Le chant de la terre. L’article

Une expérience immersive qui, à travers les sons et les images majestueuses de la nature, nous guide dans une promenade intime et universelle entre passé et présent. En salles à partir d’aujourd’hui.

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COURS DE COMMUNICATION NUMÉRIQUE POUR LE CINÉMA À PARTIR DU 11 AVRIL

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L’homme des sociétés modernes a toujours manifesté à certains moments de sa vie ou dans certaines périodes historiques le besoin de reprendre un contact réel avec la nature, ce qui restituerait le sens le plus profond de l’existence précisément en vertu d’un rapport d’osmose atavique : donner et recevoir. ou vice versa, prendre et perdre, où il ne s’agit jamais d’un échange égal mais d’un équilibre qui penche irrémédiablement en notre faveur. Suivant le cycle des saisons, avec un prologue et un épilogue destinés à se répéter, dans le passé comme dans le futur, Olin raconte l’histoire de sa famille ; en réalité celui de beaucoup d’autres comme elle qui ont eu plusieurs générations derrière eux et qui tentent de transmettre des modèles et des valeurs dans lesquels s’inspirer pour ne pas se sentir abandonnés lorsque leurs proches sont perdus. Il retourne ainsi dans la vallée d’Oldedalen, à l’ouest de la Norvège, où vivent ses parents ; il passe un an avec eux et choisit son père, 84 ans, comme guide principal de cette promenade intime et universelle qui traverse montagnes, sentiers, bois, cours d’eau, panoramas et horizons qui révèlent tout leur temps, presque infini par rapport à la brièveté. de notre séjour sur terre.

Le documentaire, avec des plans souvent très longs, déverse sur le spectateur toute la majesté de la nature ; l’homme en est une toute petite partie et les dialogues, mesurés, laissent toute la place aux sons et aux silences : un feu qui crépite, l’eau qui bouillonne, la terre qui s’affaisse avec ses mouvements sourds, un glacier qui glisse lentement en changeant de forme, pour nous rappeler les effets de l’action de l’homme. C’est une expérience sensorielle immersive qui invite à l’écoute. Les souvenirs de famille alternent avec des moments de contemplation absolue. Le rythme du récit est dicté par l’environnement lui-même avec sa faune qui se confond avec l’homme au point de se chevaucher : une oreille devient bassine d’eau, la peau ridée évoque les stries du sol, marquant l’origine commune de tout. Mère et fille entrent en scène de temps en temps, chacune à côté de son mari, comme des liens entre passé et présent ; l’autre uniquement avec sa voix, chantant des comptines d’enfance. Le documentaire respire la spiritualité, une philosophie de la redécouverte de soi et des choses simples qui, sans surprise, semble être le reflet d’un des nombreux films de Wenders (qui est ici producteur exécutif avec Liv Ullmann), avec cette ritualité de la vie quotidienne qui perpétue un geste – le père plantant un arbre comme son grand-père l’avait fait 130 ans plus tôt – une intrusion dans le sacré, dans la mémoire future des générations à venir.

Titre international : Fedrelandet/Songs of Earth
Réalisateur : Margreth Olin
Acteurs : Margreth Olin, Jørgen Mykløen, Magnhild Mykløen
Distribution : Cinéma recherché
Durée : 90′
Origine : Norvège, 2023

Le classement du film Sentieri Selvaggi

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RÉDACTION DE COURS EN LIGNE ET PRÉSENTATION D’UN DOCUMENTAIRE, À PARTIR DU 22 AVRIL
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