Gigio y met ses mains et son visage. C’est ce que fait un vrai bleu.



Un capitaine. L’Italie expulsée du Championnat d’Europe s’accroche à Gigio Donnarumma. Sur et en dehors du terrain. Ses arrêts ont prolongé la vie de l’équipe nationale. Jusqu’en Suisse, aussi longtemps qu’il le pouvait. Après le coup de sifflet final, le gardien se sent un instant découragé et décoche un coup de pied dans le poteau. Puis il s’abandonne sur les panneaux publicitaires. Il baisse la tête, mais la relève aussitôt, rappelant son rôle de leader. Il lève la tête, se retourne et voit ses coéquipiers éparpillés sur le terrain, seul Bastoni au sol.

Gigio est comme un capitaine sans équipe. Il a vu l’Italie se réfugier devant lui dès le début, après quelques secondes contre l’Albanie. C’était comme ça jusqu’à la fin. Et à Berlin, une fois le désastre passé, il a rassemblé ses coéquipiers et les a emmenés sous le coin bleu déjà à moitié vide après avoir esquissé plusieurs fois “Italie, Italie” en seconde période. Le refrain s’est transformé en huées. Les Azzurri, immobiles, sont rejetés par les supporters. Puis ils partent. Donnarumma non, il reste là parce que « tu assumes la responsabilité de ce qui s’est passé, tu passes sous la courbe quand tu gagnes et surtout quand tu perds ». Il lève la main, s’excuse. Une fois, dix, cent fois. Cela devient un mantra à réciter jusqu’à ce que le tunnel du vestiaire l’engloutisse.

«Ça fait mal de sortir comme ça, très mal en pensant il y a trois ans. Nous nous excusons auprès de tout le monde, nous avons été déçus et ils l’ont mérité, il n’y a rien d’autre à dire.” La clarté du champion à une époque où tout le monde voudrait s’enfuir. «Nous avons eu du mal – explique Donnarumma -, sauf à la fin. Trop de revirements et trop de places laissées pour la Suisse. Ils nous ont fait du mal.” Il a commis une erreur hier aussi en hypnotisant Embolo qui était apparu tout seul devant lui au bout de quelques minutes seulement. Puis il se rendit, le dernier à le faire.

L’amertume reprend le dessus : «C’était un match très difficile à digérer, il manquait tout. En plus du courage, de la qualité. Nous avons été déçus.” L’honnêteté de Gigio qui ressort la tête haute. Un arrêt avec l’Albanie sur la fin, au moins six interventions décisives contre l’Espagne, le penalty sauvé par Modric. « Le seul à la hauteur ? J’essaie de faire de mon mieux”, dessine-t-il. Il avait les mains dans ce Championnat d’Europe. En fait, tout seul. Un flanc sur Manaj, un pied sur Morata. Maintenant, il montre son visage. «Nous devons comprendre ce qui s’est passé et trouver des solutions rapidement. Il faut bouger – l’avertissement du capitaine -. Peu de mots doivent être mis en action. Il nous manque un peu de personnalité, les jeunes sont là et vont acquérir une expérience internationale.”

Dans cette soirée pour oublier, il trouverait aussi les mots pour répondre au journaliste suisse qui provoque Spalletti: «Nous sommes une Ferrari, vous un Panda».

Il se range du côté de l’entraîneur: «Il est très bon et trouvera certainement les bonnes solutions pour recommencer». L’Italie détruite qui quitte l’Allemagne sait qu’elle reviendra avec un grand gardien. Avant tout, un capitaine.

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