L’insuffisance rénale chronique à l’agenda mondial de santé publique : une action urgente et nécessaire

L’insuffisance rénale chronique est silencieuse et sournoise et représente la troisième cause de décès qui connaît la croissance la plus rapide dans le monde. Pourtant, ils sont encore peu reconnus et sous-estimés. L’attractivité des scientifiques et des experts dont elle est aussi porteuse Ariela Benigni, Secrétaire scientifique et coordinateur de recherche des bureaux de Bergame et Ranica de l’Institut Mario Negri.

Comment se manifestent les maladies rénales et pourquoi est-il important de les étudier ?

Ils surgissent silencieusement, pour des raisons qui ne sont pas toujours établies. Pour les identifier, il est nécessaire de faire une analyse d’urine qui met en évidence la présence ou l’absence de protéines. Ils s’aggravent s’ils ne sont pas traités, sans montrer de grands signes au fil des années jusqu’à atteindre le stade final, lorsqu’il est trop tard. Lorsque les seules options disponibles sont dialyse ou la transplantation. Chez Mario Negri de Bergame, nous avons réussi il y a de nombreuses années à réduire le besoin de dialyse grâce à un médicament capable de protéger le rein et de ralentir la progression de la maladie. Cette thérapie est utilisée partout.

Les maladies rénales chroniques constituent un grave problème de santé publique. Il est important de sensibiliser la communauté au fait que les reins doivent être protégés car, s’ils ne fonctionnent pas bien, c’est tout l’organisme qui est affecté, à commencer par le Cœur. Si les reins vont bien, le cœur va bien aussi.

Dans quelle mesure sont-ils répandus ?

Le maladies rénales ils représentent la troisième cause de décès qui connaît la croissance la plus rapide dans le monde (les décès ont augmenté de 50 % entre 2000 et 2019). Ils frappent 850 millions de personnes dans le monde, soit environ le double du nombre de personnes souffrant de diabète (422 millions) et 20 fois plus que celui des personnes souffrant de cancer (42 millions).

La maladie rénale chronique est la forme de maladie rénale la plus courante. Dans le monde, 10,4% des hommes et 11,8% des femmes en souffrent, ils sont l’une des principales causes de décès en Italie, où près d’une personne sur 10 en est touchée (jusqu’à 4 millions de personnes). Mais bien qu’elles représentent une véritable urgence sanitaire internationale, elles sont mal reconnues, sous-estimées et ne disposent pas de ressources adéquates.

On accorde vraiment peu d’attention aux maladies rénales, y a-t-il des actions qui peuvent être mises en œuvre ?

La propagation généralisée des maladies rénales sans que l’on en soit conscient a poussé un groupe d’experts, d’acteurs et de sociétés importants en néphrologie à publier dans Nature Reviews Nephrology, en avril de cette année, un document de consensus international historique intitulé : « Chronique Les maladies rénales et l’agenda mondial de santé publique : un consensus international ».

Quel est le contenu de cet appel ?

Le document fait appel à la nécessité de former une action collective pour faire face à un problème encore peu communiqué par les médias et peu présent dans l’action politique mondiale. Il suffit de dire que les maladies rénales ont été exclues par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) des pathologies contribuant à une mortalité précoce comme le cancer, les maladies cardiaques, le diabète ou les accidents vasculaires cérébraux dans le cadre de l’objectif de développement durable 3.4 des Nations Unies de 2015, qui vise à réduire d’un tiers la mortalité prématurée due à un tiers les maladies non transmissibles d’ici 2030.

Quelles sont les actions clés à mettre en œuvre selon les experts ?

Il est important qu’il y ait plus prise de conscience et sensibilisation: Les individus et les prestataires de soins primaires doivent être informés de l’importance du diagnostic et de la prise en charge précoces de l’insuffisance rénale chronique. Ils sont également nécessaires un financement adéquat pour mener des initiatives de recherche visant à accroître les connaissances et la compréhension des maladies rénales et à développer nouveaux traitements. La recherche est également essentielle à l’élaboration stratégies de prévention à développer grâce à une interaction constante et continue entre la communauté scientifique et la communauté locale. Le implication des populations les contextes locaux sont essentiels pour concevoir des politiques, des programmes et des services ciblés qui répondent aux divers besoins des personnes vivant avec une maladie rénale. Le traitement doit être peu coûteux et accessible à tousquelles que soient les conditions économiques et sociales. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où surviennent chaque année 85 % des cas d’insuffisance rénale aiguë plus d’un million de personnes meurent faute de traitement en temps opportun: Cela ne doit plus jamais se reproduire. Ils peuvent apporter une contribution importante à l’amélioration de l’accessibilité aux soins modèles d’assistance innovants comme les services de télémédecine. Un effort est nécessaire collaboration et coopération au niveau international promouvoir des politiques visant à prévenir, reconnaître et traiter les maladies rénales dans le monde entier. A cet égard, il est utile de rappeler le commentaire de Christoph Wanner, président de l’Association rénale européenne : « Ce n’est qu’en reconnaissant l’impact silencieux mais dévastateur de la maladie rénale comme le principal les maladies non transmissiblesnos sociétés peuvent mobiliser et combiner leurs efforts et leurs ressources pour sauver des vies et améliorer la santé mondiale.

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