Body of a Line, de Henna Taylor un dialogue intime avec la montagne

Body of a Line, de Henna Taylor un dialogue intime avec la montagne
Body of a Line, de Henna Taylor un dialogue intime avec la montagne

La 72ème édition du Festival du Film de Trente est également terminée et, parmi les multiples récompenses pour tous les films qui en ont été les protagonistes, on trouve “Body of a Line” de la réalisatrice Henna Taylor. Et c’est précisément ce docufilm qui a remporté le prix Genziana d’Argento de la meilleure contribution technico-artistique.

Cependant, Henna Taylor n’est pas étrangère au podium, à tel point que l’année dernière, au même festival, son film “Une vie accidentelle” a remporté le prix Genziana d’oro du meilleur film d’alpinisme – Prix du Club Alpin Italien.

Henna a commencé sa carrière cinématographique en tant qu’artiste autodidacte au Cambodge. Au fil des années, sa passion pour le cinéma se renforce, à tel point que ses films sont nominés pour les prix cinématographiques les plus importants.

La particularité de ses œuvres est la représentation de la relation profonde avec la nature et la réalité. Sa narration, en effet, veut entrer en contact avec la vulnérabilité humaine et l’imperfection de la vie, laissant au spectateur des images émotionnellement touchantes.

Tout cela se retrouve également dans sa dernière création “Body of line”, qui raconte un aperçu de la vie de l’alpiniste Madeleine Sorkin.

Grimpeuse depuis les années 90, Guide alpin depuis 2002, elle enchaîne les ascensions libres sur les parois de diverses montagnes, avec les grandes parois – El Capitan en tête – comme terrain de prédilection. Enthousiaste et passionnée, elle ne perd pas la motivation de continuer à grimper, accompagnant d’autres grimpeurs qui souhaitent suivre le même chemin dans leur chemin de croissance.

Dans son film documentaire, la réalisatrice Henna Taylor a réussi à représenter les différentes tentatives de Madeleine Sorkin pour atteindre le sommet du Dunn-Westboy Direct sur le Longs Peak, sans jamais tomber.

L’itinéraire suivi par l’alpiniste, classé 5.14a/b, est parmi les plus difficiles des 40 de cette montagne et, pour cette raison, il est facile de comprendre l’étonnant exploit accompli par la femme, représentée dans le film à travers son extrême des vers poétiques et des dessins éclatants qui ont permis au film de remporter le prix de la meilleure contribution technico-artistique.

“Je vois comment mon pouce s’insère dans ta fossette rugueuse, regarde le pinson à crête brune, volant et transportant des brindilles dans les crevasses adjacentes. Les doigts dessinent une carte de tes contours, impriment le souvenir dans la respiration, dans les pieds, dans le les hanches “. C’est par ces mots que Madeleine Sorokin s’adresse à la montagne qu’elle gravit. Il lui parle comme à une personne, avec des mots simples mais pleins d’intimité.

Et il continue en disant : “Je cherche ce qui se cache entre nous, je demande comment prendre sans enlever”comme pour souligner la relation profonde qui existe entre elle et ce rocher, qui n’est pas seulement un rocher, mais qui est vivant et sensible.

Dans le documentaire de la réalisatrice Henna Taylor, c’est exactement ce qui est montré ; la relation profonde qui existe entre le grimpeur et la montagne. Une relation humaine, faite de caresses et de mots, d’histoires et de gestes risqués pleins de courage, qui restent imprimés entre les plis des murs et qui traversent les points les plus difficiles, sans perdre en ténacité.

“Body of line” n’est pas qu’un court métrage, mais c’est un dialogue, c’est la lecture d’un journal intime. C’est un voyage à travers lequel chaque spectateur peut expérimenter de première main l’extraordinaire magie qui se cache dans tous ces détails simples mais précieux que la montagne donne à ceux qui savent lui donner la juste valeur.

par Ambra Proto

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