Pas seulement européen – IL GIRAMONDO – Élections parlementaires en Belgique. Vers un gouvernement impossible ? – Sondages Bidimédia

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Le 9 juin, les Belges éliront non seulement leurs représentants au Parlement européen, mais aussi le nouveau Parlement fédéral et les parlements régionaux.

Avec une douzaine de partis au parlement national et des structures étatiques régionales dispersées le long des frontières linguistiques internes du pays, les résultats risquent de plonger ce petit pays fragmenté dans une impasse institutionnelle pendant des mois. La Belgique détient déjà le record mondial de la plus longue période sans gouvernement : il lui a fallu 541 jours en 2010-2011 pour y parvenir.

La majorité gouvernementale actuelle est une « coalition arc-en-ciel » composée de deux partis : Libéraux flamands (MR), Libéraux francophones (Open VLD), Socialistes flamands (SP.A, rebaptisé plus tard Vooruit), Socialistes francophones (PS), Verts flamands. (Groen), les Verts francophones (Ecolo) et les Démocrates-Chrétiens flamands (CD&V). Le Premier ministre depuis 2020 est le libéral flamand Alexander De Croo.

En fait, non seulement le paysage politique belge est très fragmenté, mais deux des principaux partis du pays souhaitent la fin de la Belgique en tant qu’État unitaire. En effet, les sondages suggèrent que les deux partis nationalistes flamands sont destinés à remporter la majorité des électeurs en Flandre, la moitié nord du pays de langue flamande (le dialecte néerlandais local). Le parti d’extrême droite indépendantiste Vlaams Belang (VB) vise non seulement à remporter la majorité des voix flamandes, mais aussi à devenir ainsi le plus grand parti du pays. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA), formation nationaliste flamande conservatrice. Les indépendantistes pourraient être le deuxième parti en Flandre et le troisième en Belgique, devenant potentiellement une référence dans les négociations de coalition pour le nouveau gouvernement.

Le Vlaams Belang veut diviser le pays dans les années à venir, en commençant par une « déclaration de souveraineté » soutenue par la majorité flamande s’il devient membre du gouvernement régional de Flandre. La N-VA a rejeté le séparatisme à court terme et souhaite plutôt réformer l’État belge en un État « confédéral », transférant tout le pouvoir au niveau régional, ne laissant au gouvernement fédéral que la défense nationale et guère plus.

Mais même si ces deux partis obtiennent la majorité au parlement régional flamand, toute forme de séparation devra être négociée avec les partis francophones, notamment avec le Parti socialiste, destiné à être la première formation en Wallonie et à Bruxelles. .

Certains partis francophones se sont ouverts à l’idée d’une réforme de l’État, mais rejettent catégoriquement la division totale du pays. En effet, certains, y compris certains partis flamands, entendent prendre le chemin inverse et ramener les compétences au niveau fédéral pour démêler la structure fédérale complexe et inefficace actuelle de la Belgique.

La plupart des électeurs flamands ne peuvent voter que pour les partis flamands, tandis que les francophones peuvent voter pour les partis francophones. Dans la région autonome de Bruxelles, en revanche, les habitants peuvent choisir pour quels partis ils souhaitent voter. Il existe également une petite minorité germanophone qui élit son propre parlement qui s’occupe principalement de politique culturelle.

La division des partis politiques entre francophones et flamands a pratiquement doublé le nombre de partis nationaux et créé un paysage politique fragmenté, l’attention des partis étant concentrée sur leurs régions respectives. La seule exception est le Parti des travailleurs d’extrême gauche (PvdA-PTB), qui fonctionne comme un parti national unique.

Traditionnellement, la Flandre est orientée à droite, tandis que la Wallonie tend à être orientée à gauche. Cela a fait de la formation d’un gouvernement fédéral tout un exploit. Après le 9 juin, les partis commenceront à former des coalitions pour quatre gouvernements : le fédéral, le flamand, le wallon et le autonome à Bruxelles.

L’actuel Premier ministre Alexander De Croo est membre du parti libéral flamand Open-VLD, le septième parti en termes de nombre de sièges au Parlement national. Il est tout à fait normal en Belgique que le Premier ministre n’appartienne pas au grand parti mais soit issu d’une négociation entre les différents partis. Cette fois aussi, ce ne sera pas différent. Même si le parti d’extrême droite Vlaams Belang arrive en tête, les partis politiques ont construit un « cordon sanitaire » pour exclure l’extrême droite du gouvernement.

Dans la région nord de la Flandre, l’immigration est l’une des principales préoccupations des électeurs. Cela explique la position ferme du Vlaams Belang, un parti anti-immigration qui réclame la fermeture des frontières. En Wallonie, cependant, l’économie et la réduction du pouvoir d’achat constituent le problème le plus important, tandis qu’à Bruxelles, la sécurité est devenue récemment la priorité des électeurs.

La Belgique est l’un des quatre seuls pays de l’Union européenne à rendre le vote obligatoire. Pour cette raison, le taux de participation électorale se situe généralement autour de 90 %. Pour la première fois en Belgique, les jeunes de 16 ans voteront également cette année, ce qui pourrait influencer considérablement le résultat des élections.

LE SYSTÈME POLITIQUE-ÉLECTORAL

La Belgique est une monarchie fédérale, représentative, démocratique et constitutionnelle. Le Roi des Belges est le chef de l’État et le Premier ministre belge est le chef du gouvernement, dans un système multipartite. Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif fédéral appartient à la fois au gouvernement et aux deux chambres du Parlement, le Sénat et la Chambre des représentants. La fédération est composée de communautés (linguistiques) et de régions (territoriales). Philippe il est le septième et actuel roi des Belges, monté sur le trône le 21 juillet 2013.

La Constitution de la Belgique, principale source de droit et base du système politique du pays, a été promulguée le 7 février 1831. Elle a été modifiée à plusieurs reprises, mais les réformes les plus importantes ont été apportées en 1970 et 1993.

Le Roi des Belges est le chef constitutionnel de l’État belge et exerce ses fonctions à vie. Les devoirs du roi sont établis par la Constitution belge et les autres lois appliquées en vertu de celle-ci.

En tant que chef d’État en titre, le roi joue un rôle cérémonial et symbolique au sein de la nation. Sa fonction politique principale est de désigner un leader politique pour former un nouveau cabinet après une élection ou la démission d’un cabinet. Dans les conditions d’un « vote de censure constructif », le gouvernement doit démissionner et la chambre basse du Parlement propose au roi un nouveau Premier ministre. Le roi est également considéré comme un rôle symbolique unificateur, représentant une identité nationale belge commune.

Le pouvoir exécutif est détenu par le premier ministre et par les ministres, qui forment ensemble le Conseil des ministres, et viennent Secrétaires d’État, dont chacun dépend d’un ministre et fait partie du gouvernement fédéral, mais ne siège pas au Conseil des ministres. Le gouvernement fédéral doit jouir de la confiance de la Chambre des représentants.

Le Parlement fédéral Le belge est composé de Sénat (néerlandais : Senaat, français : Sénat) et de Chambre des députés (néerlandais : Kamer van Volksvertegenwoordigers, français : Chambre des Représentants). La Chambre compte 150 membres ; le Sénat en compte 60. Les 150 représentants sont élus directement selon un système de représentation proportionnelle. Le Sénat est composé de 50 sénateurs élus indirectement par les parlements des communautés et des régions et de 10 sénateurs nommés par les autres sénateurs.

Le Sénat a des pouvoirs très limités par rapport à la Chambre : sauf dans les cas concernant la structure constitutionnelle, institutionnelle ou fédérale ou les relations internationales, le consentement du Sénat n’est même pas requis (la plupart des lois, comme celle financière, sont dites « lois monocamérales », votées uniquement par la Chambre). La Chambre des représentants est également la seule chambre qui vote la confiance dans le gouvernement.

Chacune des cinq composantes du système fédéral ( Communauté flamande , Communauté française, Communauté allemande , Région wallonne et RRégion de Bruxelles-Capitale ) possède son propre conseil ou parlement monocaméral élu directement. Ils votent des décrets (ou ordonnances à Bruxelles), qui ont la même valeur et se situent au même niveau juridique que les lois fédérales.

Le système judiciaire est basé sur le droit civil et trouve ses origines dans le Code Napoléon. Il exerce un contrôle judiciaire sur les actes législatifs. La Cour d’appel est un niveau inférieur à la Cour de cassation (néerlandais : Hof van Cassatie, français : Cour de cassation) qui est la juridiction la plus importante de Belgique. Les juges sont nommés à vie par le monarque belge.

Selon l’« Indice démocratique » de l’hebdomadaire The Economist, la Belgique est une « démocratie imparfaite », au niveau de pays comme l’Italie, la Slovénie, le Botswana et le Cap-Vert.

Dans les pages suivantes, l’histoire politique du pays, les résultats des dernières élections, les principaux partis politiques et les derniers sondages.

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