“Je le voyais depuis 2015, je ne savais pas que c’était lui le patron.” Mais ils se sont vus peu de temps avant l’arrestation – -

“Je le voyais depuis 2015, je ne savais pas que c’était lui le patron.” Mais ils se sont vus peu de temps avant l’arrestation – -
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La dernière femme du patron, dernière du moins pour l’instant, s’est présentée aux enquêteurs en juillet. «Je le voyais depuis 2015, mais je ne savais pas qui il était», dit-elle en parlant de son amant, Matteo Messine Argent qui pourtant se serait présenté à elle sous un autre nom. Et les deux, comme le montrent les relevés téléphoniques qui ont bien enregistré 33 appels téléphoniques en quelques joursils continueront à être vus et entendus jusqu’à peu de temps avant l’arrestation du chef de la mafia.

Les trois autres « amis » du parrain

La dame a donc nié connaître la véritable identité de son amant. au moins trois des “amis” du parrain de Castelvetrano qui, malgré les précautions que lui imposait son inaction, continua à cultiver ses relations féminines jusqu’au bout. Mais il a raconté aux enquêteurs les promenades qu’il avait faites avec l’homme sur une moto (achetée à un leader du chef de la mafia, l’architecte Massimo Gentile), révélant ainsi que, pendant qu’ils le recherchaient, Messina Denaro conduisait tranquillement une BMW enduro dans bonne compagnie.

Le « vendeur de nourriture »

La même ligne (niant connaître l’identité réelle du patron) a été défendue par Lorena Lanceri, la “fournisseur” mariée à l’un des complices de l’ancien fugitif, qui s’est occupée du parrain jusqu’au bout. Messina Denaro était un visiteur régulier de sa maison : une photo trouvée par la police représentant le patron de la mafia dans la chaise Lanceri avec un verre de cognac à la main. La femme, liée au patron par une relation amoureuse, a récemment été condamnée à 13 ans et 4 mois pour association mafieuse.

– Matteo Messina Argent dans la maison de Lorena Lanceri

L’enseignant

En plus de subvenir aux besoins de son invité, elle lui servait de facteur, triant ses communications avec le reste du monde, y compris Laura Bonafede, l’enseignante qui fut pendant des années l’amante historique de Messina Denaro. Bonafede n’a même pas essayé de dire qu’il ne savait pas qui était le patron. Les deux se connaissaient depuis leur enfance et vivaient ensemble depuis longtemps. Dans la copieuse documentation trouvée chez le parrain, il y a des dizaines de lettres passionnées du professeur qui ne cachait pas sa jalousie envers Lanceri et envers un autre “ami” qui avait noué une relation avec l’homme recherché. L’enseignante s’est notamment montrée agacée à l’égard de cette dernière et n’a pas épargné ses critiques, se moquant de son goût vestimentaire.

– Laura Bonafede au supermarché

Le troisième”

Après la capture du chef de la mafia, la rivale de Bonafede s’est précipitée devant les magistrats, jurant qu’elle n’avait jamais su qui était son homme. “Nous nous sommes rencontrés au supermarché, il s’est fait passer pour un professeur”, a-t-elle raconté. Dommage que le témoin soit lié à un mafieux, circonstance qui rend sa version peu crédible.

Les partisans

L’enquête sur les partisans du patron, qui a donné lieu à trois nouvelles arrestations mercredi, continue de confirmer la densité du réseau de collusion. Un technicien radiologue de l’hôpital Mazara del Vallo s’est également retrouvé menotté. Cosimo Léone qui aurait aidé le parrain à réserver un scanner en un temps record et lui aurait offert un téléphone portable lors de son hospitalisation pour l’opération du côlon. Un pion dans le domaine de la santé, un monde sur lequel les procureurs du parquet de Palerme, dirigés par Maurizio de Lucia, viennent de commencer à enquêter. Leone est accusé d’association mafieuse, avant lui le médecin traitant de Messine Denaro, Alfonso Tumbarello, avait été arrêté pour complicité externe d’association mafieuse. Et l’oncologue de Trapani, Filippo Zerilli, s’est également retrouvé dans les documents d’enquête, après avoir visionné le scanner du patient fugitif et lui aurait rendu visite. Les investigations se poursuivent donc sur d’éventuels complices du patron parmi les blouses et les services. Entre-temps, les magistrats entendront aujourd’hui, au cours des interrogatoires, l’architecte en chef, Massimo Gentile, défendu par l’ancien procureur Antonio Ingroia, Leone et le troisième partisan arrêté mercredi.

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