Parce que vous ne devriez jamais jeter d’antibiotiques ni d’autres médicaments dans les toilettes ou à la poubelle

Parce que vous ne devriez jamais jeter d’antibiotiques ni d’autres médicaments dans les toilettes ou à la poubelle
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De nombreuses personnes, pour se débarrasser de leurs médicaments périmés ou inutilisés, préfèrent les jeter à la poubelle ou dans les toilettes plutôt que de les laisser dans les dépôts de médicaments désignés. C’est un comportement qu’il faut absolument éviter, comme le souligne le professeur Ilaria Capua. Voici les raisons.

A la fin du spectacle théâtral “Les mots de la santé circulaire» tenue le 4 avril à l’Université La Sapienza de Rome, le virologue et essayiste Ilaria Capoue rappelé que chacun de nous peut apporter sa propre (importante) contribution à la protection de laenvironnement et le Santé, fermement interconnectés. Le scientifique a souligné qu’à cet égard, il existe un comportement à éviter absolument, c’est-à-dire jeter les antibiotiques et autre drogues Dans le eau ou dans le ordures. Dans beaucoup, surtout après le expiration, au lieu de les laisser dans les pharmacies désignées (disponibles dans de nombreuses pharmacies mais pas dans toutes), ils préfèrent s’en débarrasser rapidement en tirant la chasse d’eau ou en les jetant avec les déchets non triés. Ce sont des gestes qui peuvent paraître « inoffensifs » à certains, mais qui sont en réalité parmi les plus impactants en termes de responsabilité individuelle.

Comme l’explique le professeur Capua, en effet, les médicaments ainsi éliminés finissent dans les soldans meroù en plus de polluer les écosystèmes ils finissent par revenir comme un boomerang, par exemple à travers le chaîne alimentaire, l’eau fraîche que nous buvons. Exposition à des doses faibles – mais chroniques – de principes actifs présents dans les médicaments, difficiles à dégrader dans l’environnement, peuvent avoir des effets nocifs sur notre santé et celle des autres animaux, plantes et micro-organismes, mais ce n’est pas le danger principal, mais plutôt le résistance aux antibiotiques. Les bactéries continuellement exposées à ces médicaments dispersées dans l’environnement peuvent devenir résistantes, par exemple grâce à l’association de mutations génétiques et les processus de réplication naturelle. Certaines bactéries peuvent présenter des mutations aléatoires capables de les protéger des molécules antibiotiques ; ceux qui survivent à l’exposition environnementale peuvent continuer à se répliquer, donnant naissance à des colonies de ce qu’on appelle “superbactéries” qui ne sont plus tués par la prise d’antibiotiques. La résistance peut également être catalysée parutilisation incorrecte de ces médicaments, par exemple en les prenant volontairement sans aucune indication du médecin (rappelons que les antibiotiques sont inutiles contre les virus) ou en ne respectant pas le cycle prescrit.

Des bactéries comme Acinetobacter baumannii, Pseudomonas aeruginosa et plusieurs espèces de Entérobactéries – comme leEscherichia coli et représentants des genres Klebsiella, Confinement Et Protée – ont été inscrits sur une sorte de liste noire par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) car ils représentent un menace du béton pour le santé publiqueprécisément à la lumière de résistance aux antibiotiques. Ces micro-organismes, extrêmement répandus en milieu hospitalier, sont devenus résistants à différents types d’antibiotiques tels que les carbapénèmes, les macrolides, les pénicillines, les fluoroquinolones et autres. Comme l’a raconté Ilaria Capua lors de son émission, c’était vrai Monsieur Alexandre Fleming – découvreur de pénicilline – lors du retrait de Prix ​​Nobel de physiologie ou médecine (1945) pour alerter l’opinion publique et la communauté scientifique sur les risques d’un mauvais usage des antibiotiques, précisément parce qu’il aurait favorisé cette résistance.

Un antibiotique récemment découvert peut tuer les bactéries résistantes aux médicaments

En Italie, il s’agit d’un problème particulièrement grave, pour plusieurs raisons. Il suffit de dire que, récemment, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a critiqué l’Italie parce que les médecins prescrivent trop d’antibiotiques. Selon les données de 2017, ils étaient prescrits dans notre pays 28 doses pour mille habitants pour les soins primaires, contre une moyenne de 18 doses dans les pays de l’OCDE. De plus, et ce qui est encore plus inquiétant, en Italie, ils se produisent environ 11 000 décès par an en raison d’infections par des superbactéries, soit un tiers des quelque 33 000 qui surviennent dans toute l’Europe (1,3 million dans le monde). La plupart des victimes italiennes est infecté à l’hôpital ou dans d’autres établissements de santé. Comme si cela ne suffisait pas, l’Association des entreprises pharmaceutiques (Industrie agricole) estime que dans notre pays la résistance aux antibiotiques provoquera un véritable massacre d’ici 2050, avec bien 450 000 victimes. À la lumière de ces données alarmantes, nous ne pouvons que réitérer le conseil donné par le professeur Capua lors du spectacle théâtral, basé sur son livre du même nom : ne pas jeter d’antibiotiques dans l’environnement et les utiliser uniquement sur demande du médecin, en respectant parfaitement à l’ordonnance.

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