Tomiko et De Sousa, l’éternelle pouliche perdante et le jockey des bidonvilles qui triomphent à l’Hippodrome de Milan. Battre également Allegri

Lorsqu’il se trouve à l’entrée de la ligne droite sévère de la piste en herbe de l’hippodrome de San Siro, il se retrouve dernier des dix juments chevauchant la pouliche italienne. Tomiko n’a jamais gagné en 10 courses en carrière jusqu’à présentet qui plus est à au moins 15 points des deux leaders sauvages Nikkei et Sun Never Sets, le jockey brésilien Silvestre De Sousa il devait être le seul – parmi les milliers de personnes saines d’esprit qui se sont rassemblées en masse à la 114e édition des “Chênes d’Italie”, la classique la plus importante dans la vie des femelles de course pur-sang de 3 ans, un “groupe 2″ international ” course à partir de 400 000 euros de prix sur les 2 200 mètres – pour penser au célèbre aphorisme sportif inventé par le célèbre joueur de baseball américain Lawrence Berra dit Yogi, 13 titres avec les Yankees de New York et une légende qui prétend avoir été l’inspirateur de le dessin animé de l’ours Yogi : « Vous ne le faites pas jusqu’à ce que ce soit fini. »

Et personne ne pouvait y croire plus que l’homme de 43 ans. De Sousa, Sylvestre de nom et de fait pour être né au Brésil le soir du Nouvel An 1980, un Sud-Américain initié aux hippodromes par un ancien coureur asiatique de courses à Macaopuis est sorti des bidonvilles des compétitions des catégories les plus basses pour remporter le championnat des jockeys à trois reprises (et presque deux fois plus) même dans la patrie du galop, l’Angleterre, mais a ensuite fini dans la naphtaline : en partie à cause de la rareté des écuries qui lui faisaient confiance, en partie à cause de choix malheureux comme celui de chercher fortune à Hong Kong sans la trouver, et en partie à cause de certains des naïvetés comme celle qui lui a valu une disqualification de 10 mois fin 2023 pour avoir facilité la course à son camarade jockey Vagner Borges, qui avait placé un pari interdit aux jockeys.

Contraint donc il y a quelques mois de retourner en Angleterre et de repartir quasiment à zéro, cependant les chênes milanais d’Italie le dimanche 9 juin, il avait été embauché pour monter l’outsider Tomiko par un de ses pairs et anciens collègues comme l’entraîneur romain Paolo Aragoni, qui en tant que jockey était surtout célèbre pour son habileté dans les courses de vitesse sur 1 000 mètres mais qui avait bientôt a dû raccrocher, il raccroche son fouet, incapable de maintenir son poids même dans des saunas féroces.

Encore à seulement 400 mètres de la ligne d’arrivée, leur Tomiko n’est qu’une tache rouge (la capuche bien visible sur la veste violette pure avec étoile jaune du propriétaire romain Luigi Ginobili) au milieu du groupe, loin des deux fuyards : mais alors la jument reste incroyablement coincée pendant que les autres bondissent, elle ramasse avec sa cuillère les différents adversaires épuisés, à 200 mètres de la ligne d’arrivée elle s’approche des deux fuyards, à 100 mètres elle les rattrape, à 50 mètres elle survole Nikkei, et au poteau d’arrivée elle met une passe devant celle de Sun Never Sets, geler le porteur de l’ancien entraîneur de la Juventus Massimiliano Allegri lors du dernier plongeon. Arrivée choc de trois juments issues d’écuries italiennes, snobées la veille en présence des quatre redoutées juments teutoniques qui ambitionnaient de perpétuer la tradition favorable à l’Allemagne en 11 éditions ces 25 dernières années.

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