alors quand elle était petite, elle a gelé son papa et sa maman – Libero Quotidiano

alors quand elle était petite, elle a gelé son papa et sa maman – Libero Quotidiano
alors quand elle était petite, elle a gelé son papa et sa maman – Libero Quotidiano

Salvatore Dama

14 juin 2024

“Ô Parmesan, emmène-moi.” Nous sommes en 1987 et Roberto Salis découvre qu’il a une fille anarchiste autour d’une assiette de pâtes. La petite fille, alors âgée de deux ans, a demandé à ses parents si, en plus des spaghettis, la recette comprenait aussi du fromage râpé. La jeune Salis a répondu par l’affirmative lorsqu’elle a tenté d’expliquer les valeurs nutritionnelles du parmesan : “Je vous ai seulement demandé si vous le mettiez, pas les raisons.” Quel personnage. Sans doute hérité de son père. Oscar du meilleur second rôle masculin de la campagne électorale de 2024.

Avec Ilaria, candidate à l’Avs, mais assignée à résidence en Hongrie, Salis senior a participé à des rassemblements, des interviews et des apparitions à la télévision. Et puis, pour l’amour du ciel, tous les récits antifascistes étaient là. En fait, Bonelli et Fratoianni ont immédiatement pris le vent et ont plongé. Mais sans l’effort du papa, pour toujours maintenir les décibels de la polémique à un niveau élevé, comment les choses se seraient-elles passées ?

C’est un super personnage. Sarde et colérique. Cinquante-huit ans. Ingénieur indépendant, passé manager. Toujours élégant avec ses costumes sombres et ses cravates à pois. D’abord assorti à la veste, puis, lors de la campagne électorale, glissant progressivement vers le rouge, en hommage au positionnement politique de l’héritier.

Ce avec quoi Salis Roberto n’était pas d’accord dans le passé et avec lequel il s’est peut-être marié aujourd’hui par amour. Oui, car en 2013 nous l’avions retrouvé au palmarès avec « Agir pour arrêter le déclin ». Élections régionales. Libéral et libertaire. Puis le parti s’est effondré à cause des événements bien connus et Roberto a renoncé à son engagement public. Dix ans de silence jusqu’en février 2023, date à laquelle la fille a été arrêtée à Budapest sous l’accusation d’avoir participé à un attentat contre deux néo-nazis. Et là encore, Roberto Salis est là. Salis le nie, mais c’est un homme de droite.
Refusé dans un sens péjoratif, comme ils le font à gauche. Et c’est pour cette seule raison qu’il doit être défendu contre ses faux amis.

Brillant exemple de « patriarcat ». Paradigme du chef de famille, d’une famille traditionnelle et binaire (horreur !), qui agit comme un fou pour protéger sa fille, déclarant la guerre au monde. Mâle alpha (aïe) qui combat les rumeurs sur sa progéniture par des plaintes. Populiste, lorsqu’il réclame la libération d’Ilaria de prison, avec l’acclamation populaire (« Elle a obtenu 127 000 préférences ! »). Souverainiste, quand il se moque des procédures de proclamation des députés européens, de la responsabilité de Strasbourg, et demande au gouvernement de Rome de jeter “le bout de papier”. Garant, lorsqu’il s’agit d’exploiter les garanties parlementaires – oh mon Dieu non, les privilèges de la castah – pour ramener notre Ilarietta à la maison ! Politiquement incorrect lorsqu’il se moque de Giorgia Meloni (“Ce n’est pas Thatcher, c’est le Mammolo Dwarf”), faisant allusion à la stature non seulement institutionnelle du Premier ministre – bodyshaming ! – et citant un dessin animé (Blanche Neige) interdit par la culture woke.

Vous dites : quel père n’aurait pas fait la même chose pour une fille en difficulté. Vrai. Le fait est que Papa Salis est désormais incontrôlable. Il devrait essayer de canaliser tout ce balancement d’émotions. Mais c’est difficile. Dans quelques semaines, il verra sa fille quitter les prisons hongroises pour rejoindre l’hémicycle européen. D’anarchiste à honorable. Du travail précaire dans les écoles aux 13 kappa plus les indemnités journalières qui appartiennent aux députés de Strasbourg. Un rêve. Et en fait, Salis senior secoue la tête. Avec des tendances phallocratiques. Qui a le plus grand consensus populaire, hein ? « Ilaria a obtenu plus de voix que Vannacci ! Il a obtenu plus de voix que Meloni ! Plus que Tajani !». Oui, mais reste calme. Calme un tuyau. Il ne se soucie pas du statut dans sa liste d’ennemis. Le Premier ministre hongrois, sa cible favorite : « La Hongrie pourrait-elle demander la révocation de l’immunité ?

Je ne sais pas ce qu’Orbán a en tête, mais il se ridiculiserait.” Puis Matteo Salvini (“Il a un CV pire que celui de ma fille”), Carlo Nordio (“Il ne répond pas”), Italo Bocchino (“Rien à partager”), les journaux (“Je vous poursuivrai tous en justice !” ). Enfin Tajani, accusé d’insensibilité (“Il n’a jamais rien fait”) : “Une déclaration de la Farnesina suffirait… une autre déclaration de Strasbourg pourrait suffire…”.

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