagement va dans le sens d’endiguer les dérives possibles, en évitant que des situations épisodiques et contingentes ne deviennent structurelles. Le système coordonné de contrôle territorial garantit la présence de patrouilles, sur une période de 24 heures, adéquates à leur taille et, en outre, intégrées par la présence de services spéciaux présents dans la province pour les activités de lutte contre l’immigration clandestine. J’ajouterais qu’il y a une attention constante de la part du ministère de la Sécurité publique qui répond aux besoins locaux lorsqu’il s’agit de reconstituer et de renforcer la main-d’œuvre. En effet, il y a quelques jours à peine, nous avons accueilli cinq nouveaux agents. Et vers la fin de l’année, il devrait y avoir un nouveau renforcement.”

On a parlé de contrôle territorial, de trafic de drogue et d’événements liés à l’immigration clandestine et aux quartiers particulièrement difficiles de la ville. Y a-t-il du vrai dans ces reconstructions ?
«Des enquêtes ciblées visant à vérifier ces reconstructions ont été conclues dans le passé et sont actuellement en cours, notamment en ce qui concerne la prétendue division du territoire pour le contrôle du trafic de drogue. Pour l’instant, nous n’avons aucune preuve en ce sens, même si nous soulignons qu’il existe des zones restreintes de la ville dans lesquelles, en raison de la demande importante, sur laquelle il serait également opportun de poser quelques questions, se déroule un petit trafic de drogue. activités sur lesquelles nous travaillons, tant en termes de prévention qu’en termes de répression”.

Le coupable présumé n’a que 20 ans. Pourquoi un jeune homme tue-t-il un homme sans véritable raison ?
«C’est une question qui nous appelle à réfléchir profondément sur la dégradation des valeurs et sur l’agressivité inhabituelle que nous rencontrons de plus en plus, notamment chez les jeunes. La preuve en est les trop nombreux épisodes que rapporte quotidiennement l’actualité nationale. Je peux dire que l’idée de freiner de telles dérives avec l’intervention seule des forces de l’ordre ne peut pas être la solution au problème, mais constituera seulement une délégation de responsabilité.”

Le jeune homme, selon les informations locales, n’a pas compris la gravité de son geste. «Je ne voulais pas lui faire de mal», aurait-il déclaré. Une tentative maladroite de légitime défense ou, en réalité, l’ignorance que la violence peut conduire à la mort des personnes ?
«Je me réfère et réitère ce qui vient d’être dit sur la “crise” actuelle des valeurs, le problème social est grave et l’approche de sa solution ne peut être que multifactorielle, en passant par toutes les institutions “classiques” de notre société. La Police en fait certainement partie, mais si nous intervenons nous-mêmes, cela signifie que quelque chose ne fonctionnait pas avant.”

Une interdiction de vente d’alcool après 21 heures pourrait-elle être une solution ? Ou s’agit-il simplement d’un palliatif pour éviter d’aborder le nœud du problème de sécurité ?
«Tous les apports au “système de sécurité” exprimés par les règles qui ont d’abord codifié puis réglementé la “sécurité urbaine” et la “sécurité participative” sont utiles à la cause même si la “règle d’or” ou la “baguette” n’existent pas. magique » dans ce domaine. Ce qui a déjà été dit sur la complexité et l’interdisciplinarité du problème s’applique, qui doit être affronté avec une fermeté absolue mais aussi avec beaucoup d’équilibre et une bonne dose de bon sens. Pour ma part, je voudrais souligner le fait que l’épisode tragique d’Udine, comme d’autres crimes commis dans un passé récent à Udine et qui ont provoqué une inquiétude sociale particulière, ont toujours trouvé une réponse rapide dans l’identification des responsables par la police. ou des carabiniers et c’est très important. Il est clair qu’on nous demande de prévenir les crimes. Mais en même temps, il n’est pas possible d’imaginer que les agents puissent être présents partout et à tout moment. L’effort que nous déployons est d’optimiser les activités de prévention et de contrôle du territoire en utilisant également la technologie, tant à travers le système complexe de vidéosurveillance présent dans la ville qu’à travers une étude minutieuse sur le géoréférencement des délits”.

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