HYPERDONTIA – Récolte de la Malveillance

HYPERDONTIA – Récolte de la Malveillance
HYPERDONTIA – Récolte de la Malveillance

vote
7.5

  • Bandes:
    HYPERDONTIE
  • Durée : 00:39:51
  • Disponible à partir du : 21/06/2024
  • Étiquette:
  • Descente sombre

  • Me Saco Un Ojo Records

Streaming pas encore disponible

Pour Mustafa Gürcalioğlu, 2024 sera probablement une autre année mémorable : il y a deux mois, le guitariste turc a déjà sorti un album avec Engulfed, l’excellent « Unearthly Litanies of Despair », et dans les mois à venir il attend également un nouvel album de ses Diabolizers. . Mais aujourd’hui, c’est au tour du troisième album d’Hyperdontia, “Harvest of Malevolence”, une œuvre qui représente une confirmation de la solidité stylistique du groupe, parmi les plus actifs de la scène underground européenne, notamment sur le front live. .
Le groupe turco-danois poursuit le chemin tracé par des œuvres précédentes, mêlant, dans des chansons toujours très complexes, des influences du death metal floridien, avec des références spécifiques à des groupes historiques comme Malevolent Creation et Monstrosity, et des accents de l’école finlandaise plus technique, dans le style Adramelech.
Après le mini « Deranged », caractérisé par un son particulièrement vibrant et direct, le quatuor revient au registre plus structuré déjà exploré sur les longs métrages, créant une tracklist de huit épisodes dans lesquels, comme à son habitude, se démarque le côté assidu de Gürcalioğlu, véritable « maître du riff » de nombreux groupes dont on parle beaucoup aujourd’hui, ici adéquatement soutenu par le bassiste Malik Çamlıca, un musicien qui a toujours su alterner substance et initiatives solos savoureuses.
Comme cela s’est produit dans pratiquement tous les chapitres précédents, dans “Harvest of Malevolence”, les transitions entre up et midtempo sont fréquentes et les riffs se succèdent avec une grande ardeur, se compactant en un vortex d’une densité notable. Cette approche donne immédiatement une certaine soi-disant marque de fabrique et un élément de reconnaissabilité au répertoire du groupe, même si, une fois le matériel comparé à ce qui a été publié précédemment, l’effet de surprise commence peut-être à disparaître. Après un travail vraiment remarquable comme “Hideous Entity”, le risque de se répéter ou de ne pas se reconfirmer aux mêmes niveaux ne peut être totalement exclu pour un groupe perpétuellement en tournée comme celle-ci et, en effet, même si l’écriture trouve encore un façon de quitter le signe, à cette occasion certains thèmes et développements commencent à sonner un peu comme s’ils avaient déjà été entendus, avec ces structures toujours extrêmement denses qui semblent parfois mettre à rude épreuve à la fois l’auditeur et le groupe lui-même.
Un aspect qui, à ce stade, pourrait relancer le son d’Hyperdontia est une gestion plus détendue et plus prudente des changements de registre. Si d’un côté Hyperdontia fait preuve d’une grande habileté dans les transitions nerveuses entre les différentes vitesses, de l’autre une utilisation plus prononcée des midtempos ou, au contraire, l’inclusion de morceaux plus brutaux et plus courts pourrait donner un développement plus dynamique à la tracklist, ainsi que naturellement à une plus grande identité des morceaux individuels. On a parfois l’impression que le groupe s’efforce d’insérer à tout prix dans chaque morceau tous les éléments typiques de son son, se cantonnant ainsi dans un cadre qui brille certes par sa technique et son intensité, mais qui à la longue peut être un fil de discussion répétitif.
La production, tout en restant solide et cohérente avec les travaux antérieurs, pourrait également bénéficier d’un rafraîchissement. Après trois longs métrages au rendu sonore quasiment identique, impliquer un producteur externe dès le début du processus pourrait être une stratégie gagnante pour trouver d’autres ambitions et apporter une touche de nouveauté.
Quoi qu’il en soit, malgré ces aspects améliorables, “Harvest of Malevolence” reste un album très valable dans son ensemble, avec des chansons comme “Marking the Rite”, “Pestering Lamentations” et “Pervasive Rot” qui mettent en valeur toute la préparation du groupe, qui se lance dans des compositions au développement enveloppant, aux riffs et thèmes examinés de manière extrêmement approfondie, dans le sillage du meilleur Monstrosity.
Restant sur le sujet des réalités américaines, le dernier effort de Skeletal Remains, “Fragments of the Ageless”, en 2024 représente un point de comparaison important pour tous les groupes dédiés à cette forme de death metal. Sorti il ​​y a quelques mois, le cinquième album des Californiens a placé la barre plus haut, rendant plus difficile aujourd’hui de se démarquer. En comparaison, “Harvest of Malevolence” pourrait donc être moins incisif, mais il faut souligner qu’Hyperdontia parvient tout de même à rester bien au-dessus de la moyenne avec ses progressions et stratifications désormais classiques qui changent continuellement de consistance, s’affirmant parmi les bandes de référence de la musique contemporaine. Panorama du death metal européen.

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