Bonus chaudière, quel scénario à partir de 2025 ?

Les bonus fiscaux pour les logements subiront des modifications, liées à la directive sur les maisons vertes. Selon les premières indications, seuls ceux qui sont raccordés à un réseau transportant majoritairement, soit plus de 51%, des carburants renouvelables pourraient bénéficier d’incitations sur les chaudières.

Mercredi 26 juin 2024 – Franco Metta

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En fin d’année, une grande partie des incitations dédiées à la construction expirent, comme l’écobonus pour les chaudières. Et peut-être que beaucoup devront dire adieu à ce type d’allègement fiscal.

La raison sera bientôt connue. Les techniciens de la Commission européenne travaillent sur des lignes directrices pour la mise en œuvre du directive sur les maisons vertes, et d’après la première ébauche, comme l’a présenté hier Sole24Ore, il semblerait que les chaudières ne puissent être incitées que si au moins 51 % des combustibles renouvelables, comme le biogaz, arrivent par le réseau. En fait, la directive sur les maisons vertes prévoit en principe qu’à partir du 1er janvier 2025, les incitations financières ne seront plus autorisées pour l’installation de chaudières alimentées par des combustibles fossiles.

Malgré une interprétation sévère, il reste cependant des ouvertures et des marges de manœuvre car, comme nous le savons, les lignes directrices de l’UE, une fois définies, contiendront des indications qui ne lieront pas les pays membres comme une directive, mais auront pour objectif de donner une direction précise. sur l’orientation des politiques bruxelloises.

Le cercle se resserre autour des énergies fossiles

Le projet de lignes directrices explique ce que l’on entend par incitations financières, c’est-à-dire toute forme de soutien économique apporté par une entité publique : contributions pour les acheteurs, les installateurs et allègements fiscaux pour les utilisateurs finaux. Il explique également ce qu’on entend par chaudière alimentée aux combustibles fossiles, c’est-à-dire que “cela dépend du mélange de combustibles présents dans le réseau au moment de l’installation”, alors que les constructeurs avaient proposé de maintenir les incitations pour les appareils capables de fonctionner au gaz vert, quel que soit le carburant réellement utilisé.

L’exigence de mix énergétique

La principale condition pour accéder aux incitations serait donc, comme mentionné, le mix énergétique : si le réseau local transporte principalement du gaz naturel, l’installation de chaudières ne peut pas être incitée. Toutefois, si le réseau local transporte principalement des carburants renouvelables, l’installation de chaudières peut bénéficier d’incitations financières.

Si l’on regarde la situation italienne, où le biométhane transporté par le réseau italien représente aujourd’hui une part minimale et à long terme on estime qu’il pourrait atteindre 10 %, on comprend l’éloignement par rapport à l’exigence de 51 % demandée par Bruxelles.

Il s’agit maintenant de comprendre dans quelle mesure les indications contenues dans les lignes directrices auront un impact sur le travail que le gouvernement italien mène pour la réforme des primes au logement.

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