Enrico Berlinguer quarante ans après sa mort

L’occasion est le 40e anniversaire de la mort de Enrico Berlinguer. Nous sommes en juin 1984, le 7 au soir, la maladie au rassemblement de Padoue, l’accident vasculaire cérébral, le coma, la mort. La date est le 11 juin, deux jours après les funérailles à Rome. Deux films racontent les derniers jours et les funérailles du leader du PCI, mais ils racontent surtout son humanité politique.

Le choix est de partir du dernier salut qui n’est pas destiné à être un adieu et devient en fait dans le titre Au revoir Berlinguer. En salles les 10, 11 et 12 juin avec IWanted, le documentaire, réalisé par Michele Mellara et Alessandro Rossi, part des funérailles du leader du PCI, à partir de matériaux cinématographiques des Archives Audiovisuelles du Mouvement Ouvrier et Démocratique et sur ceux du film collectif Les adieux à Enrico Berlinguer tourné par une quarantaine de grands auteurs du cinéma italien pour rendre hommage au secrétaire historique du parti. Parmi eux, Bernardo et Giuseppe Bertolucci, Roberto Benigni, Carlo Lizzani, Giuliano Montaldo, Ettore Scola et Gillo Pontecorvo.

«Nous nous sommes inspirés de ce film, en faisant dialoguer les images avec d’autres matériaux provenant des archives du mouvement ouvrier dans lesquels nous avons sélectionné Berlinguer, bien vivant, combattant à nos côtés», expliquent les réalisateurs. Cela se voit aussi bien dans une dimension intime et privée lorsqu’il parle de sa première adhésion au Parti communiste en Sardaigne que lors de rassemblements nationaux internationaux. «Cela se voit dans sa relation étroite et forte avec les militants et aussi dans certains choix politiques nationaux comme celui contre le référendum pour l’abolition du divorce.». Il y a la foule immense à l’enterrement, des gens qui se reconnaissent en lui. Il s’agit d’un film émotionnel par volonté et choix des auteurs, un film qu’ils définissent comme un concert né avec la musique de Massimo Zamboni du CCCP. «Nous avons travaillé d’une part sur la construction de l’image sur un balayage rythmique du montage au sein duquel nous avons gardé les espaces disponibles pour la musique, comme s’il s’agissait d’une partition visuelle».

Le tout s’inscrit dans un mouvement symphonique qui a amené les auteurs à redécouvrir Enrico Berlinguer. «Même si nous le savions déjà, ce qui nous a étonné, c’est sa capacité à communiquer avec toutes les couches sociales, sous toutes les latitudes, avec des millions de personnes qui se sont reconnues en lui. Travailler sur l’histoire sert à aborder le présent.”

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